Les meilleures bandes originales de 2016 selon Quentin Pilette

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1. Cliff Martinez, pour "The Neon Demon" : après ses collaborations sur "Drive" et "Only God Forgives", celui qui était l'ancien compositeur attitré de Soderberg, montre ici tout ce que la Synthwave a de mieux à réserver. Il existe une telle alchimie entre le film et sa musique qu'on ne pas s'empêcher de repenser aux scènes qu'elles illustrent, vraiment brillant de sa part. Rien à redire.

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2. Simplement génial !

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3. Laurent Perez del Mar, pour "La tortue rouge" : voilà un nouveau venu à qui il faudra faire attention, c'est sa troisième B.O. pour un film d'animation et il démontre une véritable sensibilité pour sa composition.

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4. Dario Marianelli, pour "Kubo and the two Strings" : celui qui s'est fait un nom grâce aux films de Joe Wright (Pride and Prejudice, Atonement, etc.) revient ici après 2-3 années plus discrètes. Et quel retour ! Avec sa sensibilité particulière il propose une B.O. avec un véritable souffle épique. Une orchestration très riche et un entrain unique font de cette B.O. une petite perle de cette année 2016 !

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5. Abel Korzeniowski est un compositeur polonais de grand talent. On pourrait cependant reprocher à son écriture d'être "trop facile" mais en dépit de cette simplicité du style c'est justement au coeur de ce lyrisme débridé soutenant des mélodies parfaitement ciselées que l'émotion de l'auditeur parvient à naître et à s'épanouir. Un gros coup de coeur encore une fois !

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6. Pour "The Handmaiden" Wong Kar-Wai fait de nouveau appel à Jo Yoeng-Wook qui a composé entre autre Oldboy et la méconnu "Sympathy for the lady vengeance" qui est une absolue merveille. Le résultat est superbe et tout simplement époustouflant.

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7. Ramin Djawadi, pour "Games of Thrones, saison 6" (qui a dit que les séries étaient interdites dans ce classement ?) Jusqu'à présent je n'aimais pas tellement son style où je trouve qu'il n'avait rien à dire, mais pour cette B.O. il fait preuve d'une véritable subtilité qui rend l'écoute fantastique. Il est également présent dans cette liste pour son travail intéressant sur "Warcraft".

Je n'aurai jamais pensé apprécier à ce point la musique de Ramin Djawadi !

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8. John Williams, pour "The BFG" : que serait un film de Spielberg sans une composition de John Williams ?
Et c'est une nouvelle fois encore une pépite qu'il nous offre : une partition à ajouter à la liste de ses compositions entièrement habitées par la magie, la sienne bien entendu, celle de Spielberg et des histoires qu'ils nous racontent.

Et franchement 7,4 de moyenne sur SensCritique ça me donne envie de gerber !

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9. Ibrahim Maalouf compose une musique entraînante et teintée d'une couleur locale très plaisante.

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10. The Nice Guys, compilation : Shane Black va piocher dans collection des années 70 pour sa comédie policière.

Une compil' du tonnerre !

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11. Bang Gang, compilation : il se dégage une ambiance rétro électro absolument délicieuse de cette B.O.

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12. Marco Beltrami, pour "Gods of Egypt" : Marco Beltrami est une énigme, hormis les B.O.philes personne ne le connait, et ses musiques ne sont pas exceptionnelles. Qui serait capable de me siffler un seul de ses thèmes spontanément ? Pourtant il sort entre trois et quatre B.O. par an, preuve que les studios savent qu'ils ont affaire à un bon soldat, sans doute sans marge de manoeuvre et peu enclin à discuter. Ce qui expliquerait le manque de personnalité de ses B.O. Alors comment expliquer qu'une B.O. comme "Gods of Egypte" ait résonné à l'oreille ? C'est un mystère, un très plaisant mystère.
Il est également présent dans cette liste avec l'insignifiant remake de Ben-Hur à la musique totalement oubliable.

Beltrami se lâche pour un film abominable made in Hollywood.

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Tom Tykwer, pour "A hologram for the king" : si le film est assez anecdotique, la musique l'est beaucoup moins. Tom Tykwer est un touche-à-tout qui a toujours eu l'habitude de composer la musique de ses films et si la précédente qui était pour Cloud Atlas avait su nous proposer quelque petits chefs-d'oeuvres celle-ci n'est pas en reste et mérite sa place ici.

Une magnifique partition pour son nouveau film très inspirée par les mélodies orientales.

