5, 4, 3, 2, 1… Ils sont partis !

Les sentinelles de l’air, une série visionnaire qui mérite qu’on s’en souvienne

Les sentinelles de l’air est l’une de mes séries TV préférées depuis mon enfance. J’ai immédiatement cet univers futuristes avec ces engins tous plus extraordinaires les uns que les autres. Le visionnage à notre époque, en 2023, renvoie un côté un peu rétro-futuriste qui est très plaisant. La série étant censée se dérouler en 2065, on peut s’amuser à comparer avec notre époque actuelle pour voir les innovations qui avaient été anticipées ou pas dans les années 1960. Les effets spéciaux qui servent cet univers sont révolutionnaires pour leur époque (la série date des années 1960). Cependant, il n’y a pas que la forme qui est excellente. Le fond l’est tout autant. Thunderbirds soulève ainsi pour un jeune public des thématiques très matures : les dangers de la course à l’innovation que ce soit pour le grand public ou bien à visée militaire, l’inquiétude et la fascination pour celle-ci ainsi que pour l’énergie atomique et même les enjeux écologiques comme la surpopulation ou le développement d’énergies et de technologies propres, etc. La thématique principale demeure cependant la question de la valeur des vies humaines. Les héros risquent en effet leurs vies pour en sauver d’autre et de manière altruiste n’attendent rien en retour. Les sentinelles de l'air est une série profondément humaniste.

La formule d’une organisation secrète qui sauve des gens peut paraitre répétitive mais il n’en n’est rien. La série se renouvelle sans cesse avec, par exemple, certains épisodes empruntant les codes de films d’espionnage ou bien de séries B de science-fiction avec des extra terrestres. Elle a su s’arrêter au bon moment avant de trop s’essouffler.

Les musiques originales, quant à elles, sont toutes cultes et sont composées par Barry Gray. La série ne serait rien sans elles.

De nouvelles versions qui ne valent pas l’original

Le film de 2004 est plutôt sympathique mais demeure assez fade et n’est au final qu’un blockbuster parmi d’autres, avec un scénario banal sur la crise d’ado d’Alan, le plus jeune des frères Tracy. L’esprit de la série n’a pas été conservé. On a plus l’impression de voir une parodie plutôt réussie certes, mais se plaçant aux antipodes du ton sérieux de la série qui ne traitait jamais les sujets graves à la légère. Le casting est néanmoins est en demi-teinte avec des acteurs renommés comme Ben Kingsley (bien que son rôle de The Hood soit encore plus caricatural que dans la série originale). Les frères Tracy, quant à eux, ont été transformés en punks des années 2000. La plus grande réussite reste le casting des acteurs jouant Lady Pénélope et Parker qui sont justes parfaits dans leur rôle. Il s’agit pour moi de la plus grande réussite du film.

La nouvelle série avec les personnages en images de synthèse est pour moi, du peu que j’en ai vu, encore plus fade et moins stupide que n’importe quel autre programme jeunesse moyen diffusé sur Gulli ou TFou.