L'avis de votre humble serviteur sera certainement biaisé, au vu du rapport avec lequel il a attaqué la série.
Depuis la fin de Gintama, mon grand amour dans le genre, que dis-je, ma raison de vivre et rire, mon coeur se languissait d'un nouvel exutoire... Et il faut dire que le ton en est très proche, comme espéré. A ceci prêt qu'on n'est pas du tout sur le même rythme, ou oserai-je dire, les mêmes ambitions ? Mais peut être la comparaison n'a-t-elle pas lieu d'être...
Pourtant, ce qui m'a manqué dans Saiki, c'est justement une sorte de fil rouge. Certes, même si on est sur quelque chose de très chapitré (à la limite de l'antologie) les événements se répercutent sur la suite. Mais peut être pas assez pour que je m'attache complètement à l'univers et aux personnages. Il me manque de ces blagues très complaisantes, me disant "seuls les initiés riront". Celle qui s'auto cite, qui fait référence à son propre univers, à un épisode passé.
L'animation est aussi d'une bien mauvaise facture. Ce ne sera sans doute pas un problème pour certains, et grand bien leur fasse. Mais je suis de ceux qui ont du mal à s'immerger dans un diaporama...
Alors pourquoi 7 quand même ? L'anime a été particulièrement bien reçu et c'est très certainement justifié. L'un des éléments clés de cet accueil demeure sans doute dans la disposition des rôles. Dans ce type d'animes, pour marquer l'effet comique ou l'excentricité des personnages, l'un d'entre eux est souvent, à linverse, des plus rationnels. C'est celui là même qui sera amené à juger et commenter les actes de ses congénères, depuis son piédestal de normalité. Dans Saiki, ce rôle est attribué au personnage principal. Ce constat nous amène au paradoxe suivant : le seul personnage étant présenté comme anormal (de par ses pouvoirs psychiques) est aussi le seul qui reste rationnel. Et c'est bien à travers son filtre que nous allons observer l'océan d'absurdités auquel les autres le confronteront. Je trouve ça assez bien ammené.
Ce même présupposé vient permettre une narration, constamment présente, plâte et blasée. Le contraste est appréciable et servi par des seiyou (un autre excellent point) qui n'ont rien à prouver : Hiroshi Kamiya (saiki) ; Ono Daisuke (Nendo ; sans doute mon personnage préféré.)
Deux voix dont les retrouvailles me prennent d'ailleurs par les sentiments...