Les meilleurs films coréens selon Homdepaille

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Ce plan final qui accuse "Et toi, Mr tout le monde, qu'as-tu fais pendant la dictature"

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Tenter de réunir la montagne et la mer, deux opposés, en une série de tout petits gestes au lyrisme fou. J'aime pas trop son précédent, malgré la maîtrise, une romance trop glacée à laquelle je n'ai jamais cru. Là au premier regard c'est plié, jusqu'à ce que la marée l'emporte. Le tout sans discourir pesamment sur la condition de la femme comme dans Mademoiselle.
Belle idée que je n'ai pas lue ailleurs, c'est de faire de la femme fatale une fragilité, un flou définitivement sur un autre plan que son poursuivant et dans une masse de vêtements informes. Sinon quelques autres critiques développent bien le maelstrom qui accompagne cette romance frustrée et distante, la distance tout particulièrement bien mise-en-scène : le voyeur qui s'intègre dans la vie privée de l'observée ou quand ils sont sur le même plan séparés (celui de la couverture de la liste) et ne peuvent même pas être face à face, ni eux ni leurs doubles, lui net, elle floue.

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Décidément j'aime son lyrisme grandiloquent. Les vampires sont, comme le thriller dans Decision, un prétexte à la romance. Et une relation bien toxique par son sang empoisonné. Le prêtre tente de contrôler ses pulsions : Petit détail du minuscule miroir qui a remplacé un plus grand dont il reste la trace au mur. Un rétrécissement du héros.
Mais la malheureuse manipulatrice enivrée par une séquence de vol dans les bras de son nouvel amant, décide de jouir (bien avant d'être transformée elle aussi). Les deux s'opposent et s'attire dans une relation violente (un éclaireur parlait de misogynie, sauf que la violence conjugale est bien appelée par son nom dans le film).
On est loin du pic formel à venir mais son grand-guignol sanglant d'un couple malade fait le boulot.

Annotation :

Un ènième film d'un prolo déboulant dans une maison bourgeoise pour craquer le vernis de la famille.
De mémoire, la folie de la jeune servante est peut-être ce qui m'a fait aimer ce film d'un genre que je trouve habituellement trop rigide et attendu (c'est le même machin inchangé de Renoir à Haneke en passant par Pasolini, Losey et beaucoup trop d'autres). Ça et la réalisation plus lyrique.

Annotation :

L’exploit est de créer de l’empathie pour les deux antagonistes et leur quête de vengeance folle et destructrice. Tout y est rigide des cadres aux acteurs et belle idée de faire vengeur un sourd qui n'entendra pas raison. Le tout en réussissant à faire sourire dans la noirceur ambiante de mort d’enfant, torture, et autres joyeusetés.

Annotation :

Ben voilà du gros bourrin. Pas aussi inventif que Dernier train pour Busan et sa contrainte du train qui demandait de constamment réinventer l'espace mais plein d'idées quand même : utilisation de la lumière, bastons qui jouant avec l'environnement, course-poursuite entre humains qui se joue au plus malin pour retourner les zombies de son côté...

J'vois que les critiques négatives se concentrent sur les effets par ordinateur. Je les trouves plutôt bien gérés et assez invisibles dans la vitesse de l'action (à part la course poursuite en voiture) qu'elles assouplissent bien. Et même jolies parfois. Yeon Sang-ho vient de l'animation et s'en sert comme tel. Honnêtement, Matte-painting ou écran vert, c'est pareil tant qu'il y'a du talent derrière. Et là c'est pas du grisâtre fait pour tout aplatir pour la censure US : Y'a de l'ombre, des couleurs, des jeux de lumières...
Le mélo ben ça me va. Au moins, il y va à fond et permet de remettre une couche d'enjeux et de prolonger les scènes d'action. Après je peux comprendre qu'on y soit réfractaire et peut-être qu'un autre moment, dans une autre humeur, cela m'aurait gonflé. La mère meurt avec son enfant zombie accroché au sein pendant que sa famille regarde en pleurant : très bien. Dans un film de super héros on passe 5s sur une mort et hop c'est reparti pour des dialogues interminables. Là ça pleure un bon coup puis fini, on chouine pas en reprochant au méchant la mort de sa grande-tante en permanence.
Même les gamines m'ont pas énervé. Pourtant les enfants acteurs, j'suis pas sûr de pouvoir en citer 3 corrects.

Annotation :

Revu. La 1ère fois, j'avais simplement détesté les retournements, à partir du premier qui arrive en moitié de film j'attendais avec ennui les suivants.
Intelligemment les indices du renversement sont distillés pour le rendre évident et acceptable. Mais toute cette préparation disparait de la seconde partie qui se contente de d'expliquer et de démontrer les dessous de ce 1er twist dans une illustration de l'inversement (les boules de geisha devenues objet de torture) au détriment de nouveaux indices pour expliquer que la frigide se découvre une passion pour la petite roulure naïve.

Reformulation : On ne croit pas à la romance de la première partie car les indices d'apparences trompeuses sont multiples. Puis la supercherie est confirmée mais l'on ne nous donne peu de neuf pour croire que la romance était en fait réelle au 2d twist.


Malgré l'habileté de Park pour l'intrication, son érotisme chic fait un peu pauvre, que ce soit les lectures sadiennes ou les ciseaux des deux vedettes. Le propos du film me paraît plus banal sur la révolte féminine contre une culture oppressante (surtout ici sous la forme d'une petite sous-culture SM, et peu représentative d'un système de domination réel et répandu). Enfin si, cette association aurait fonctionné dans des images plus virulentes. Là tout fait toc.

Annotation :

Si l'intention de déjouer les attentes du spectateur (celui-ci devrait être prudent après le déjà sec Mr Vengeance) sur ce récit de vengeance est louable, la réussite n'est pas forcément là. Bonne idée de rappeler les "héros" des précédents en méchants et de faire traîner de manière pénible la vengeance. Donc ça traîne cette vengeance avec un passage volontairement grossier de tire-larme puis de longues tractations sur le sort à réserver au tueur d'enfant (kidnappeur dont le but est tragiquement hilarant), une vengeance hors-champ lente et pas du tout satisfaisante. D'ailleurs l'héroïne n'est pas absoute de sa responsabilité après. Mais on sent aussi un peu l'arnaque de laisser les mains propres à son héroïne qui dans une pirouette finale tire sur le cadavre (donc finalement on nous donne cette satisfaction sale de la vengeance mais sur un cadavre pour ne toujours pas salir la lady, bof).

Avant cela Park est un peu en roue libre. Même dans ses films médiocres je ne le trouve jamais gratuit dans ses effets, là un peu et on entre carrément dans le kitsch (du point du vue d'une pré-ado, ce qui le rend compréhensible mais quand même moche). Les flash-backs servent surtout de parenthèses comiques balourdes plus que d'une nécessaire construction de la personnalité de Lady et l'histoire avec la gamine plus que dispensable, même si elle peut faire sourire parfois, traîne salement en longueur sur la fin mêlée à la question de rédemption.

Annotation :

C'est moche, j'adhère pas à l'esthétique numérique toute proprette. La majorité des acteurs sont à chier. Et j'ai lâché à la première scène le scénario de papa poule qui sauve sa fille. Tout ça ressemble à Kenshin : cul-cul et moche, mais y'a des bastons ! Faut juste attendre la dernière partie qui se réserve tout le spectacle, les premières confrontations se règlent un peu vite.
Et là c'est sympa. Vif sans devenir brouillon. Même si parfois l'excuse de la rapidité leur permet de passer outre la cohérence un peu trop facilement.