Dragon Ball GT
4.8
Dragon Ball GT

Anime (mangas) Fuji TV (1996)

Je pourrais écrire une saga d'au moins vingt tomes tellement mon amour, mon respect, ma totale dévotion pour l'univers Dragon Ball se positionne au-delà de tout ce qui peut être retransmis par des mots. C'est aussi pourquoi je n'ose pas poster une critique sur l’œuvre originale. J'aurais beaucoup trop à dire et je ne pourrais pas, ne voudrais pas me contenter de quelques paragraphes. Dragon Ball m'a beaucoup appris, malgré ou peut-être grâce au manichéisme global. Ainsi, il n'y a pas à tergiverser cent sept ans sur telle ou telle notion ou quoique ce soit. Ce n'est pas que la réflexion représente une sorte de fardeau (pour citer Brian Warner), mais l'absence de prétention de ce côté est préférable ; ainsi on se contentera plutôt de nous inculquer des valeurs importantes au cours de la fameuse quête initiatique propre aux nekketsu.
Pour faire court, j'ai découvert cette série au moment même, voir un peu avant, où elle est sortie en France. A l'époque j'étais déjà complètement dévoué à la cause et je me souviens de magazines qui reprenaient les images des animés pour en faire des B.D, ou du jeu Final Bout (que j'ai toujours...) qui me préparaient à accueillir la suite des aventures de Sangoku (oui, Sangoku, encore et toujours). Je regarde donc les premiers épisodes en VHS et...
La vue encore trouble, assourdi par des rafales de calembredaines, je vacille fébrilement pour éjecter la source de mon état du maudit magnétoscope. Pas de rembobinage ni quoi que ce soit. Eject direct. J'ai envie de pleurer.
Pas simplement de tristesse mais aussi d'une forme de frustration, d'incompréhension. Bon, je n'ai pas pleuré, bien que l'occasion fût justifiée. Cela dit, il y avait quelque chose de malheureux dans cette aversion née soudainement. Je n'avais vraiment pas envie de détester ce que je venais de voir. Et j'ai dû me les retaper ces premiers épisodes, quelques fois quand même, pour m 'assurer du Néant qui remplissait leur contenu (j'aime les oxymores).
L'explication, aujourd'hui, est que si je n'avais pas autant adulé Dragon Ball avant, j'aurais très certainement accroché. Car en toute objectivité, il y a matière à plaire. Seulement, le nom ne pardonne pas, comme c'est le cas pour de nombreuses licences. Faire une suite directe d'une fin, quitte à changer radicalement d'ambiance, d'interactions entre les protagonistes, Toriyama l'avait déjà fait – avec plus ou moins d'efficacité – et ça fonctionnait car ça restait '' cohérent '' dans son univers. Par contre, GT... ne serait-ce pas plutôt un des mondes parallèles, genre l'univers Troll, de Multiverse* ? La série avait déjà repoussé toutes limites de puissance (on s'en rend facilement compte à partir du moment où apparaissent les détecteurs), alors pourquoi surenchérir avec au final ce qui semble le plus réussi tout de même, des Super Saiyen 4 ? Bon, c'est cool pour Vegeta mais on ne peut s'empêcher de penser que c'est seulement ce point qui justifie la série. En parlant de Vegeta, je ne vais pas reprendre ce qui a été dit partout mais... quand même, il fallait le voir au moment où c'est sorti, il fallait le vivre, l'expérimenter. Il fallait vivre cet instant pour vraiment apprendre la définition du mot « choc ». La brosse, une moustache. Zbrrra ! Hipster avant l'heure. Non mais... même avec du recul, même au second, troisième... même quatrième degré. Ça ne passe pas, ça ne fonctionne pas, c'est impossible, et ça fait mal. Bref, l'erreur sera corrigée plus loin dans la série.
De toute façon, le but n'est pas de lister tous les défauts parce que tout le monde l'a déjà fait ici aussi. Simplement, je rejoins la déception sincère de tous les enfants (petits et grands) qui ont été déroutés comme votre serviteur lors de la révélation. J'ajoute à mon désarroi toute cette inutilité concentrée, et surtout en ce qui concerne les autres personnages du manga. C'est vrai que, peu à peu, certains membres de l'équipe devenaient tellement inutiles pour les combats qu'ils ne servaient presque plus l'histoire (alimentée essentiellement par les combats) donc on s'habituait déjà à voir quelques-uns d'entre eux faire une apparition anecdotique, voir à carrément disparaître (Lunch, Chaozu, Tenshinhan, Yamcha, Oolong, Plume...) mais de là à en faire un cas général... Presque tout le monde est mis de côté (façon de parler, on en voit et on en aperçoit certains, faut pas déconner). Quand à l'intrigue... ben c'est pas ce qu'il y a de pire en fait. En tout cas, les idées des arcs principaux sont RELATIVEMENT intéressantes mais pas suffisantes pour rattraper tout ce qui aura été foiré par la réalisation. Le plus gros défaut de GT, sans lequel l'anime aurait été mieux accueilli, c'est que Dragon Ball le précède.
Je m'arrête là parce qu'on peut indéfiniment se laisser aller. J'espère que des gens adorent cette série quand même, parce qu'elle a le mérite de proposer quelque chose de nouveau. J'ai détesté parce que, comme tous les fans purs et durs, je suis un peu abruti par des principes et des attentes spécifiques. Mais pour une personne qui apprécie DB sans y vouer un culte, GT ne sera pas forcément (j'insiste sur le forcément) un concentré de vide. Je termine avec une petite précision sur l'orthographe des noms que j'ai cité : ils respectent tous la première traduction du manga chez Glénat (elle n'est donc pas tout à fait exacte hein... mais c'est celle que j'ai connue).
* Dragon Ball Multiverse, BD en ligne faite par des fans pour les fans. Excellent, très bien réalisée ; allez les lire. http://www.dragonball-multiverse.com/fr/accueil.html
Une citation pour finir :
KAMEHAMEHA !
Sangoku.

h0lycheat-X5
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le 6 juil. 2015

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