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Série se passant dans une ville du Michigan, où il fait bon vivre. Elle est présentée comme une vaste prison en contenant d'autres, qui, d'une manière ou d'une autre, seraient la source principale de revenu d'un peu tout le monde.

A Kingstown on est : soit incarcéré, soit gardien ou employé de prison, flic, pute, ours, ou membre d'un gang.

Il y a des flics véreux qui se réunissent régulièrement dans un bistrot, une équipe du SWAT, ou plutôt des cow-boys qui défouraillent à l'envie et impunément, des matons, créés à dessein pourris jusqu'à la moelle, ceci servant à faire passer les thèses régulièrement avancées. Le FBI, bien évidemment aussi contaminé, les agents locaux ont des méthodes bizarres, pour ne pas abracadabrantesques...que même Olivier Marchal n'oserait pas... Il y a des gangs, le chef de l'un est, lui, montré comme étant un assez brave type, contraint, le pauvre, de passer sa vie assis sur une glacière puis une chaise pliante. Un autre, est le sosie de Franck Leboeuf. Il y a Milo, lui est un méchant blanc enfermé il peut, entre autres, faire tuer à l'extérieur, qui il veut et quand il veut, quasi instantanément, pour transmettre un message à Mike par exemple...Il y a aussi des ''fuck", à foison, 2 ou 3 par minute...

Tout est corrompu et gangrené dans cette ville qui ressemble plus à une poubelle qu'à autre chose.

Au milieu de ce tas d'immondices il y a Mike McClusky incarné par Jeremy Renner, un gars ouvertement indique pour un peu tout le monde et ça ne dérange personne, pour ça il est même payé en chèque par le FBI, il cotise presque pour sa retraite. Il est l'intermédiaire, là encore, d'un peu tout le monde. Son job précisément on ne sait pas ce que c'est. Il a une position dans la ville, ce serait celle de ''Maire'', mais bis, non officiel. On ne voit jamais le vrai, l'authentique, ni la moindre autorité civile légale, il ne doit pas y en avoir. McClusky est au four et au moulin, il se balade dans les ghettos, sans problème, arrange les sauces de tout le monde à la demande, fait entrer de la came en prison, pour rendre service il peut même assister à une exécution capitale...il a un bureau officiel, une secrétaire...tout dans le bled tourne autour de lui, on réclame ses bons offices en permanence, les flics, les matons, le FBI, les dealers, les détenus, les familles de détenus...

Il n’est pas exagéré d’affirmer qu'il est pourvu d'une très très bonne constitution, un miracle pour la science. Il guérit pratiquement spontanément, ses hématomes, ses ecchymoses régressent et disparaissent plus vite que la lumière, ceci est probablement dû à son hygiène de vie et à ce qu'il ingurgite au quotidien : 1 ou 2 litres de whisky, 2 ou 3 bières, 3 paquets de clopes... Il ne dort jamais, pas plus qu'il ne mange...Ce régime explique peut-être qu'il soit en permanence un tantinet tendu...Un manque de fibres peut-être.

Il n'a pas de vie affective hormis une relation furtive avec une flic et un ours, séparément.

Mike a de la famille, il lui reste un frère, il est très con, il est flic. L'ami de son frère, Hugh Dillon, est flic aussi, les 2 sont pourris. Sa mère est à battre et veuve d'un flic. Sa belle-soeur est à sa façon une conne aussi, d'abord pour rester dans cette ville, avec son mari, et pour n'avoir pas déjà tordu le cou de sa belle-mère. Supercherie, une de plus, une de moins, Sheridan ne compte pas, il y avait aussi un grand frère, présenté en gros sur l'affiche, celui pour qui, en partie, on souhaitait regarder la série, ben il va disparaître au cours du pilot et on ne le reverra plus...C'est ballot.

Mike habite dans une cabane, perdue dans la forêt, pour les besoins du scénario elle n'a pas de réseau téléphonique, par contre elle a l'électricité, l'eau courante, via, ben via quoi au fait ?...un four...une baignoire, pour que la prostituée de luxe, ''interprétée'' par la rousse Emma Laird, qui est mauvaise à un point, à ce niveau là ce n'est plus mauvais mais lamentable, que c'en est triste, puisse se foutre à poil, c'est d'ailleurs le seul truc qu'elle fasse à peu près correctement et pour lequel elle a dû être, et qu'elle a été, embauchée...

Cette fille ressemble plus à un pantin qu'à autre chose, elle a le charisme d'un poisson mort. Dans les yeux d'une brême échouée depuis 3 jours en plein soleil, il y a plus de lumière et de vie que dans les siens. Si c'est son rôle et qu'elle joue, alors elle est formidable, j'en doute.

