C'est un véritable souffle d'air frais tout droit descendu des pentes du massif central que nous propose le studio la Cachette. Abordant des thématiques matures voire sombres, le jeune mais néanmoins brillant Ulysse Malassagne ne lésine pas sur les moyens pour offrir un divertissement intégral : scènes d'actions énervées, musiques envoutantes, décors somptueux, personnages attachants.
Pour autant, là où la série dénote dans le paysage, c'est dans sa sincérité. On ne s'efforce pas ici de répondre à un cahier des charges qui aboutirait à un énième contenu calibré. Il y a la volonté honnête de proposer un récit palpitant mais reposant sur des ressorts narratifs moins pâturés, un contexte spatial inédit (qui aurait le courage de situer son histoire chez les bouseux du Cantal plutôt que dans une banlieue chic de Los Angeles ?) et un folklore si peu exploité qu'il est à deux doigts de disparaître de nos mémoires collectives.
Au final, c'est bien cette authenticité qui donne toute sa chair et son ampleur a l'ensemble. Le collège noir a une âme, aventureuse et résolue à proposer quelque chose de neuf.