Les meilleurs albums de Leonard Cohen selon Kantien Mackenzie

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Jamais le folk n'a connu de musique plus organique que celle de Leonard Cohen sur son premier album. C'est une véritable cathédrale qui fait scintiller ses beautés au regard du voyageur hagard. Tel un sermon salvateur, la voix grave et fredonnante du chanteur pourrait presque donner la foi aux plus mécréants. Dix titres magiques, ou plutôt cent, car il faut une vie entière pour découvrir toutes les facettes de cet album d'une profondeur inouïe.

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Troisième album de Leonard Cohen, Songs of Love and Hate se situe dans la continuité des deux premiers albums. Inutile de préciser, donc, que la qualité est au rendez-vous. Le titre d'ouverture "Avalanche" fait ainsi partie des meilleurs du répertoire du Canadien. La mélancolie qui s'en dégage, tout comme sur "Famous Blue Raincoat" et "Joan of Arc", est caractéristique de cette capacité à atteindre le sublime dont Leonard Cohen a le secret. La légèreté de "Diamonds In The Mine" offre un peu de répit avec son refrain qui reste dans la tête.

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Deuxième album du chanteur canadien, Songs from a Room s'inscrit dans le même registre folk que le chef d'œuvre Songs of Leonard Cohen. Un cran en-dessous, il n'en contient pas moins des pépites, à commencer par le premier titre "Bird on the Wire" qui n'aurait pas dépareillé sur le premier album. La reprise de la chanson de résistance "The Partisan" (avec un passage en français), "Seems So Long Ago, Nancy", "The Butcher" ou encore "You Know Who I Am" sont également de belles compositions caractéristiques du style grave et feutré de Leonard Cohen.

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Après avoir diversifié sa palette instrumentale (New Skin for the Old Ceremony), tenté le "mur du son" de Phil Spector (Death of a Ladies' Man) et incorporé des éléments de jazz (Recent Songs), il fallait bien que Leonard Cohen se mette en phase avec son époque et intègre des synthés à son folk. Ouf, cela ne dénature pas son style mais ne fait que le renouveler ! Enfin, disons pour être honnête qu'on perd un peu de cette fragilité authentique qui faisait tout le sel des premiers albums, mais tant pis : "Dance Me to the End of Love" et "Hallelujah" (dont la reprise par Jeff Buckley a dépassé en notoriété l'originale) n'en sont pas moins d'excellents morceaux.

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Décédé en novembre 2016, Leonard Cohen a livré un ultime album grave, mélancolique, sublime. Un peu comme ses premières œuvres mais en plus vieux. Les sobres accompagnements au piano et au violon, ainsi que les choeurs féminins, pallient efficacement la voix éraillée. Des morceaux comme « On the Level », « Traveling » ou encore « Steer Your Way » sont des perles.

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Quatrième album de Leonard Cohen, New Skin for an Old Ceremony marque pour la première fois un tournant dans sa discographie. Il abandonne en effet le dépouillement des trois premiers disques pour incorporer davantage d'instruments (guitare, violon, banjo, trompette...) à son folk. Cela contribue à l'orignialité d'un titre comme "Is This What You Wanted" et permet d'apporter une touche chaleureuse au mélancolique "Who By Fire". C'est cependant la qualité des compositions qui reste la principale force de Leonard Cohen, comme en témoigne un "Chelsea Hotel N.2" d'essence minimaliste.