Sa vie, c'est objet sexuel et accessoirement punching ball, ce dont elle semble s'accomoder parfaitement. Elle sert d'appât, fait un ou 2 strip-teases, pratique des danses ridicules auxquelles aucun mâle ne peut résister, se fait tabasser de temps en temps...Elle aussi se remet d'un peu tout très rapidement. Dès tirée d'un enfer par McClusky, d'où elle vient, après avoir été séquestrée 1 jour ou 2, d'être violée par homme(s) et femme, torturée, droguée, violée à nouveau, tabassée encore, violée, après avoir assisté à la mort violente de 4 ou 5 personnes...le premier sentiment qui l'assaille, dans son bain, avant de se taper un pancake, c'est d'essayer de nouer des relations intimes avec Mike.

C'est bien connu, toutes les personnes qui subissent, le dizième même de ce qu'elle vient d'endurer, une fois libres, n'ont qu'un désir...Enfin, dans l'esprit du scénariste.

A l'occasion Mike, en plus d'être Maître saucier et tout le reste, joue aussi au meilleur patissier et n'oublie pas le sucre glace. Dans sa cabane il a une saupoudreuse spéciale, au cas où il ait à faire des pancakes à une pute.

Il y a un ours, mais pas agressif pour un rond l'ours. Il est nourrit par Mike, à 5 mètres de sa cabane, avec des frites, de la graisse et des Marshmallows. C'est le seul plantigrade sur Terre qui ne va pas sentir la bouffe entreposée et essayer de défoncer l'endroit où elle se trouve.

Il est sage comme une image, il joue mieux qu'Emma Laird.

En résumé, au milieu d'une fange, bien étalée, il y a Mike, le gars à la mine perpétuellement crispée, revenu d'un peu tout mais qui à bon fond. Pour être certain que le message passe bien dans les cerveaux disponibles, on lui fait donner à bouffer à un ours, à des petits oiseaux à une pute et à un dealer noir. Mike offre aussi des chaises de camping à ce dealer, se bastonne avec des blancs racistes pour défendre son fils, promets au gamin, la main sur le coeur, qu'à l'avenir, tous les vendredi soir il l'accompagnerait...On le fait se rendre chez des méchants, les buter tous pour sauver l'honneur d'une pute. Amener ensuite dans sa tanière l'inexpressive prostituée, qui a cent fois moins d'intérêt que sa secrétaire ou la première des nanas qu'il croise dans la rue ou en soulevant le couvercle d'une poubelle, et lui faire des pancakes pour le petit dej.

Nous avons aussi un bus scolaire, qui lui a été entièrement enterré, dans un pré, depuis pas mal de temps, il n'y a aucune trace au sol. On ne se pose pas la question de savoir comment, ni pourquoi, il ne faut pas, surtout qu'il n'est pas couché mais bien sur ses roues...Probablement avec un Chinook. Bref, un gros trou a été fait, très gros, et on y a mis un bus dedans, fermé hermétiquement, sous pas mal de terre, et dans ce bus ben il y a d'énormes rats et pas des rats des champs, on passe le reste. Là non plus il ne faut pas se demander ce que cette espèce peut bien faire là, ni comment elle est entrée dans le bus.

L'une des cerises sur ce gâteau, type Forêt-noire, mais alors une grosse, à étages, c'est la mère, jouée par Dianne Wiest, une face de carême moralisatrice qu'on ballonnerait avec plaisir, en serrant bien fort, l'étrangler serait plus jouissif, dès qu'elle apparaît, qu'elle ouvre sa bouche pour faire la leçon avec son ton et son faciès austères, pour bien en jouir, la VO est utile. On lui fait débiter des thèses à la gomme, des prêches à la sauce woke, durant les cours d'histoire qu'elle donne dans la prison. Une véritable épreuve que de la voir et de l'entendre.

Taylor Sheridan adore écrire des absurdités historiques, des conneries révisionnistes, inventer des faits, en nier d'autres, créer des situations absolument impossibles, mélanger les époques...et créer des grosses pénibles. Il nous avait déjà fait le coup dans 1883 avec Isabel May, la pseudo adolescente aux dents éclatantes, pourvue d'une jolie teinture blonde, d'une robe infroissable et insalissable, malgré des semaines sur un cheval, d'un accent bidon...narratrice qui faisait grincer les dents, dont les hormones la poussaient à vouloir pieuter avec un peu tout le monde, indien compris, si possible à côté de ses parents.

Le rôle généralement tenu par l'ado de service, très con, et qui agit comme tel, l'est là par un jeune gardien de prison.

Avant de visionner, Kyle Chandler, Jeremy Renner, on ne se pose pas trop de questions, il y a d'assez bonnes critiques, ça va bien se passer...Le pilot commence plutôt correctement...réunion de pourris au troquet, magouilles...puis cours d'histoire révisionniste n°1, fuck, glacière, prostituée, bière, fuck...2ème apparition de Diane Wiest, nouveau cours d'histoire woke, meutre, SWAT, meurtre, glacière, pute inexpressive à poil, cigarette, fuck, cabane, ours, bière, fuck...3ème fois la triste Diane Wiest, j'en peux plus, meutre, fuck, clope, whisky, glacière, bistrot...

