Un ouragan de folie

Le semestre débute. Les fleurs de cerisier s’épanouissent sous le soleil printanier. La cloche résonne de nouveau dans l’air, signe d’une nouvelle année scolaire. Tandis que les lycéens se retrouvent devant le portail de ferraille et c’est ainsi que reprend la vie au sein de Tokisadame High. Au rythme des cours, des commérages et des coups de foudre, Nichijou : My Ordinary Life propose de suivre le quotidien de Yuko, Mai et Mio, trois jeunes filles dont la vie est - contrairement au titre - loin d’être ordinaire.

Composé d’une succession de courtes saynètes aux intrigues légères mais efficaces, cet animé slice of life réussit à se démarquer par son tempo survitaminé et une impressionnante maîtrise de la comédie. Profitant pleinement de son médium pour proposer des séquences pétillantes d’originalités. Rarement l’animation, le son et le montage n’auront été exploité avec une telle ingéniosité laissant place à une expérience aussi hilarante qu’imprévisible.

Véritable montagne russe émotionnelle, la série zigzague entre folie endiablée et tendresse, le tout servi par un casting des plus atypiques. Des personnages hauts en couleurs paradent avec ardeur sous une tempête de bonne humeur. La contagion est inévitable, léger sourire ou fou rire, une chose est sûre la série ne laisse pas indifférent.

Du haut de ses 26 épisodes, celle-ci parvient à constamment se réinventer sans jamais défaillir. Des situations les plus réalistes aux scénarios les plus rocambolesques, la chute surprend toujours. Preuve d’une inventivité sans limite servi avec panache qui constitue la principale force de cet animé.

Une force à double tranchant, qui découragera immédiatement tout néophyte de l’animation japonaise et rebutera les sceptiques. Très marqué par la culture nippone et habillé d’un caractère désinvolte qui ne plaira certainement pas à tous, Nichijou nécessitera un certain effort pour être apprécié, du public occidental.

Pour autant, il s’agit d’une série à voir absolument. Plus énergique qu’Azumanga Daioh et plus chaleureux que Clannad, Nichijou : My Ordinary Life est une comédie hyperactive mais surtout « hyperfun ». Pour peu d’accepter son rythme effréné et son univers déjanté, celle-ci véhicule une énergie revigorante digne de rivaliser avec un bon café.