Les nettoyeurs du ciel

Si vous aimez tout ce qui touche à la conquête de l’espace et si en plus vous êtes fan d’animation japonaise, « Planètes » est fait pour vous.

Cette série, adaptée du manga de Makoto Yukimura, par le studio Sunrise (City Hunter, Cowboy Bebop, Escaflowne…) a été diffusée sur les petits écrans nippons par NHK en 2003.

Elle nous fait partager la vie d’une équipe d’éboueurs spatiaux, la « Section Débris », chargée de collecter les millions de déchets, épaves et autres objets en orbite, polluant la périphérie de la planète et risquant de causer de graves accidents.

La saga se veut très réaliste, aucun détail n’est oublié. Apesanteur, vide de l’espace, radiations ou autres, rien n’est laissé au hasard. Ne vous attendez pas à voir évoluer des « spaceships » à la Star Wars ou des combinaisons spatiales révolutionnaires, le design dans « Planètes » se veut beaucoup plus proche de ce que nous connaissons aujourd’hui, à savoir des engins ressemblant à des containers hérissés d’antennes et des héros engoncés dans des scaphandres façon bonhomme Michelin.

Mais l’atout majeur de cette saga est sa capacité à évoquer aussi bien des sujets quotidiens comme les relations humaines que des thèmes tels que la géopolitique, l’écologie, l’ingénierie spatiale ou encore la place de l’homme dans l’univers.

Cette large palette permet de passer du coq à l’âne en alternant humour, sentiments, action, métaphysique et défis technologiques au fil des épisodes, tout en conservant une unité cohérente.

Il y a donc de tout dans « Planètes », on ne s’ennuie pas un seul instant, et chacun y trouvera chaussure à son pied.

Aucun personnage n’est laissé au hasard, il n’existe pas de bons ni de méchants. A l’image de la réalité, chacun possède ses motivations, ses qualités et ses défauts. Probablement une raison supplémentaire pour expliquer la sympathie immédiate que l’on éprouve pour eux. Ils sont comme vous et moi. Leur psychologie est fouillée, certains sont traumatisés par des évènements tragiques, d’autres ont des rêves pleins la tête mais tous sont attachants.

« Planètes » n’est pas une série animée de science-fiction. Il s’agit ici d’anticipation proche, et ceci à tous les niveaux. Y sont donc également décrites des situations économiques et politiques sur la Terre, qui, à l’opposé de toute la partie « spatiale » du récit, manquent quelquefois de vraisemblance. Mais ce n’est qu’un léger point négatif pour une épopée captivante, qui s’accélère au fil des épisodes pour laisser de plus en plus place à l’action.

La lecture du manga originel en quatre longs volumes, disponibles en français, est bien évidemment conseillée.

Les génériques de début et de fin sont la cerise sur la gâteau. Entraînants et mélodieux, ils représentent à merveille l’univers de la série, les pieds sur terre et la tête dans les étoiles.