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Desplat en aura mis du temps mais il trouve enfin sa place dans cette liste après 3 tentatives plus ou moins fructueuses. C'est donc ici dans cette musique intimiste qu'on retrouve l'expression la plus séduisante de son style. Le sujet prête bien évidemment à des mélodies lyriques et laisse enfin de la place au compositeur français pour s'exprimer pleinement.

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Je suis obligé de parler ici de la composition que Giacchino a dû sortir en 4 semaines pour Rogue One : un tour de force qui ne lui laisse guère d'espace pour l'originalité. Alors que fait-il ? Il embrasse le style John Williams, rend hommage à la plupart de ses thèmes et cerise sur le gâteau nous offre 3 thèmes surprises d'une grande élégance.

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Sébastien Tellier, pour "Saint Amour" : Sébastien Tellier joue des sonorités, des instruments, passe de l'acoustique à l'électronique avec une souplesse inouïe. Avec cette B.O. marquée par du clavecin et des violons très XVIIIe, il distille une ambiance décalée au film de Kervern. En trois pistes il convoque tout l'héritage d'un Cosma et des comédies des années 70. Un vrai plaisir.

Sébastien Tellier en pastiche de Vladimir Cosma : très savoureux.

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La B.O. doucement électro de Bonello éclaboussée par la présence stupéfiante du charme de John Barry.
Bertrand Bonello s'essaie à la composition dans un style assez proche de Martinez, mais la B.O. est également intéressante pour ses quelques tubes bien placés.

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David Wingo avec "Midnight Special" pour une nouvelle collaboration avec Jeff Nichols : une composition viscérale avec un thème qui envoie du lourd.

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Nick Cave et Warren Ellis avec "Comancheria"
Ils récidivent pour ce magnifique western ! On le sait, quand on voit ces deux-là on pense au western crépusculaire et c'est exactement ce qu'ils sont venus faire ici. Une force sèche, brutale, comme le film qui les inspirent.

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Des bonnes chansons et de l'entrain.

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Clint Mansell avec "High-Rise"
C'es un spécialiste des B.O. dérangeante et celle-ci ne fait pas exception, un petit plaisir personnel.

J'adore Clint Mansell !

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Lesley Barber est une inconnue de la musique de film. C'est pourtant grâce à une B.O. pleine de grâce et de subtilité qu'elle fait son entrée dans ce classement : un thème principal d'inspiration Glassienne et des variations toute en subtilité.

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Thomas Newman, avec "Finding Dory"
Je trouve cette dernière composition vraiment étonnante : alternant des passages plus atmosphériques avec de petits morceaux qui donnent la pêche, et j'admire toujours la richesse des timbres de sa musique qu'il exploite.

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Plaisir coupable !!!
Non mais en vrai c'est bon : il y a au moins 5 thèmes mémorables
- le thème de Superman qui existait déjà dans le "Man of Steel"
- le thème de Batman qui est dans la continuité de la précédente trilogie
- le thème de Lex Luthor, baroque et perchée comme son personnage
- le thème de Wonder Woman, une tuerie monumentale interprétée au violoncelle électrique : bordel si c'est pas du talent ça.
- le thème de Superman qui est renversant.

Je crois que le bashing sur cette B.O. vient du fait que les gens ne comprennent pas sa nouvelle manière de s'exprimer. Cette musique ce n'est pas un brouillon, ce n'est pas de la merde : c'est un artiste, en l'occurrence Zimmer qui est parvenu au limite de ses possibilités créatrices et qui essaie une fois de plus de repousser ses limites et d'aller encore plus loin, vers des contrées encore inexplorées.

On n'est pas forcément prêt à entendre une telle force de propagation mais tout dans cette B.O. est calibré à la microsecondes, tout se tient. Nous sommes devant une somme artistique, le résumé de la carrière d'un homme qui fait face à son dernier challenge.

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James Newton Howard fait table rase du passé et offre une composition entièrement neuve par rapport à ce qui avait pu se faire par le passé. Il nous offre ainsi un nouveau thème très agréable mais que je trouve néanmoins sous-exploité.
Finalement, il s'agit d'une B.O. d'une grande qualité qui souffre cependant d'un milieu un peu mou à mon sens.

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Le style de Desplat prend ses aises dans cette partition très subtile du français.

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Abel Korzeniowski développe une musique qui reste très intéressante, même si la tension ne demeure pas pendant les 2 heures que durent la B.O.

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Richard Linklater est un habitué des compilations musicales réussies et il nous le prouve une fois de plus pour son dernier film.