Secrets & Lies
6.5
Secrets & Lies

Série Network Ten (2014)

Il va vraiment falloir que je regarde Broadchurch.

J'ai commencé cette série sans en avoir jamais entendu parler et non, je n'ai pas vu Broadchurch.

Plusieurs problèmes dans ces 6 épisodes. Un héros (Ben Gunderlach) irritant au possible, qui prend décision stupide sur décision stupide. Soit, vous me direz que c'est le principe de la série, rendre le héros haïssable pour insinuer le doute dans l'esprit du spectateur quand à sa culpabilité. Pourquoi pas. Sauf qu'aucun personnage n'inspire vraiment la sympathie. On ne s'identifie pas non plus au flic incroyablement obstiné, obtus. Le héros prend toute la place, tout est exposé de son point de vue, et regarder une série dont le personnage principal, présent à tout moment, vous tape sur les nerfs et semble de surcroit stupide, ça n'a rien d'agréable.
L'enquête n'est pas particulièrement excitante, c'est Gunderlach qui la mène et ça part dans tous les sens. Certes, certes, on découvre ses "secrets ans lies" ainsi que ceux de son entourage mais au final très peu d'éléments de cette enquête ne servent à la découverte du criminel... On n'a pas l'impression d'assister à une quête minutieuse d'indices qui pourrait nous amener à découvrir le coupable, pièces d'un puzzle qui s'assembleraient à la fin. Au lieu de ça on voit juste à un parano en sueur qui se mêle de tout et n'importe quoi. Sans parler de toutes les coïncidences un peu faciles (le dessin sur le mur du docteur, le manteau bleu magique, la fuite d'eau chez le dit-docteur...).

Autre problème agaçant, l'image des femmes dans la série. ( !! SPOILERS !! )

Récapitulons : L'épouse d'abord. On apprend au début que son mari l'a trompée, elle a l'air assez chiante, il l'aime mais elle ne veut plus de lui. Jusqu'à ce qu'on apprenne que bon, elle avait quand même mérité d'être cocue, parce qu'elle s'est faite avortée il y a 10 ans (tout ça pour sa carrière, la connasse), elle croyait que la décision était commune mais en fait non, lui en son fort intérieur, cet enfant il le voulait et la seule solution c'était d'aller se consoler dans les bras de la voisine. Parlons-en de la voisine (Jess Murnane). Évidemment, elle tombe dans les bras de notre irrésistible Ben, et ne lui parle jamais de l'enfant issu de cette liaison. Et au fait, juste en passant, c'est une bipolaire mythomane aussi. Cette charmante Jess a une soeur, dont on découvre qu'elle se tape Paul Murnane (mari de Jess), cette trainée ! Enfin, dans la famille Gunderlach, je demande les filles : l'ado sexy, cachotière, écervelée (Tasha) , elle aussi une trainée selon son père, qui commet le sacrilège d'avoir un petit copain et une vie sociale/sexuelle. Et enfin... enfin... la petite fille (Eva). Quoi ? Quoi ? Mais enfin ce n'est qu'une petite fille innocente me dites vous (ou une pisseuse criarde bien reloue... c'est selon) avec ses nattes et tout. Et bien non. Eva est une psychopathe. Toutes des cinglées, je vous dis.

!! FIN DES SPOILERS !!

Mais pourquoi mettre 3 et pas 1 dans ce cas ? D'abord, le final. Ils m'ont vraiment bien eu avec ce final, j'étais scotchée. La prestation du coupable m'a beaucoup plu et c'est la découverte de son identité qui nous éclaire sur la logique et le sens de la série. Mais là encore, la révélation du coupable sort de nulle part et est un peu facile. Dommage que je me sois autant ennuyée. 15 minutes potables sur six épisodes, c'est léger. Oui parce que le reste de l'épisode final s'enfonce dans le grand n'importe quoi.
Ensuite, le jeu des acteurs. Je l'avoue, mon attention a souvent déclinée au cours des épisodes, mais j'ai trouvé que c'était plutôt bien joué, pas trop forcé.

Le rythme de la série ne m'a pas convenu. Comme l'histoire, cela court dans tous les sens, c'est lassant à la fin. Trop de rebondissement tue le rebondissement.

Pour terminer sur une note négative : il n'y a donc que des blancs grands et minces en Australie ? Suis-je la seule a avoir remarqué qu'il n'y a pas un seul acteur asiatique, noir ou arabe dans cette série ?

Pour terminer sur une note positive : Oui, nous sommes en Australie. Non, l'Australie ce n'est pas que le surf, les crocodiles, l'opéra de Sydney et les kangourous.
twohands
3
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le 12 févr. 2015

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