C'est pas faux !

"Et en plus, c'est sans alcool !"
C'est bien malheureux, mais c'est cette série qui m'a fait découvrir le roi Arthur et ses acolytes, tels que Lancelot, Perceval, Léodagan, Bohort et autre Kadoc. Bien sûr, qui ne connaît pas le fameux et légendaire Arthur et son excalibur ? Mais si on ne se penche pas plus sur les livres de la table ronde, ou sur Sacré Graal des Monty Python, ses amis et collègues peuvent passer à la trappe. C'est donc avec plaisir que j'ai découvert l'univers des chevaliers de la table ronde, allègrement revisité par le sieur Astier.

"C'est... pff, c'est personne, c'est un... un connard."
Le tour de force d'Alexandre Astier aura été de rendre ses personnages tous plus attachants les uns que les autres. Cela va du fameux duo Karadoc-Perceval, complètement à l'ouest, mais mû d'une vraie bonne volonté, à Léodagan toujours en colère et jamais content, en passant par le couard Bohort, les deux mignons Yvain et Gauvin ou encore Venec, le bon à tout vendre. Même Arthur, qui n'a pas un rôle très extravaguant par rapport à ses compères, a ses propres caractéristiques qui font, si ce n'est rire, sourire. Notons par exemple son air constamment blasé envers ses compagnons, obligé qu'il est de faire avec ce qu'il a trouvé.

"Elle est où la poulette ?"
L'univers, ok. Les personnages, bien. Mais quoi d'autres ? Ce qui est notable, et chose à laquelle on peut s'habituer en un rien de temps, c'est l'ambiance, le phrasé de tout ce beau monde. Un savant mélange entre le vouvoiement constant (sauf une fois, me semble-t-il, avec un "C'est moi qui garde ta bouffe !"), et de l'argot en veux-tu en voilà, et des insultes à la brouette. L'identité de Kaamelott, elle est là. Manger du "brichton" ou du "brignolet" à la place de "pain", boire du "rouquain" et pas du vin. Il faut cependant ne pas en abuser, je me surprends souvent, maintenant, à lâcher un "putain" arthuresque quand quelque chose m'ennuie ou me dépite, ou un "Mais quel connard je suis" à la place d'un "Mais quel benêt fais-je !", moins agressif.

"Sire, pourquoi vous vous marrez ?"
La bouffe, parlons-en. Elle est omniprésente dans la série. Toujours. Cela va du traditionnel et néanmoins frugal déjeuner autour de viandes, fromages et autres têtes de veau, en passant par un bout de saucisson en prenant son bain, un morceau de pain en écoutant Merlin se plaindre, une coupe de pinard à la taverne du coin, ou une tarte goût poulailler. Même en expédition, il leur faut amener du "singe" pour grignoter en route.

"On sait pas écrire nous, on est pénard ! -- In-soup-çonnables."
Alors Kaamelott, en résumé, ça vaut quoi ? Il paraît que les dernières saisons ne sont plus aussi amusantes qu'avant, me direz-vous. Eh bien oui, certes. Mais l'évolution, nécessaire à l'avancement de l'histoire, a cependant su resté de qualité, et les moments de rire restent malgré tout présents dans les épisodes. Épisodes qui eux aussi se sont modifier, puisque du petit format, ils ont vu leur durée s'allonger. On aime, ou on n'aime pas. C'est vrai que du coup, pour se faire un petit épisode de temps en temps, c'est moins pratique. Mais bon, le taulier, c'est Astier. Il fait ce qu'il veut avec son bébé.
Oh et puis quoi ?! J'aime, j'adore même, et je me réclame non objectif. Les défauts, je les balance à la poubelle pour les oublier le plus vite possible. On peut bien être de mauvaise foi, non ?

- Et on s'est fait accoster par des jeunes.
- Des jeunes. Quel genre de jeunes ?
- Mauvais genre, sire Léodagan.
- Ils étaient hyper mal peignés père, et ils se promenaient avec des chiens qui puent.
- ... Ah, mais des clodos !