du thriller pur et dur

Netflix m'avait proposé la série avec l'acteur de Voice 2 à l'affiche, j'ai eu donc la surprise de constater qu'il y avait en fait deux saisons, la première avec un acteur de romance que j'aime beaucoup dans un rôle de méchant, et la seconde avec dans le rôle du flic, un acteur que j'aime beaucoup aussi. Double effet kiss cool puisqu'en réalité la série Voice a quatre saisons et que la saison 4 est également avec un acteur que j'adore (la 3 reprend le flic du 2) à croire que c'est fait exprès pour que je regarde.

Je n'en ai vu que 2 pour le moment et comme elles sont construites exactement de la même façon, petite chronique en parallèle.

Amateurs de mes petites chroniques coréennes romantiques, passe ton chemin ! Si tu en as marre que je te parle d'amour, suis-moi ! On est ici dans du pur et dur thriller : noir, sanglant, violent et psychologique. Oui tout ça, avec les deux premières saisons de Voice, on explore les bas fonds des bas fonds : viol, pédophilie, meurtres, violence conjuguale en compagnie de tueurs en série plus cinglés il n'y a pas et sur fond de corruption parce que sans ça ce serait fade !
Tu l'auras compris, c'est du glauque, mais tellement bien construit et avec des personnages touchant et crédibles, donc forcément on adhère.
"3 minutes pour partir, 5 minutes pour arriver, 10 minutes pour appréhender"

Alors, ça parle de quoi ? Kang Kwon-Joo,(Lee Ha-Na) officier au 112, le centre d'appel d'urgence, assiste en direct au meurtre de son père alors qu'elle est en ligne avec le tueur en série. De retour des États-Unis où elle vient d'achever des études de profileur criminel spécialisé dans les voix, elle fonde la "Golden Time". L'heure d'or est un concept de médecine d'urgence qui souligne l'importance qu'un polytraumatisé soit sur la table d'opération dans l'heure qui suit l'accident. Fort de ce concept la Golden Time compte bien le mettre à profit pour ses enquêtes.
Fan des séries américaines, on pourrait ici retrouver un mix des experts (de l'état que tu veux), 24h chrono (mais en 15 minutes) et le mentalist, en mieux.(si si attends je t'explique) Coté flic affecté à l'équipe on est dans du classique avec pour chacune des saisons deux types borderline, mais très très près de la ligne.

saison 1 : Moo Jin-Hyuck ( Jang-Hyuck), ancien officier de la criminelle est alcoolique et rongé par la culpabilité depuis la mort de sa femme la même nuit que le père de Kang Kwon-Joo par le même tueur en série. Ça rapproche ? Pas du tout, puisque c'est la miss qui était en ligne avec sa femme et qu'elle n'a rien pu faire. Ah si faire sortir de taule le présumé coupable au prétexte que ce n'était pas la voix du tueur qu'elle avait entendu au téléphone. Parce que je ne t'ai pas dit mais depuis un accident survenu dans son enfance, Kang Kwon-Joo a une ouïe surdéveloppée (par super héroïne mais presque). Un premier flic ultra intense et charismatique qui nous bouleverse en permanence quand il évoque les souvenirs de sa femme ou quand il s'occupe de son fils.

Dans la saison 2, le flic qu'elle engage n'est pas mieux. Do Kang-Woo (Lee Jin-Wook déjà vu dans Sweet Home) est suspendu depuis qu'on l'a accusé d'avoir assassiné son coéquipier. Souffrant d'absences, d'un passé très trouble et de comportement violent, il passe son temps à écumer les scènes de crimes afin de prouver son innocence en cherchant des preuves qui correspondrait au tueur qui l'a piégé.

Heureusement les deux ont un cœur, malmené, un peu glacial mais un cœur quand même et surtout une volonté farouche de résoudre des enquêtes.
Le gros point positif du drama c'est que dès le départ, la force narrative du scénario nous plonge dans un état d'urgence permanent et la puissance dramatique des histoires proposées nous oblige à développer une forte empathie pour les victimes.

Deuxième point fort : sa construction. 2 ou 3 épisodes réunis en chapitre dont chacun commence par une citation extraite de la bible, d'un journal ou d'un film en rapport avec le thème.
Un fil rouge, tueur en série qui rêve de mettre le chaos, incarné par Kim Jae-Wook dans la saison 1, magnifique et charismatique alors que je le trouvais un peu distant dans son rôle de directeur de musée romantique (Her private life). Ici il campe son rôle à la perfection avec un sourire machiavélique, un regard diabolique et ce brin de folie auquel tout amateur de thriller ne résiste pas. Il rentre direct dans mon top des psychopathes favoris aux côtés de Nam Goong-Min dans le K-drama The girl who sees scents et Lee Dong-Wook pour son rôle ultra malaisant dans Strangers from hell.
Dans la saison 2, j'ai trouvé l'acteur moins charismatique mais tout aussi bon (et fou) dans son rôle de tueur par procuration. Un je ne sais pas qu'il n'avait pas mais comme j'ai regardé les deux saisons d'affilé et que Kim Jae-Wook m'a vraiment fait frissonner, j'ai peut-être été un poil non objective.
Tout au long de ce fil viennent se greffer des histoires parfois en rapport parfois sans avec lui, afin de nous montrer l'efficacité de la Golden Time, de nous faire chialer aussi et surtout de faire passer des messages importants, ça c'est toute la force des séries coréennes, dont un récurrent : la nécessité de croire en la parole des victimes. Mention spécial à l'épisode sur la violence conjugale, qui souligne l'importance de dénoncer, et celui sur la pédophilie qui insiste sur les traumatismes des victimes mais aussi de leur famille.

Bien que la Corée ait un faible taux de criminalité par rapport aux autres pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques, il semblerait selon Statistics Korea que de 2000 à 2016, les agressions sexuelles aient augmenté de 3,9 fois, raison de plus de saluer la volonté de cette série d'appuyer la où ça fait mal, sans tabou et avec un réalisme suffisamment brutal pour marquer.

En conclusion, c'est donc une série à ne pas manquer si tu n'as pas peur d'avoir mal au bide et le bonheur de se dire qu'il y a une saison 3 et une 4 même avec encore un acteur que je kiff (Song Seung-Heon, celui de la série Black dont je t'ai parlé au tout début de ma folie coréenne) à croire que c'est fait exprès pour que je regarde !!

Je rajouterai bien évidement une OST merveilleuse qui tombe toujours au bon moment et j'enchaine donc naturellement avec ma musique préférée : Word up, écoute, elle est sublime
Les lieux ? On filera le train à notre tueur en série préféré en commençant par le B one Lounge club à Yongsan-Gu et on louera une chambre dans sa luxueuse villa en bord de plage qui est en fait un hôtel : The Rivendelle Prestige Guesthouse. Un petit tour le lendemain au parc d'attraction du Wolmi Cultural street à Incheon pour finir dans un café très cosy le A.Y Lounge Bar. Du très classe donc pour cette excursion.