Girls just wanna have jobs !

Girls n'échappe pas à la règle des séries au concept original, elle brille durant ses premières saisons puis finit par s'effilocher, tout comme la chevelure de son héroïne, Lena Dunham.

Girls, c'est l'anti Sex & the City, l'anti Gossip Girl, l'histoire de quatre paumées à New York, qui galèrent. Enfin ! Enfin, des nanas au physique simple et aux caractères pas toujours aimables, loin des Blake Lively retouchées et cul-cul, qui errent dans la ville de New York comme dans la vie, avec comme seul bagage leurs espoirs. Chômage, séparation, peur de l'engagement, nos anti-héroïnes n'hésitent pas à se mettre à nue (littéralement, parfois) pour nous offrir une vision réaliste, cocasse et sarcastique de la vingtaine. Les choses ne vont jamais comme on les imaginait, personne n'est parfait et encore moins notre héroïne Hannah, sorte de réplique féminine de Woody Allen avec son cynisme exacerbé et sa diarrhée verbale (qu'on ferait bien taire parfois).
L'absence de stéréotypes "girly", des personnages plutôt attachants malgré leurs défauts font passer les deux premières saisons comme un mojito un soir d'été. Et puis on déchante, la gueule de bois. Les saisons 3 & 4 se referment sur Hannah et ressemblent plus à un ego-trip de la part de Dunham qu'à une vraie aventure féminine solidaire.
Les épisodes se font lents, mous, sans intérêt. Dommage, certains personnages brillent toujours par leur performance (Adam Driver, révélation de cette série, Andrew Rannells et ses punch lines hilarantes) alors que Lena Dunham finit par agacer, à vouloir trop en faire.
Une grosse déception donc pour une série qui promettait pourtant beaucoup mais il n'est jamais trop tard pour Lena Dunham pour retrouver le droit chemin de l'humour décalé.