Conan
3
Conan

Série USA Network (1997)

Ceci est une critique de l'épisode pilote.

Bon sang, dès l’ouverture du menu dvd, on savait, moi et le spectateur amateur de jeu de rôle qui avait eu le malheur d’être là, que ça n’allait pas être joli. On était clairement en dessous de la réalité, vu l’ampleur télévisuelle de l’immondice nommée Conan le conquérant… Ralph Möller (culturiste à la stature impressionnante et au charisme assez rebutant) fait quelques passes d’arme sur la plage, des pin up refaites dans des sacs de pomme de terre, des monstres numériques… C’est seulement le générique d’intro qu’on sait déjà que c’est foutu. Alors on regarde en pouffant, nous remémorant nos premières parties de jeux de rôles qui étaient à peu près de ce niveau là. Le méchant magicien mime la crise cardiaque en hurlant à la mort et en écarquillant les yeux avant d’engueuler ses sbires en agitant constamment la tête de gauche à droite (peut être pour montrer la colère du personnage, je mise plus sur le début de Parkinson…). Conan découpe une biche fraîchement chassée, puis il se la fait voler par un village vivant dans des yourtes en palmier construite en 30 minutes sur une plage de cailloux visiblement submergée à chaque crue. Il arrive et commence à festoyer avec les villageois (espionner les figurants en second plan est un bon moyen d’exploser régulièrement de rire tant ces derniers semblent livrés à eux même dans le rayon des imbécilités) quand les méchants soldats du magicien viennent leur fritter la gueule. C’est merveilleux, on a alors droit à des ralentis où l’on voit clairement les armes passer à côté des figurants qu’elles touchent ou se tordent lors des impacts. Conan mettant en retraite à lui tout seul la quinzaine de gardes présents, le calme revient bientôt. Conan est alors mis au courant de l’existence d’une prophétie à propos d’un barbare devant tuer le magicien avec une épée légendaire, qui tire sa puissance d'une grosse émeraude bleue : le coeur de l'éléphant. Il y a tellement de péripéties naveteuses par la suite (dont un combat dans une arène complètement vide et la découverte de l’épée légendaire à se lacérer les genoux devant le monstre en plastique) qu’il convient de découvrir dans les formes ce sacré petit morceau de nanardise bien installé dans son fauteuil, avec la bière à portée (surtout quand le magicien parle à une marionnette). Inutile de comparer avec l’ancien Conan (Kalidor nage loin au dessus…), ce nanar sonde les abîmes de la médiocrité, ménageant des fondus au noir toutes les 15 minutes et souffrant de graves clichés (le nain boute-en-train, ou comment rendre ridicule un personnage…) qui demandent un sacré humour pour visionner l’objet dans son ensemble. Il n’y a que sa rareté qui soit son plus précieux atout…
Voracinéphile
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le 3 janv. 2014

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