soyons modérés
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le 20 avr. 2023
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Amateur de Klapisch, mais dubitatif quant à sa capacité à se renouveler, j'étais impatient de découvrir cette série.
Le résultat est malheureusement navrant. Passe encore les dialogues lourds et sans génie, passe encore le recyclage sans âme du succès de l'Auberge Espagnole, passe encore le sinopsis à dormir debout cherchant à nous faire gober des coïncidences impossibles (comme si Athènes était un village de 500 habitants où tous les personnages sont interconnectés), passe encore le choix tristement moderne d'une série plutôt qu'un film... Le plus gros ratage vient des clichés qui s'enfilent comme des perles d'épisode en épisode, prenant le spectateur soit pour un simplet, soit carrément pour une vache à lait.
On nous présente une famille (celle de Romain Duris et consorts, bien sûr, histoire de facilement ferrer les fans historiques) pleine aux as, avec deux magnifiques enfants : le petit Schneider, beau-gosse sérieux et raisonnable qui rêve de monter un fonds d'investissement écoresponsable (comme c'est original...), et sa soeur la jolie blonde rebelle et colérique qui a honte de sa famille de nantis car elle veut changer le monde (comme c'est original, encore).
Cette très complexe fratrie se retrouve à Athènes pour une histoire d'héritage pas crédible pour un sou. Il est question d'une association d'aide aux migrants qui télescope une joyeuse bande d'étudiants intellos bourgeois de tous horizons, sujet qui visiblement obsède le réalisateur depuis des décennies. La caricature continue : toutes les nationalités sont différentes, ça fait plus "multiculturel" (à se demander si Klapisch a vraiment observé une colocation ces vingt dernières années). Ces étudiants de carte postale, tous parfaitement bilingues ou trilingues (ce qui est très réaliste là-encore) font bien sagement la fête (exactement comme dans l'Auberge Espagnole, dis-donc !) et réagissent avec bienveillance à des problèmes plus farfelus les uns que les autres (incendie, coupure définitive de l'électricité, squat d'un appartement abandonné....)
Nous avons alors droit à une peinture grossière, sans subtilité, prévisible, du caractère des personnages : le belge déjanté, l'italienne jolie et catholique, le balkanique sanguin, la tchèque ouverte et sérieuse, etc... Je passe sur la girlfriend américaine du personnage principal : évidemment superficielle, égoïste et ambitieuse. Modernité oblige, il faut caser parmi tout ce petit monde un très gentil transgenre, et bien-entendu un viol dans les toilettes par un vilain anarchiste viril. Là encore, tout cela n'a aucune utilité (ni d'ailleurs aucune crédibilité), mais au moins les cases idéologiques Amazon Prime sont cochées et Klapisch est content.
J'avoue avoir cessé le supplice après cette dernière scène, survenue au cinquième épisode il me semble. Perdre mon temps devant le déclin et le clientélisme de Klapisch n'étant pas mon activité favorite.
Une série à éviter, sauf pour ceux qui aiment "passer le temps" devant des scènes colorées de lieux communs. Là est peut-être le destin du septième art en version Amazon Prime.
Créée
le 25 avr. 2023
Critique lue 161 fois
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