Spy x Family
7.6
Spy x Family

Anime (mangas) TV Tokyo (2022)

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Tu ouvres un paquet de guimauve. Tu manges une guimauve, une seule. Ça te rappelle un peu que jadis tu fus un enfant, un bébé. Puis tu te rends compte que le nom de se sachet de guimauve se nomme Spy X Familly et que tu es pris de court, car tu t'attendais à un peu plus "d'adulte", de piquant, vu ce que promettait le paquet. Tu t'attendais à moins nian-nian.

Puis au bout de trois guimauve avalées, c'est le haut le cœur qui s'installe. Tu continues d'en manger en te disant que ça va finir par passer... Mais plus tu en manges moins ça va. Tu finis par jeter le paquet à la poubelle.

C'est ce que provoque se manga qui a pourtant un scénario original : un espion qui doit utiliser toute ses ruses pour fonder une fausse famille en une semaine (objectif bâclé en dix minutes dés le premier épisode) dans l'optique d'infiltrer le cercle privé d'un ennemi d'état (Desmond, personnage intéressant mais inexistant sans aucune menace réel, en fait, tant on ne le voit pas ni ne parlons de lui.) Ah oui, et c'est un méchant d'extrême droite. Mais jamais on n'explique aux adolescents ou aux adulescents qui regarde la série c'est quoi un "extrême droite." Et ce n'est pas avec le scénario et les scènes de cette série que l'on va le comprendre. Mais ça permet de convaincre les plus crédules qu'ils ont à faire à une série animée politique sur fond de guerre froide et non à une série familiale à l'eau de rose.

Bon, cest déjà trop gros dès les premiers épisodes, et pourtant l'idée était prometteuse.


C'est pas de bol quand même qu'un espion (Loyd Forger) prenne au hasard pour fausse épouse, une tueuse (Yor qui cache son identité à tout le monde et qui fait croire qu'elle bosse à la mairie), qui a elle-même un frère psychotique et espion -Yuri- , que Loyd rencontre à l'occasion d'un dîner, où son analyse Made in Sherlock Holmes, le conduit à conclure que le frère de sa femme est un espion -(entendez, un ennemi d'extrême drouate tré dangereu) mais se pauvre espion de pacotille qu'est Loyd, n'est même pas fichu de faire le lien entre le frère espion et sa femme, tueuse, entraînée à mentir donc comme son frère : il ne prend même pas la peine d'enquêter sur son passé ni à l'un ni à l'autre. Nan, on fait mieux que ça : on justifie se trou scénaristique en débutant l'épisode suivant sur une énième pensée à la première personne de Loyd qui conclu qu'il n'a pas à se méfier de sa femme, qu'elle est blanche comme neige et ignore totalement tout au sujet de son frère espion.

Ok. Ça c'est fait : L'espion génial qu'est donc Twilight se fait avoir facilement, conclue vite et pas question de le remettre en question.

Suivant.

Ses patrons auraient pu eux même enquêter sur la fameuse "fausse mère" ainsi seraient-ils remontés au frère, possiblement. Puis, Loyd pourrait signaler à ses supérieurs par sécurité, que se beau-frère espion pourrait poser problème et être un ennemi : oui mais non. La série prendrait un nouveau tournant politique intéressant ! Oui mais non. Il ne faudrait pas nourrir le scénario, quand même. Passons.

On ajoute à cette pâte collante à rafistoler les murs, une gamine avec des pouvoirs télépathique qui râle et pousse des cris à la moindre surprise. Je présente Anya : elle a été d'après de trop rares flashback, utilisée et maltraitée par probablement la même clique d'ennemi que les gentils espions comme Loyd, veulent éliminer pour "instaurer la paix dans le monde". Ca y est. On sent le Mk-Ultra. La sauce americaine. Stranger Things n'a rien inventé. Ni Spy x familly. L'expérience zoologique et parapsycologique pratiqué sur l'humain à des fins politiques, encore. Pour pas changer. Mais personne ne s'intéresse à la gosse ni à son passé, on se contente de la nourrir de chocolat chaud et de la foutre devant une télé où elle fantasme la vie d'espion devant son dessin animé (comme une gamine normale), ce qui du coup, n'enclenche pas d'évènement majeure autour d'elle. Elle reste durant deux saisons à l'état de "gros bébé." Point.

