Toradora!
7.2
Toradora!

Anime (mangas) TV Tokyo (2008)

Bref, c'est quelque chose de très doux et sucré

À la manière de Toradora, j'ai décidé de commencer par ces mots avec mon titre.


Il est de ces animes où tu es prêt à pardonner quelques erreurs. Il est de ces animes dont tu as envie de te souvenir. Il est de ces animes que tu as tellement apprécié sur le moment que tu ne peux te résoudre à être sévère comme on a tous pu l'être avec un autre.
Toradora fait, pour moi, partie de cette catégorie. Ainsi, certains trouveront que mon 9 est exagéré, libre à eux de le penser. Moi je souhaite mettre 9 car j'ai envie de me souvenir de cet anime pour le plaisir que j'ai eu à le regarder.


On m'avait prévenu : "Toradora c'est un des meilleurs Slice-of-life qui existe".
On m'avait prévenu : "Rie Kugimiya, la seiyū surnommée « la reine des tsundere » est extraordinaire dans le rôle de Taiga Aisaka".
Et que ce fut dur de ne pas se spoil par inattention, de garder le mystère entier jusqu'à ce que je me sente prêt à regarder cet anime.


Et ce temps est arrivé lorsque je commençais à perdre foi dans le slice-of-life pour diverses raisons. Ainsi, Toradora était mon dernier espoir, tel le Final Fantasy de Square Soft.


Si Toradora ne brille pas pour l'originalité de son scénario, c'est bien pour ses personnages qu'on l'apprécie, en dépit de l'aspect technique. Dans un sens, j'y ai retrouvé les mêmes points d'intérêts que pour Kokoro Connect.


Suivant la vie de Ryūji Takasu, nous nous retrouvons confrontés à ses problèmes. Vivant seul avec sa mère, une femme de la nuit, si j'ose dire, qui adore lézarder le reste de la journée, Ryūji n'a hérité que d'une seule chose de son père, son regard. Mais ce ne sont pas de beaux yeux bleus étincelants ou un ébène profond, mais un regard froid et dur qui le fait passer, à tort, pour un délinquant violent.


Or ce n'est pas le cas, et tous ceux qui le connaissent peuvent l'attester : c'est un banal lycéen (peut-être un poil maniaque de la propreté). Un banal lycéen amoureux comme tant d'autres. L'élue de son cœur n'est autre que Minori Kushieda, une fille aussi gentille qu'énergique. Son caractère très positif lui vaut d'être très sociable. C'est ainsi qu'elle a pu devenir amie de l'élève la plus redoutée du lycée : Taiga Aisaka. Surnommée "Le Tigre de Poche" en raison de son tempérament colérique qui n'a d'égal que sa petite taille, elle semble perdre toute animosité lorsqu'elle est face à Yusaku Kitamura, ne pouvant s'empêcher de rougir et bégayer. Ce dernier n'est autre que le vice-président du conseil des étudiants, un élève fortement apprécié et également très bon ami de Ryūji.
Pour résumer :
Ryūji >ami avec> Yusaku
Minori >amie avec> Taiga
Ryūji >amoureux de> Minori
Taiga >amoureuse de> Yusaku


Eh oui, rien d'incroyable en effet ! Mais pourtant, une simple subtilité amenant les choses différemment va rendre tout cela beaucoup plus digeste.
Après avoir vu quelque chose qu'il n'aurait pas dû voir, Ryūji va s'allier avec Taiga dans un but simple comme bonjour : que les deux soient en couple.


C'est pas l'invention du siècle, mais ça amène une petite fraîcheur non-négligeable dans un genre qui en manque cruellement.
Des plans plus ou moins élaborés seront suivis par de l'improvisation pour ensuite revenir avec des préparatifs... Un enchaînement de petites victoires comme de défaites afin de mieux rebondir.


On peut reprocher à l'anime de se limiter dans les situations qu'il propose. Face à deux personnages tels des agents secrets agissant dans l'ombre pour ne plus être célibataire, on est vite déçu de se retrouver dans des environnements ultra-classiques comme "la piscine", "le festival" ou encore "la plage".
Bien qu'ils soient le théâtre de scènes qui font vraiment plaisir à voir (la piscine typiquement, j'ai retrouvé le temps d'une scène les sensations de mes premiers slices-of-life), des contextes un peu plus recherchés n'auraient pas fait de mal.


Après, ce n'est pas comme s'il était le seul à faire cela, c'est presque une convention. Comme pour prouver qu'il s'agit d'un slice-of-life. Ce n'est donc pas un défaut, mais un manque d'originalité.


