On va se mentir, on adore Jonathan Cohen. Ça tombe bien parce qu'on en bouffe à toutes les sauces. Ce bon client médiatique est un acteur "roue libre" au sommet de son persona attitré, entre mythomane égocentrico-benêt et beau-parleur tendrement pathétique. Parodie absurde et grotesque du Bachelor, la série originale Burning Love était taillée pour JoCo qui est d'ailleurs directement à l'origine du projet d'adaptation.
A base de gags jusqu’au-boutistes -a.k.a lourds pour ceux que ça ne fait pas rire-, de personnages improbables et d'assimilation parfaite des codes de la télé-réalité, ces 9 épisodes taillés comme un condensé de ce que serait un épisode du programme-titre, filent à grande vitesse et enchainent les situations absurdes et les caméos.
L'utilisation des stars de la comédie et du cinéma français dans des contre-emplois récréatifs rend très ludique le visionnage de la série. Certains excellent et en font des caisses (Pierre Niney, Camille Chamoux, Vincent Macaigne...), d'autres sont plus là en touristes (Gilbert Melki, Ramzy Bédia, Céline Salette...) ou trouvent moins le ton juste (Doria Tillier notamment, ce qui pose problème car la saison 2 pourrait être axée sur son personnage...). En fait, ce sont surtout les envolées face caméra de Vincent Dedienne, monologues ridiculement sérieux propre à ce type d'émissions, et le personnage psychotique de Leïla Bekthi, dont le talent comique est évident, qui parviennent presque à voler la vedette au séducteur en chef.
Évidemment, à faire 5 gags à la minute, dont pas mal de comique de répétition, on ne fait pas mouche à chaque fois. Mais La Flamme est une farce qui s'assume, fonce dans son délire et tire la corde jusqu'à ne plus en pouvoir. C'est toujours con sans jamais tomber dans le cynisme ou le foutage de gueule et surtout, c'est souvent drôle.