Generator Gawl par Ryo_Saeba
Ce qui frappe tout de suite en regardant Generator Gawl, ce sont ces graphismes à l'ancienne, proches de celui des séries des années 80, assez grossiers, dans la veine de ceux de Wingman. Les décors, le character design, l'animation, la réalisation, la musique, tout est très basique et sans grande saveur jusqu'au scénario, du moins seulement en apparence pour ce dernier point. Car en effet, le scénario, qui paraît n'être qu'un prétexte pour des combats entre mutants aux premiers abords, va vite s'avérer un atout voir même l'atout de la série.
On a pendant les 6 premiers épisodes une série très classique où l'on retrouve durant chaque épisode un combat entre Gawl et un generator. Les personnages eux aussi sont des classiques et clichés de l'univers de la japanimation, avec Masami la fille pleine d'entrain se chamaillant avec Gawl mais qui au fond en est amoureuse, Natsume la gentille amie timide et bien attentionnée, Gawl notre héros qui mange comme quatre et à la détermination à toute épreuve ainsi que les 2 amis Koji et Ryo. Dans cette première partie de la série, qui dure 12 épisodes au total, on retrouve donc des situations comiques et de l'humour amené par les personnages de Gawl et Masami, de l'action avec un combat à chaque épisode et puis un peu de développement de personnage, rien de bien passionnant.
Et pourtant ceux qui auraient stoppé la série en chemin auront raté une série qui change du tout au tout dans les épisodes 7 à 12 grâce à un scénario très bien trouvé et d'habiles rebondissements. La série aborde le thème des voyages dans le temps et des paradoxes temporels et les derniers épisodes sont riches en surprises et en twists en tout genre et un scénario qui s'avère bien plus élaboré que les premiers épisodes ne le laissaient croire. Koji, Ryo et Gawl devant des découvertes effroyables décident de retourner sur le monde, dans lequel ils vivent en 2145, dans le passé, 1 an avant ce qui déclencha la 3e guerre mondiale dans le but d'empêcher cette guerre mais ils vont malencontreusement se retrouver seulement 3 mois avant le jour J. On notera également l'inspiration de la série des Terminator, remplaçant ici les machines par les includes cells permettant aux humains de se transformer en une évolution plus animale de l'homme. D'ailleurs, les auteurs ont glissé une scène sous forme de clin d'œil à Terminator 2 dans laquelle Gawl assit sur un banc regarde un garçon jouer au ballon avec sa mère dans un square avant que tout se mette à brûler, en référence au rêve de Sarah Connor sur le Jugement Dernier.
Au final, Generator Gawl est donc une série très sympathique grâce à un excellent scénario et ses nombreux rebondissements sur la deuxième partie. Mais il faudra d'abord passer la première partie un peu trop banale dotée de peu d'intérêt.
