Le complexe d'Oedipe

Je n'aime pas en général faire les critiques à vif, et ayant fini le dernier épisode il y a tout juste une minute, je reviens sur mes habitudes. Pourquoi? Parce que Terror in Resonance se vit sur le moment, parce que la fin est atrocement sublime, et que je pense que le sentiment qu'on a à la dernière minute, est le sentiment que toute histoire digne de ce nom devrait nous faire ressentir.
En premier lieu, Terror in Resonance marque par son esthétique particulièrement léchée, malgré l'action et le rythme assez soutenu au bout de quelques épisode, l'animé ne perd jamais son aspect contemplatif, nous offrant des images et des graphismes d'un réalisme à couper le souffle. Un énorme plus pour la musique, toujours belle et adaptée, qui nous plonge dans l'ambiance et nous transporte. La réalisation de l'animé nous offre une vraie synesthésie et , tout comme 12, l'un des deux garçons/ terroristes, nous sommes capables de voir ce que nous entendons, et d'entendre ce que nous voyons via ce mélange réussi de l'esthétique sonore et visuelle.
Certes, il y a des points faibles, le scénario ne manque pas de quelques incohérences, le personnage de la fille a tendance à faire potiche, les agents de police sont parfois d'une stupidité accablante, mais les personnages principaux sont en grande partie réussis et le rythme est maîtrisé pour garder le spectateur en haleine d'un bout à l'autre.
Enfin un manga qui ne traîne pas en longueur, qui n'exploite pas le filon jusqu'à l'incohérence et le désintérêt le plus total. 11 petits épisodes, durant lesquels tout est à prendre, à admirer, à découvrir jusqu'à la fin.

Et quelle fin!