C'était intéressant, mais trop déjà indigeste. Et toute ses informations pourtant intéressantes qui méritent d'être creusées ne servent à rien pendant déjà au moins deux saisons. Mais bon, au moins y'a tout un épisode et demi centré sur une partie de tennis lourdingue pour dégoter une récompense (un tableau important) qui ne mène finalement à rien (faux code) avec comme d'hab des faux cliffangher où le héros est trop malin et se sauve de justesse d'une situation compliquée avec des déguisements plus vrais que nature à l'effigie de ses ennemis, à couper le souffle. Et que dire de tout cet épisode inutile centré sur un élève à la figure Frankeinsteinisé qui croit qu'il va quitter l'Imperial School à cause de la faillite de l'entreprise de son père. Et vas-y que je te rajoute de l'émotion avec une succession de situations remplies de bontées pour tirer les larmes. Pour finalement apprendre que le gamin n'est pas viré. Rien d'intéressant là non plus. Inutile. Et ça se répète avec pas mal d'épisode, le problème.

Il y a pourtant un coup de crayon intéressant : les architectures sont intéressantes, l'époque est intéressante, le fond de guerre froide l'est également mais cela est totalement passé en arrière plan pour centrer les episodes sur une "fausse vie de famille" (fausse, qu'ils disent, haha)...

Les couleurs sont je trouve soigneusement choisie et c'est agréable : si l'ensemble est terne, pas désagréable, certains personnages (j'entends Yor, surtout) se démarque totalement avec des yeux vermeille assortis à ses vêtements, en total contraste avec le paysage plus neutre. Petit détail esthétique que j'ai aimé dans la série animé : le travaille des yeux souvent en raccord avec le vêtement des personnages principaux (Loid est au vert, Yor au rouge.) Enfin c'est surtout les deux personnages principaux qui ont ses caractéristiques. Le reste est moins harmonieux, comme ça on identifie comme tout les autres manga les personnages principaux, qui ne sont déjà pas assez voyant.

Autre point négatif : les personnages caricaturaux tombent comme un cheveux sur la soupe : on a toujours le pote célibataire de service, bonne poire et maladroit socialement qui veut trouver l'amour de sa vie, dont on centre à plusieurs reprises l'animé sur sa vie amoureuse, et c'est lourdingue pour seulement une trentaine d'épisodes où on avance pas sur la trame espion/ennemi. On a la collègue fanatique de Twilight qui laisse pressentir une future trahison à deux sous alors que dès les premiers épisodes tu sniffes que le "faux couple" a tout du vrai et s'aime déjà beaucoup trop pour se la mettre à l'envers en dépit de leur statut Espion/Tueuse, bien que ça essai de faire croire l'inverse avec des réflexions redondantes et perpétuelles qui veulent faire croire qu'un doute subsiste toujours au bout de la saison 2.

Les invraisemblances et les longueurs de scénario sont multiples : dénicher une centaine d'espion pour satisfaire l'ego d'une enfant jadis abandonnée et maltraitée dans un "foyer" histoire de tirer les larmes des yeux, ô moment d'émotion et de gloire (pitié, la barbe), la relation banalisée d'un frère amoureux de sa soeur tourné à la rigolade alors que c'est gênant parce qu'on n'apprend toujours rien de leurs passés à tous deux, à part que Yor a été une mère de substitution, et au bout de 35 épisodes, tu te demandes : leurs parents sont passés OÙ pour qu'un frère en vienne à désirer sa soeur comme un malade mentale qui accroche des photos d'elle dans son casier au boulot, comme un écolier boutonneux honteux ? Pourquoi les collègues de Yuri (le frère de Yor) trouvent normale cette obsession incestueuse ? Je ne pige pas. C'est pourtant complètement tordu. Je ne pige pas non plus la pleurnicherie pathologique de Yor (pourtant Tueuse et Maître en la matière) qui se trouve apparemment avec une double personnalité pas inintéressante mais toujours pas exploitée au bout de la deuxième saison, qui reste cloîtrée au rôle de fausse mère, qui fait les yeux mouillés à la moindre résistance de sa fille, qui se torture l'esprit à se demander si elle est une mauvaise épouse et une mauvaise mère... mais à côté, ça sort ASKIP charcuter des méchants sans scrupule et sans tiquer sans émotion aucune (ses scènes qui n'arrivent pas plus de 3 fois sur deux saisons, ça fait peu pour selon que l'histoire raconte la vie d'un espion et d'une tueuse.) Bref, c'est une série pour enfant qui veut faire croire à sa propre maturité.

Vous vous ferez mener en bateau par ce "bonbec" à l'eau de rose qui est prévisible et cousu de fil blanc. Mais je ne suis pas du bon public. Et les quelques scènes ensanglantées n'y changent rien. C'est une série nanardesque, caricaturale, qui n'a pas su être adapté pour un publique un peu plus mature que ça.

TaCarotte
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le 2 févr. 2024

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