Ted Lasso
7.6
Ted Lasso

Série Apple TV+ (2020)

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J'ai regardé 4 épisodes, j'ai adoré, je me suis couché. Je me suis levé, j'ai lancé les 6 autres épisodes de la saison 1 et là j'ai pas aimé. Que s'est-il passé ? Aurais-je perdu mon humour durant mon sommeil ? Ou bien Nolan m'a-t-il incepté à mon insu ? Que nenni mes amis, la série a juste baissé en qualité.


Les 4 premiers épisodes ne sont pas exempts de défaut, on peut même dire qu'on y trouve déjà les germes de ce qui va tout faire dérailler : une bienveillance à tout épreuve et du drama. Pour le reste, c'est beaucoup de rire, un univers amusant (les foot) d'un point de vue de découvreur (un américain pas très connaisseur est engagé dans un club prestigieux).


Bon, j'aurais préféré qu'on voit Ted à domicile, qu'on découvre sa bienveillance confrontée à la colère quotidienne des texan, parce que là, en le dépaysant illico, ça donne l'impression que ce sont les anglais qui sont des pisse-froids et que les texans (et par extension les américains) sont des gens chaleureux et bienveillants. C'est un peu gênant du coup. Surtout que c'est l'énième récit d'un américain qui va sauver des européens. Bon, niveau message, chacun son avis, mais le fait qu'il n'y ait pas Ted chez lui, ça nous prive de gags.


Tout comme l'évolution des personnages, qui semble être inévitable dans le paysage sériel actuel. Parce que tous les conflits relationnels vont forcément se résoudre et tout le monde va devenir ami-ami. On le sent bien. Et si les auteurs plantent leurs graines durant les 4 premiers épisodes, on le sent, à partir du 5ème, les fleurs commencent à éclore, les personnages sont trop complices et les relations conflictuelles paraissent automatiquement fausses, parce qu'on sait qu'au fond, ils s'aiment bien, qu'ils forment une petite famille (enfin une grande vu le nombre de joueurs, mais on se comprend).


C'est dommage, parce que j'aurais bien voulu que la femme de Ted soit une peau de vache, qu'on en vienne à se demander pourquoi ils sont toujours ensemble en fin de saison, voire que Ted est tellement sympa qu'il est content pour sa femme quand il apprend qu'elle le cocufie... mais rien de cela non... parce qu'au final on en revient à la bienveillance, aux personnages qui vont tous devenir des modèles de vertu. Une série bien de notre époque, en somme, où l'on doit être bien.


Un moment intéressant toutefois, quand Ted perd patience à cause de son divorce qui se concrétise de plus en plus ; la bienveillance cacherait-elle une très grande part de frustration ? Nous ne le saurons jamais passé deux épisodes, Ted redevient Ted, nu mec sympa, intelligent, patient... et même très doué aux fléchettes (ce qui donne lieu à un pitoyable deus ex machina).


Seulement, n'ayant plus trop de conflits à gérer, et même de moins en moins au fil des épisodes, outre a disparition de personnages à potentiel (comme le journaliste), les auteurs se voient contraints d'exploiter ce qu'ils avaient annoncé avec 'Beard' dans l'épisode 4 : les romances. Les personnages vont alors commencer à parler d'amour, tomber amoureux et tout le tralala, délaissant cruellement l'intrigue principale qui se voit avancer à gros coups de facilités narratives. Même l'humour n'a plus trop sa place tant les auteurs sont occupés à chercher l'émotion, la petite larme, entre réconciliations, résiliations, victoires, espoirs, ...


La mise en scène est plaisante : la caméra est bien placée pour provoquer le rire : on joue avec la profondeur du champs et les mouvements ; le générique est d'ailleurs très décevant, manque d'inspiration, on est dans la platitude extrême ; là où la série tente de faire oublier le côté théâtrale des vieilles sitcoms, le générique de début nous y ramène en plein dedans, mais avec encore moins d'idées.


Les acteurs sont très bons et apportent beaucoup. Sudeikis est excellent et parvient à bien conserver son gros accent texan. Hannah Waddingham est très douée dans tous les registres et apportent en plus beaucoup de sex appeal avec ses mensurations plaisantes. EN troisième place, Jeremy Swift qui a un jeu de bouche époustouflant, plus impressionnant que le jeu de jambes des footballeurs. Les autres acteurs sont également de très bon niveau.


Bref, la série décline d'un coup, très fortement, c'est terrible. Du coup, je ne me lancerai pas dans les saisons suivantes.

Fatpooper
5
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le 25 janv. 2022

Critique lue 360 fois

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Fatpooper

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