Les meilleurs albums de 2022 selon Yayap

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Mes chéris de STAKE reviennent avec leur second album depuis leur fameuse métamorphose. Si Critical Method semblait exprimer le souhait de migrer vers un son plus brut et immédiat, Love, Death and Decay revient quant à lui quelque peu aux premières amours post-metal de la formation belge. Le goût du groupe pour les amtosphères planantes et les longues montées en puissance revient donc partiellement ici, particulièrement sur la plage d'intro et sur la longue et splendide Ray of the sun qui aurait peu ou prou pu figurer sur The Hutch.

Toutefois, l'album est loin de se limiter à un simple retour aux sources puisque même ces morceaux témoignent de la maturation du groupe, tant en termes de composition que d'arrangements, et de sa volonté de s'émanciper de ses influences pour assumer sa propre approche sonore. Le reste de l'album varie : Fuck My Anxiety est peut-être le titre le plus agressif de la carrière de STAKE, Zone Out lorgne du côté du post-punk et se construit autour d'un riff super inventif, Deadlock Eyes convoque plus que jamais le spectre de Mastodon pour livrer un enchaînement de bastonnades entre lourdeur et vitesse... Que dire de Dream City, un morceau d'une simplicité et d'une force émotionnelle brute, le groupe n'a jamais été autant à fleur de peau.

D'une manière générale, Love, Death and Decay convoque le meilleur du groupe. Ses riffs les plus agressifs tout comme ses atmosphères les plus pénétrantes. La formation maîtrisé son sujet comme jamais tout en retrouvant une intensité émotionnelle qui manquait peut-être un chouïa au précédent opus. Quel plaisir de voir ce groupe continuer d'évoluer dans le bon sens.

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Je suis depuis un moment la carrière de ce groupe de punk/post-hardcore énervé, qui allie un sens de la recherche musicale avec une vraie force militante grâce notamment à la rage de sa chanteuse Ren Aldridge.

Après un changement de line-up avec le départ de la bassiste originale, le groupe revient plus fort que jamais. Baby est le meilleur album du groupe, il incarne parfaitement à la fois la force brute et la finesse musicale de l'excellent quatuor. La tracklist est variée, chaque morceau apporte un truc unique à l'ensemble et le groupe anglais n'a jamais paru à la fois si énergique et mélodique. Le tout aidé par une production assez massive qui permet à Baby de toiser sans problème les ténors actuels du punk moderne anglais (Idles et autres).

Qui plus est, au vu de l'actualité et des régression assez désastreuses sur certains droits fondamentaux, le combat du groupe semble plus essentiel que jamais et un morceau comme Baby I Had An Abortion s'impose sans problème comme un hymne de son époque.

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Cult of Luna squatte systématiquement les sommets de mes tops, que puis-je ajouter ? Le groupe persévère dans la voie ouverte par l'excellent A Dawn To Fear avec un post-metal au son très dense, dont chaque piste est conçue comme une décharge sensorielle progressive. On alterne ici entre morceaux mastodontes de dix minutes et quelques pistes de transition plus planantes histoire de varier les plaisirs. Et rien à dire, ça me transcende toujours autant.

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Black midi reste l'un des groupes les plus excitants de la scène rock actuelle. Hellfire confirme tout le bien qu'on pouvait penser d'eux après leur précédent album et est peut-être encore meilleur. Ce mélange de jazz fusion et de post-rock expérimental conserve toute sa fougue, sa technicité et son énergie indomptable. Le tout est ponctué de phases plus calmes et lyriques (Dangerous Liaisons) qui garantissent une variété et une approche dynamique à l'ensemble. Mais le groupe se permet de varier, d'étendre ses influences comme sur la surprenante Welcome To Hell que n'aurait pas reniée Primus. Bref, c'est un album constamment surprenant et réjouissant, dont je ne me laisserai pas de sitôt.

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The Smile, c'est les deux têtes pensantes de Radiohead et ça sonne forcément très Radiohead. Thom Yorke et Jonny Greenwood ne cherchent pas forcément à réinventer une formule qui a fait ses preuves à de nombreuses reprises. Mais le duo possède indéniablement toujours sa verve, le sens de la mélodie épurée et fantomatique de Yorke est intacte tandis que la science de l'arrangement de Greenwood habille à merveille les compositions dont certaines font partie des plus belles du duo.

Il y a du "Radiohead pur et dur ici", comme comme Free In The Knowledge ou l'audacieuse Speech Bubbles qui auraient pu se trouver sur le dernier album du groupe. Mais on trouve aussi une influence plus rock tendant vers le post-punk et la coldwave qui domine quelque peu l'approche sonore de l'album. Des riffs de guitare aux sonorités froide, une batterie complexe et millimétrée, sur lesquelles se greffent la voix éthérée de Yorke et une foule d'expérimentations sonores. En résulte un album dense, cohérent et terriblement égal, tant il n'y a à mon sens rien à jeter dessus.

Le meilleur album de Radiohead qui n'est pas un album de Radiohead. Et si, à défaut, le légendaire groupe venait à tirer sa référence, The Smile constituerait un substitut des plus prestigieux.

