Les français ne savent toujours pas faire de bons polars à la télé

Au départ, ça ressemble à tous les autres bouquins de Grangé : deux enquêteurs que tout oppose et qui se trouvent réunis par cette hargne suicidaire à faire éclater la vérité. Une vérité crade avec des manipulation, des entreprises au passé immonde, des barbouzes, des tueurs implacables et surtout, des AMNESIQUES. Alors ça. Du vol des cigognes au serment des limbes en passant par l'empire des loups, la ligne noire ou miserere, il n'y pas un bouquin qui n'ait pas son amnésique (à part les rivières pourpres). C'est tellement sa marque de fabrique, l'amnésique qui a subi un traumatisme, qu'on est surpris si on ne le trouve pas. Et là, bingo, notre Jean-Hugues national trimbale sa tête de paumé intégral au travers de six épisodes qui vont crescendo dans le nawak mal orchestré. Les scénaristes appellent le ban et l'arrière ban de la nullité crasse : des révélations à la Scoubidou, des preuves qui se jètent sur les enquêteurs comme des morpions sur un pubis, des coupables qui avouent leur crime avant d'exécuter leur victime (exécution qui échoue, bien entendu), des failles temporelles qui permettent aux personnages de faire Bordeaux - Nice en 20 minutes et des flics qui se rient de la procédure comme si c'était tous les jours état d'urgence...Bref, tout ce qui pourrait gâcher l'once d'originalité du scénario a été employé pour y contribuer. Niveaux comédiens, on fait ce qu'on peut, mais on ne le fait pas toujours bien.
Bref, lisez plutôt le livre (à supposer qu'il soit meilleur, ce qui n'est pas dit).