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Avant l’apparition des abeilles tueuse de Staten island il y’a eu de nombreuses formations qui ont écumés le paysage rap : de Grand Master flash & furious five en passant par le Juice crew de Marley Marl ou la Native Tongue,tous ces collectifs ont réussis à agglomérer différents talents le temps d’un album ou d’un morceau.

Le Wutang a su écrire sa légende dès le milieu des années 90 en proposant une radicalité autant musicale que visuelle.

C’est cette radicalité que la série tente d’illustrer au fil des épisodes, avec comme figure tutélaire RZA,le mastermind du collectif qui prendra d’assaut l’industrie du rap ,graçe à une proposition inédite autant d'un point de vue artistique que d'un point de vue business.

La série ne se focalise pas qu’exclusivement sur les rappeurs mais également sur les artisans qui ont pu rendre l’aventure wu tang possible, on y croise notamment mathematic l’auteur du logo(puis rappeur/beatmaker) qui deviendra la marque de fabrique du groupe mais aussi mooc ancien gangster devenu chauffeur de bus capable de débloquer les situations les plus complexes

La première saison voit la lutte fraticide (fantasmée) entre ghostface et raekwon occuper une bonne partie de l’intrigue, mais aussi la montée et la descente de RZA dans l’industrie du disque à travers son parcours initiatique au sein du label Tommy Boy aussi connu pour la qualité des rappeurs de son écurie que pour ses malversations

A ce stade du récit le wutang n’est alors qu'une somme de personnalités éparses qui gravitent autour de RZA et qui s’associent ponctuellement pour croiser le fer en studio.

Il faudra attendre la saison 2 pour voir le clan sur le front et quoi de mieux qu’un épisode sur un bateau pour observer RZA en capitaine du navire dans un épisode aux accent de western spaghetti pour canaliser les forces contraires en présence au sein du clan.

En terme de réalisation la série s’aventure parfois sur le terrain de l’onirisme, tantôt pour nous replonger dans le passé de RZA ou pour nous transporter au cœur du processus créatif de Bobby digital .Ces escapades fantastique permettrons de manière implicite ,de mieux accepter les libertés que RZA prendra avec la réalité pour retracer l’épopée wutang.

Car comme nous l'a montrée les précédentes escapades cinématographique des rappeurs,retranscrire sa vie sur ecran c’est prendre le risque de s’éloigner de la réalité

Effectivement pour les besoins de la série de nombreux événements ont été restructuré voir réécrit et certains anachronisme viendront noircir le tableau pour les spectateurs les plus exigeants

Mais la force de la série en plus de retracer l’épopée d’un groupe mythique ,c’est de pouvoir nous plonger dans le new york de la fin des années 80 début 90 à travers des rencontre avec différents acteurs du millieu rap(Big daddy Kane,Just Ice,Eric Sermon,Steve Rifkind,Prince Paul…) ou à travers une bande son éclectique (Tribe called quest,Main source,les geto boys pour l’un des meilleurs épisode de la série se déroulant à Houston…) qui nous renvoient en arrière le temps d'un épisode.

La série à également pris le parti du fan service en égrenant des wu easter egg au fil des épisodes : on retrouve l’obsession pour le film The killer de jon woo qu’ont rae et ghost,la passion pour les clarks wallabees ,les 5 percenters,les timberland beef & broccolis etc... On regrettera tout de même l’impasse fait sur la passion de certains membres pour les comics marvel pour des raisons de droits évidentes.

Le visionnage des deux saisons est un moment agréable, mais on peut regretter l’ajouts de poncif de série du type avec des arcs narratifs pas toujours inspirés ou nécessaire.

L'acting est l'une des grosses faiblesses de la série,cet ecart n'est pas rattrappé par la présence de guest et acteur du rap tel que Dave East qui incarne Method man ou Joey bada$$ qui incarnera Inspectah deck (le temps d'une saison !!) le reste du casting n'arrive pas à convaincre excepté TJ Atoms qui incarne avec justese le regretté ODB

Wu tang an american saga est une série qui a parfois le défaut d’en faire trop que ce soit en terme de réalisation ou dans le jeu des acteurs ont à souvent l’impression d’assister à une telenovela qui n’a pas toujours les moyens de ses ambitions.

AZ-
6
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le 4 oct. 2022

Critique lue 215 fois

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