On est prêt à passer l'éponge parce qu'il se passe toujours quelque chose. Les personnages sont hauts en couleurs et se montrent digne d'intérêt. Là encore, une petite remarque s'impose. De la même façon que pour les environnements, on peut déplorer certains traits de caractères un poil peu recherchés. Le personnage qui revient le plus souvent à la bouche des spectateurs est le nom de Ami Kawashima. Cette jeune demoiselle est en effet un ange de prime abord, mais une peste pour ceux qui la connaissent vraiment. Alors oui je plussoie, oui la raison de son arrivée est inintéressante, mais non le personnage ne va pas devenir inutile.
Si l'on voulait être plus critique, il serait bon de dire que tous les personnages (y compris Taiga et Ryūji) sont de cette trempe : manquant d'intérêt à plus ou moins fort niveau mais ayant un rôle. Pour rester sur Ami, elle va, par exemple, se servir de son caractère impertinent pour faire avancer les choses de manière franche et directe. Chacun, à sa façon, fera avancer l'histoire.


En parlant de l'histoire, le découpage est assez prévisible. En n'ayant JAMAIS vu une seule seconde de l'anime, j'ai deviné avant même de commencer (en regardant l'affiche) qui serait le couple principal. Ce n'est pas moi qui suis devin. Ce n'est pas une volonté de cacher cela, car dès les premiers instants de l'anime, dans l'introduction, le couple est révélé, avec une phrase qui veut tout dire. Il est donc à noter que dès le début, la fin est connue et seul le découpage nous fera, ou non, terminer le visionnage de Toradora.


Et c'est un grand "OUI !" que j'annonce, car celui-ci est très bon. Dès le début, une révélation va compromettre les plans de Ryūji et de Taiga. S'en suivra des tentatives rocambolesques pour arriver à leur fin. Mais l'incertitude les gagnera plus d'une fois. Voilà comment Toradora nous transporte. Ce n'est pas un simple "je t'aime" "moi aussi" fin de l'histoire. On veut les voir réussir, on veut les aider. Mais on ne peut pas, on ne peut qu'assister impuissant à l'inéluctable destin de Taiga.


Elle est vraiment le fer de lance de l'anime, LA raison qui nous pousse à regarder. Là où certains personnages s’essoufflent, Taiga gagne en profondeur. Elle est niaise par moment, mais dieu qu'elle est attachante. Elle frappe à tout bout de champ, (un peu trop d'ailleurs), mais ce ne serait pas "Taiga" sans ça. Elle est mignonne, puérile, altruiste et terriblement seule. Et sa doubleuse fait un travail incroyable, en écoutant Rie Kugimiya jouer Taiga, je me suis revu écouter Miyuki Sawashiro jouant Himeko Inaba de Kokoro Connect. Elle mérite vraiment son titre de "Reine des tsundere" et est de très loin la meilleure performance de l'anime.
Ryūji manque de consistance, il semble parfois bêta sans raison. Là où ses traits de caractères n'ont aucun apport (les yeux de délinquant on en parle 3 épisodes et puis terminé ça sert strictement à rien), Taiga a toujours un intérêt plus marqué.


Combien de fois m'a-t-elle fait sourire face à Yusaku ? Combien de fois ai-je eu envie de baffer Ryūji face à Minori ? Voici l'énorme différence d'opinion que j'ai eu entre ces deux personnages.


Honnêtement, je pourrai parler des personnages des heures durant. Sachez qu'ils font largement partie de mes préférés tout anime confondu.


Pour le côté plus technique, l'animation made in J.C. Staff est très correcte. Par moments c'est pas franchement joli, ça manque de détails et de courbes (les cheveux des personnages en deviennent une succession de lignes pour dire), mais dans l'ensemble ça reste propre. C'est très chatoyant, des couleurs de partout, une pâte graphique vraiment agréable à l’œil.


Le chara-design est très basique et seule Taiga mérite d'être évoqué.


Pour les musiques, deux musiques exceptionnelles à savoir la magistrale "Lost My Pieces" et la sublime "Holy Night. Je dois avouer avoir particulièrement aimé l' opening "Pre-Parade", l'ending "Orange" et quelques bribes de thèmes qui résonnent encore dans ma tête ("Ame Iro Rondo" et "End In The World" en particulier).


Mais s'il y a bien une chose à retenir de Toradora, oubliez les quelques lignes techniques ci-dessus. Le principal le voici :
Toradora fait grandir ses personnages en même temps qu'il avance dans le temps. Les petites amourettes naïves du début laissent place à de vraies pensées sur l'avenir. En témoigne une fin désarçonnante mais qui, après réflexion, est bien plus mature et cohérente que ce que l'on pouvait croire en y assistant.


Je pense avoir fait le tour.
À la manière de Toradora, j'ai décidé de commencer par ces mots.
À la manière de Toradora, j'ai décidé de terminer par ces mots.


Un anime aussi adulte qu'enfantin.


Bref c'est quelque chose de très doux et sucré.

Xeyl
9
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Créée

le 29 avr. 2017

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Xeyl

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