Episode 2...identique au premier, cabane, ours, bière, fuck, pourriture, glacière 2 ou 3 fois, Diane Wiest, meurtre, fuck, whisky, pute à nouveau et toujours éteinte et à poil, meutre, gardiens pourris, fuck...et, surprise, nous assistons au déroulement, plutôt réaliste, d'une exécution capitale, dans la prison, par injection létale.

Il n'y a jamais eu la moindre exécution par injection létale dans le Michigan, jamais et pour cause, c'est le premier état des USA à avoir abolit la peine de mort, ça ne remonte pas à hier mais à au milieu du 19ème siècle, mais ça ne dérange pas Taylor Sheridan...Il sait à qui il s'adresse.

Les épisodes s'enchainent, toujours sur le même registre, ça peut durer 10 saisons comme ça.

On va jusqu'au bout, parce que Renner, en vitesse rapide, souvent, dès que la face de Diane Wiest apparaît, sur le lamentable jeu et le regard vide d'Emma Laird...Jusqu'au grandiose du final. De l'action il n'en manquait déjà pas jusque là, un peu moins que dans Scicario, quoi que. La crise de claustro est magnifique...la charge avec des boucliers antiémeute contre des M16 est grandiose, la grande déclaration post mortem de P-Dog aussi, faut dire que Sheridan l'a amenée sur un plateau. L'ensemble est grotesque, racoleur, limite putassier... Taylor Sheridan n'a pas osé le M1A1 Abrams dans la cour de la prison, l'hélicoptère Tigre et les drones faisant des cartons et quelques dégats collatéraux dans un quartier pauvre voisin, 2 ou 3 gosses au tapis...Dommage ! A moins que dans la saison 2 ou la 3, qui sait.

Ce sera sans moi, je ne veux plus voir Diane Wiest ni entendre son ton pleurnichard, écouter les versions biaisées de l'histoire à la Chomsky, regarder le poisson mort...

Dans 1883 Taylor Sheridan faisait avoir à une adolescente des comportements possibles à notre époque mais certainement pas sur les routes de l'Oregon. Dans Kingstown, on se trouve être plus souvent dans 1883 ou Yellowstone qu'en 2020.

Autre moment savoureux et totalement impossible, imaginé par Sheridan. La pute inexpressive à la tête de poisson chat jouée par Emma Laird, la Salomé qui envoûterait les hommes de ses simples et ridicules trémoussements, au point que certains hypothéqueraient presque leur maison afin de pouvoir continuer à lui balancer des billets, celle donc choisie par Milo pour servir d'appât (?) ayant échouée dans sa mission séductrice auprès de McClusky, se verra tabassée et envoyée avec ses stigmates chez ce dernier, ceci devant enfin faire craquer le bon garçon... Son arrivée nocturne est à se pisser dessus tellement elle joue mal, c'est incroyable...Bref elle est recueillie par Mike et le lendemain déboulent 3 agents du FBI, dont 1 femme. On montre des photos de membres du congrès, de juges...à l'irrésistible working girl afin de savoir si Milo l'aurait envoyée pieuter avec. Bien évidemment elle était la favorite des ¾...

Sheridan souhaitant optimiser le meilleur d'Emma Baird, il va la faire se foutre à nouveau à poil. L'enquêtrice décide donc subittement de vouloir voir les blessures sur le corps de la travailleuse du sexe. Tout naturellement elle demande aux autres personnes de se retirer ou à la pute de se mettre dans une pièce à part... Ben non, l'agent femme va lui demander de se dessaper sur place, devant l'assemblée. La pute s'exécute donc, soulève le peu de vêtement qu'elle a sur le dos, exhibe sa viande tuméfiée, un bout de téton, sa petite culotte de travail...l'agent, assise devant elle sort son téléphone et la photographie...l'autre, le mâle, assis aussi à 1 mètre assiste tranquille à la scène...mais on nous montre quand même que Mike, lui, ben il est un peu embarrassé. Ce n'est pas suffisant pour Sheridan, il en faut encore plus pour ses aficionados qui se prosternent devant ses scénarios, il pourrait bien en écrire un sur le trafic de billets de 3 dollars que certains crieraient au génie...L'agent femme va donc demander à la pute de retirer complètement ses fringues. Légère gêne, encore chez Mike et la fille s'exécute. On nous montre donc ce qu'elle a de meilleur, bien plus bas que le cerveau. Pour bien en profiter, elle doit aussi tourner sur elle-même, comme au boulot. Sheridan n'a pas tenté le billet glissé dans l'élastique de la culotte par les agents du FBI, mais c'était à 2 doigts.

Affigeant.

Je suis allé au bout pour Jeremy Renner, sans lui la série ne vaut pas un clou, c’est mauvais, souvent lamentable, mais c'est vrai, sans jamais être véritable ennuyeux.

Fulgurex_Raoul
4
Écrit par

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le 6 avr. 2024

Critique lue 6 fois

Raoul Fulgurex

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