Trop extraordinaire pour être vrai.

Avec une bande son et un humour infiniment so british, Extraordinary est une série qui fonctionne plutôt bien, trop marrante. Elle fait très vite oublier les produits Marvel et DC, pour venir explorer le genre sous un angle complètement différent.

Un drôle d'univers où dès 18 ans, chacun possède son extraordinaire pouvoir, tous sauf Jen ( Màiréad Tyers ), une énigme au milieu de ce don venu d'ailleurs. Peut-être parce que cette jeune fille, déjà vieille de 25 ans, est une véritable petite chipie, jalouse et égoïste, sûrement pas, car tous les autres personnages que l'on découvre dans cette histoire le sont presque tout autant.

Jen ne perd jamais une occasion de se venger, face à cette foule de pouvoirs extraordinaires. Elle qu'on abandonne à sa cruelle normalité, qui ne comprend pas comment le monde peut-il bien continuer de tourner sans elle. Injuste, mais hilarant.

Pourtant, Jen n'est pas seule, elle peut compter sur Carrie ( Sofia Oxenham ), une amie fidèle, bien trop gentille, qui vit parmi toutes ses voix de l'au-delà, et son petit copain Kash ( Bilal Hasna ), un gros boulet, qui aime donner libre cours à sa créativité, trop naze. Et enfin ce chat ( Luke Rollason ),sans mémoire, qui peut se transformer en homme, et qui découvre l'amour aux côtés de Jen, dans une étrange métamorphose.

Mais bien sûr, qui ne rêve pas d'un super pouvoir, la classe, pouvoir voler, se téléporter. Mais aussi la honte, chier des objets, traverser les murs qu'à moitié, ou bien remonter, avancer le temps sans jamais rien maîtriser, subir, trop nul. Dans cette série, chacun cherche à être quelqu'un d'autre, vivre un autre destin, qu'ils ne savent pas comment construire. Quelque chose au fond qui semble détruire leur vie.

Sauf pour Jen, qui les regarde avec envie, qui ne brille que par sa simplicité, aucune originalité. Le super pouvoir est un élément autour duquel chacun vit et se développe, dans son travail, au quotidien, par des vidéos complètement stupides, qu'ils aiment montrer, se vanter, auxquels Jen ne cesse de courir. Fatiguée de cette étiquette que la société lui impose, celle de faire pitié. De multiples questions à travers cette comédie légère, sur l'acceptation de soi, des autres, savoir ouvrir les yeux, lorsqu'il n'est pas nécessaire de les faire voyager ailleurs.

Une série réussie, comique et intelligente avec un casting qui sait donner force et talent à tout ce groupe d'amis et leurs manigances idiotes dans ce même appartement. Tellement bizarre, jamais dans le bon sens, mais qui fonctionne par un scénario solide pour chaque épisode, sans erreur, avec des éléments innovants du genre, qui se distingue des autres séries