Dark
7.6
Dark

Série Netflix (2017)

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La boucle est bouclée…
Il est temps de tourner la page et de parler, en tant que retardataire, de cette fameuse série allemande composée de trois saisons. Bien des personnes ont déjà donné leurs avis à propos de Dark, mais j’avais tout de même envie d’exposer mon ressenti vis-à-vis de cette série. Je vais parler des points clés, en distinguant les différents éléments qui jouent un rôle majeur dans l’ambiance installée. Ils sont les ficelles qui tiennent hissée la série, ils sont ces pépites qui galvanisent notre regard, ils sont les matériaux, qui par alchimie, forgent une âme à la série.


Envolées musicales
Dès le générique, la musique porte et met en lumière ces images en miroir qui défilent. Un générique artistique qui ne donne pas envie de le passer, pour les images mais aussi la musique. La musique est puissante, grave, elle prend aux tripes quand il le faut, notamment dans les révélations inattendues et choquantes. Vers la fin de chaque épisode, une chanson se porte comme messagère de l’émotion, et se voit le résultat d’une accumulation brutale d’informations afin de donner au spectateur un moment plus lyrique et faire ainsi retomber la pression.


Obscurité orageuse
Comme son nom l’indique, Dark c’est sombre. Le climat fétiche de la série étant la pluie et l’orage qui révèlent ce côté froid où même le jour semble obscur et morne, en parallèle avec des lieux en intérieurs qui sont tout aussi peu éclairés. Cette atmosphère nous plonge dans la ville de Winden et montre du doigt la détérioration de cette ville loin de tout où des événements étranges vont s’y dérouler.


Incidents macabres
La série ne s’inscrit pas comme une joyeuse aventure. Elle choque, tourmente, violente… de part ses révélations mais aussi grâce à des événements particuliers ajoutés à ces voyages dans le temps. Tout d’abord je vais commencer par la place de la nature puis je verrai celle des personnages. La nature se retrouve souffrante et maladive à cause d’un élément clé de l’histoire qui est la centrale nucléaire. Les paysages deviennent grabataires, les végétaux pourrissent et des oiseaux tombent du ciel laissant le devant de la scène à des mauvais augures. Puis, il y a l’Homme qui en plus d’avoir créé une centrale annihilatrice, s’adonne à de nombreux moments de violence.


Visages de tout âge
Un autre composant qui fait vivre toute cette atmosphère est la variété de personnages. L’écriture est maitrisée pour chaque personnage, les relations et les arbres généalogiques complexes témoignent d’une recherche implacable. Ils ont tous un rôle important dans cette vaste confrontation temporelle avec une histoire bien développée. Ce développement découle essentiellement de suivre les personnages à différent moment de leur vie. Les personnages que j’apprécie sont nombreux, je vais donc citer quelques-uns que j’aime particulièrement. Le policier Ulrich Nielsen torturé par la disparition de son fils. Noah, le pasteur. Adam et Eva. Egon Tiedemann. Bien sûr, il y en a beaucoup d’autres mais je ne vais pas tous les citer.


Maintenant que j’ai déblatéré les banalités concernant la série, je me suis imposé d’apporter un petit exercice de style, plus particulièrement une ode en l’honneur de cette incroyable série. Il y a un risque de spoil pour ceux qui n’ont pas vu les trois saisons avec des indices susceptibles de gâcher votre expérience.


Paisible territoire dans la nuit sombre
Un labyrinthe éclipsé gît dans l’ombre
Un souffle malfaisant flâne au cœur de l’air
Animaux et forêts succombent par le mal
L’Homme, démiurge de ce poison infernal
Joue avec le temps, contemplant ses mystères


Floraison parsemée de pérégrinations
Ô voyageurs aux prodigieuses perceptions
Jeunes, Adultes, Vieux. Passé, Présent, Futur
Fil rouge s’entremêle, arborant des liaisons
Une lutte enragée se profile à l’horizon
Les secrets dévoilés, paraissent les coupures


Profond malheur met en route la machine
Éclosion de Mondes a pour mistral l’origine
Entre Lumière et Ombre, choisir sa bannière
Apocalypse, enrayer le maléfice
Ellipse… Couloir étoilé… Sacrifice
Tout oublier, se perdre dans la poussière.


Il est temps de se quitter sur ce poème et de conclure sur le fait que la série est poignante, elle m’a fait frissonner à plusieurs reprises, une révélation en particulier m’a mis en larmes par son choc (Adam).


Je donne la meilleure note qu’elle peut avoir selon moi,
une note sans fin qui tend vers l’infini accompagnée d’un cœur.

Cubick
8
Écrit par

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Créée

le 29 juil. 2020

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Cubick

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