Comment une histoire qui me faisait frénétiquement tourner les pages d'un bouquin peut s'avérer aussi pénible et regarder en série ?
La faute à mon sens à la forme "série standard Netflix" qui charrie son inventaire de tics narratifs, polluant l'ensemble :
- la distribution des fonctions narratives à un nouveau casting international. L'histoire s'y prête, donc pourquoi pas. Mais pourquoi doivent-ils tous se connaître ? La ficelle est un peu grosse non? En tout cas ça fait tomber à pieds joints dans le problème suivant.
- L'ajout de pathos inutile et facile : les histoires d'amour, le mec qui a un cancer et ne sert à rien d'autre pendant 7 épisodes (Will a t il seulement droit à une scène qui ne soit pas chiante?). Tout ça alourdit les épisodes. De même on n'avait pas besoin de cette petite fille dans le jeu des 3 corps. C'est inexplicable que la super scientifique devienne à ce point passionnée par la volonté de la sauver. C'est un jeu vidéo ! Le vrai enjeu, c'est le mystère derrière le jeu, pas la gamine virtuelle ! Donc beaucoup de scènes pénibles pour rien, mais une case du cahier des charges est probablement cochée.
- le rythme à la netflix. Du remplissage poussif 80% du temps (cf point précédent), platement filmé, et les éléments importants sont d'une part abordés à toute vitesse, et placés stratégiquement pour relancer l'intérêt du spectateur afin qu'il lance l'épisode suivant. Trop lent et trop rapide à la fois.
- Nos personnages de super scientifiques, outre le fait qu'ils soient tous potes, jeunes, beaux, sont aussi une belle bande débiles légers, parlant comme des ados de 15 ans, même au travail, sur-simplifiant tout concept un tantinet technique (on est dans de la hard-SF quoi, un effort !). Bref de mauvais dialogues.
Heureusement l'histoire reste prenante, quelques scènes sont sympathiques et la production est léchée (modulo les plans immondes sur le découpage du bateau, on se croirait sur ps2).