Je demande pardon.....

Je voudrais m'excuser auprès des lecteurs de senscritique pour mont point de vue après avoir visionné deux chapitres seulement de LA FORTUNA. C’est ce que j’ai écrit a l’epoque:

Après avoir vu les deux premiers épisodes des six qui composent LA FORTUNA (en Espagne, tous les vendredis, ils diffusent un épisode) et lu les critiques des journalistes qui l'ont vu dans son intégralité, j'ose dire que LA FORTUNA est peut-être la meilleure minisérie espagnole de 2021.
Bien qu'Alejandro Amenábar soit né au Chili en 1972, il est venu en Espagne en 1973 parce que ses parents ont fui la dictature de Pinochet. Il est considéré à tous égards comme un réalisateur espagnol. C'est un réalisateur de grand prestige international. Parmi ses films les plus marquants on retiendra : "Tesis" (1996) * "Les autres (Les autres)" (2001), « Mar adentro » (2004), « Agora » (2009) et « Mientras dure la guerra » (en France il était intitulé Lettre à Franco) (2019)
LA FORTUNA est sa première série basée sur un événement réel qui a confronté le gouvernement espagnol avec la campagne Odyssée Marine Exploitation de 2007 à 2012 dans un long processus judiciaire qui ne manquait pas de connotations politiques. Paco Roca, un magnifique auteur de bandes dessinées, a reflété l'histoire dans un roman graphique intitulé "Le trésor du cygne noir" qui a servi d'inspiration pour la série d'Amenábar.
Amenábar nous dit dans une interview avec Jorge Loser sur le site ESPINOF qu'une épave (des morceaux d'un navire coulé ou son contenu) est plus que de l'argent, c'est l'histoire d'un pays, et cela lui a permis de jeter un regard sur le passé pour voir comment était l'Espagne au début du XIXe siècle et la comparer avec aujourd'hui.
Laura García Higueras écrit dans VerTele, un site de critique de télévision, qu'Amenábar présente sa première « série patriotique » … J'ai des doutes sur cette définition. Amenábar s'est toujours distinguée par un cinéma "équidistant" dont l'exemple le plus marquant est le film sorti en France sous le titre "Lettre a Franco". D'un côté, il y a la corruption de certains hommes politiques de haut niveau, l'incompétence des autorités à faire des commissions inutiles et à décharger la responsabilité d'un ministère à un autre en passant par la Junta de Andalucía (gouvernement autonome de cette région), la création de commissions inopérantes, etc... D'autre part, l'honnêteté du Ministre de la Culture et des fonctionnaires doués d'un excès de zèle et d'une ferveur patriotique qui, d'après mon expérience, doivent être des « oiseaux rares » cachés dans leurs nids.
La devise d'Amenábar est "de ne pas charger l'encre dans ce qui pourrait générer la controverse" et chercher "à divertir, unir, réconcilier et harmoniser"
Personnellement, je pense que l'équidistance n'existe pas dans la réalité espagnole. C'est une posture confortable, de "bonisme" dont j'essaie de fuir chaque fois que je le peux.
Maintenant : après avoir vu les deux premiers chapitres, ne le manquez pas, car je pense que cela nous réservera de très agréables surprises et que, comme le dit son réalisateur, cela nous divertira car c'est du cinéma de grande qualité. Les deux sociétés de production Movistar (espagnole) et AMC STUDIS (USA) n'ont pas marchandé les moyens ni le budget et je prédis un grand succès mondial pour LA FORTUNA.
Concernant les acteurs, on remarque un grand casting international avec une sublime Clarke Peters entre autres. Du côté des acteurs espagnols détacher Ana Polvorosa, 33 ans (magnifique dans son rôle d’avocate « progressiste ») et Alvaro Mel, 25 ans (comme jeune diplomatique). Celui-ci est réputé comme « influencer » en Espagne. A mon avis son actuation aux deux premiers chapitres reflète un manque d’expérience dans de productions de ce niveau.
() Je me souviens encore de l'impact que cela m'a causé quand je l'ai vu l'année de sa sortie

Après avoir vu toute la série (le dernier épisode a été diffusé par MOVISTAR Espagne) le vendredi 29 octobre, je dois dire qu'à partir du troisième épisode la série commence à baisser et finit par être un pamphlet exaltant le patriotisme bon marché et les fontionnaires espagnols espagnol, service qui ne se distingue pas précisément par son efficacité dans la réalité.
Je pense qu'Amenábar, qui a toujours voulu apparaître à égale distance dans ses positions politiques, a dérapé avec cette série. J'ai lu une critique qui disait que c'est la série espagnole qui a le plus de drapeaux espagnols par minute. Je pense qu'il n'est pas nécessaire d'en dire plus.
L'interprétation du protagoniste Álvaro Mel est pathétique et Ana Polvorosa, qui est une très bonne actrice, est entraînée par le travail terrible de son partenaire et par un scénario qui, avec une bonne histoire à expliquer, s'efface au point d'être ridicule. .
Je m'excuse encore et promets de ne plus faire de critique avant d’avoir terminé de la voir