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Je ne sais que dire si ce n'est que ce groupe m'impressionne toujours autant. Les bases sont doomesques mais c'est juste super varié : passages borderline thrash en blast-beat, soli planants ou jazzy, passages au saxophone... Le tout toujours au service de ces riffs massifs et de cette superbe voie envoutante. Clairement l'un des meilleurs groupes de la scène stoner/doom actuelle et ce n'est pas prêt de s'arrêter.

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Un chouïa plus lumineux et moins dissonant que le précédent. L'effet de choc n'est plus là mais ça reste l'un des nouveaux groupes les plus stimulants à l'heure actuelle.

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Les étoiles montantes du post-metal belge reviennent avec un deuxième album massif. On retrouve leur mélange de riffs sludgy gras à souhait et d'atmosphères lancinantes. Le tout me semble même un chouïa plus agressif que le précédent opus, comme si l'influence de Hippotraktor (second projet du guitariste/chanteur Stefan De Graef) se ressentait davantage.

Il n'y a pas grand chose à jeter même si je le trouve moins parfait et moins marquant que le premier album, difficilement égalable il est vrai.

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Queen B is back et j'ai eu du mal à contenir mon impatience face à la dernière fournée de celle qui reste l'une des artistes les plus intéressantes de la pop contemporaine.

Là où elle aurait simplement pu livrer une redite de l'excellent Lemonade, Bey explore d'autres horizons musicaux avec Renaissance. Ici, il est avant tout question de musique dansante : disco, house, electro plus contemporaine... Les influences R'n'B et Hip Hop restent présentes mais toujours avec ce tempo plutôt enlevé qui donne à l'album une énergie permanente. Et le tout sans jamais tomber dans la redite tant chaque morceau a ses spécificités et semble explorer son propre sous-registre tout en s'inscrivant dans un ensemble cohérent.

Malgré la longueur, il n'y a pas grand chose à jeter sur ce très bon album qui confirme que Beyoncé est au sommet de son art depuis dix ans et qu'elle continuera sans doute longtemps à mener la danse.

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J'aime toujours autant le duo anglais, capable de se renouveler tranquillement à chaque album. Gargarisé par l'introduction d'éléments électroniques sur leur précédent album, le groupe pousse ici les curseurs un peu plus loin et n'hésite pas à s'inspirer ouvertement de Nine Inch Nails, tant pour les mélodies inquiétantes au piano que pour les beats indus dissonants. Un bel effort.

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2/4e album de King Gizzard sorti cette année. Ces mecs sont des malades et ce qui impressionne, plus que leur productivité, c'est la qualité relativement constante de leurs sorties. Ici, le groupe se lâche un peu avec des pistes assez longues faisant la part belle à l'improvisation, avec influences funk et jazzy se mêlant agréablement au rock psyché/garage traditionnel. Hâte d'écouter les suivants du coup !

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Toujours aussi excellent, ce groupe reste d'une consistance impressionnante tout au long de sa disco. Si vous aimez les gros riffs, les atmosphères travaillées et que vous n'êtes pas allergiques à la musique instrumentale, foncez !

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3/4e album de KG&LW cette année. Encore un disque très orienté jam, ici encore plus radicalement puisqu'on a deux longues pistes qui transpirent les influences jazz et kraut rock. Transcendant !

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4e KWLW de l'année, toujours aussi bon écoutez

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GRAS

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Après Daytona, Pusha T continue de s'imposer comme une figure solide du hip hop contemporain. Voilà de nouveau un album varié et sans fausses notes, avec une excellente production (et le duo gagnant Pharrell/Kanye n'y est pas étranger).

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Le mélange entre post-punk et garage des suédois est toujours aussi efficace !

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Alter Bridge revient plutôt en forme ! J'ai toujours les mêmes reproches à faire au groupe, en termes de production comme de composition, mais c'est globalement leur effort le plus solide depuis un moment. Disons qu'on a beau retrouver leurs gimmicks habituels, tout cela est mis au service d'un ensemble efficace et avec peu de déchets. On a de franchement bons riffs et quelques titres plus ambitieux dans la seconde moitié de l'album qui font du bien ! Ca fait plaisir d'apprécier un album d'Alter Bridge en 2022.

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Polyphia est peut-être l'un des rares groupes de la scène rock/metal actuelle à donner l'impression de faire avancer le genre (du moins si l'on se cantonne aux artistes ayant une portée mainstream). Ici leur mélange de technique et de sonorités hip-hop/trap moderne fonctionne toujours assez bien, boosté par un panel assez large d'invités en tout genre qui évite la monotonie de s'installer (mention bien évidemment à mon Chino Moreno chéri). Reste que le côté très "rempli" de leur musique me lasse un peu sur un album entier, mais c'est vraiment stimulant à écouter à petite dose.

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Franchement très sympa cet album de Wet Leg même si j'en attendais peut-être un peu plus vu à quel point on parlait du groupe et comment le marché est déjà un peu saturé de ce genre de groupe. Mais c'est vraiment très chouette à écouter.

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Peut-être mon album solo préféré de Jack White, qui pose un peu sa guitare électrique pour s'aventurer sur des contrées plus appaisées, folk voire parfois jazzy. Encore une fois il manque un truc pour m'emballer sur l'ensemble et ce musicien de génie n'atteindra peut-être plus jamais le niveau des White Stripes, ou quand la restriction musicale décuplait la créativité.

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C'est plaisant de retrouver le groupe après un si long moment mais c'est un peu timide quand même.