Call of the Night
7.2
Call of the Night

Anime (mangas) Fuji TV (2022)

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Cette série est un petit OVNI. Je ne sais pas encore trop où ça aller, mais je dois du coup me rattraper sur l'animé à partir d'un manga du même auteur Dagashi Kashi.

Le héros est un collégien de 14 ans qui n'arrive plus à dormir du tout et qui commence à sécher les cours alors qu'il était un bon élève. Il y a un flottement dans le scénario car on n'assiste qu'aux nuits du héros et pas aux journées. En effet, il fuit en douce la nuit sans se faire voir de ses parents, mais comment fait-il pous sécher les cours sans que ses parents ne réagissent alors ?

Donc, le héros très jeune, encore enfant, se promène dans la nuit. Les choix sont féeriques, on a de belles images de la ville éclairée et du ciel nocturne. Il ne s'agit pas de nuits où il y a de la foule. Le héros vit l'appel de la nuit et de ses plaisirs mais dans une sorte d'errance solitaire, il rencontre peu de monde. Mais les couleurs sont comme prises aux spots d'une boîte de nuit, et quand ils sont appliqués au ciel étoilé ou baigné de la lumière électrique c'est d'une jolie poésie psychédélique.

Le héros rencontre une jeune fille. La manière dont se déroule la rencontre est splendide. Le garçon se fait surprendre et il y a un côté prédateur sur sa proie en même temps qu'un truc érotique un peu tentant et rassurant avec aussi des propos prévenants. Je n'en dis pas plus. La scènbe fait sentir la frontière entre le monde de l'enfant sage et l'appel de la nuit, avec bien sûr le motif de l'alcool. C'est très bien fait.

La fille est plus âgée, déjà majeure, mais surtout c'est une femme vampire qui veut mettre le héros en confiance et sucer son sang, mais il ne s'agit que d'un petit prélèvement, elle ne va pas le tuer comme un vampire classique, elle se nourrit de sang et en prélève juste un peu.

Mais évidemment elle ne doit pas être identifiée, elle fait dormir ses proies un peu chez elle et les mord discrètement. Tout au long de leur promenade nocturne initiale, la fille vampire se montre bienveillante pour le héros, le débauche mais pour lui apprendre à s'amuser, et on sent que derrière ses airs canaille elle a un côté fleur bleue, un côté amoureuse romantique, ce que le héros ne perçoit pas du tout.

Pour profiter de la nuit, le garçon émet le désir de devenir un vampire, ce qu'il croit pouvoir arriver quand on est mordu par un vampire, mais cela semble plus compliqué, on ne devient vampire que si on est amoureux du vampire qui vous mord, et finalement c'est plus la fille qui a des émois amoureux que le garçon de 14 ans qui voit son partenaire érotique moins comme une petite amie potentielle que comme un moyen d'arriver à connaître une autre vie.

Sur de telles bases, on a déjà l'esquisse d'une relation intéressante entre les deux personnages, mais visiblement toute une galerie d'autres personnages vont s'intégrer à l'histoire, et en particulier des personnages féminins.

On découvre aussi l'activité de la fille vampire pour attirer les gens chez elle, elle doit gagner sa vie bien sûr. On a des scènes d'incompréhension, de jalousie. L'auteur adore faire tirer des têtes d'ahuri à ces personnages quand ils ne comprennent pas une réflexion d'un autre, etc.

La force de la série tient bien sûr à cette femme vampire, elle a le visage de vampire enivré qui fait songer à Himiko de My Hero academia mais en mieux. Himiko est un personnage qu'on aime pour ses réactions perverses anormales, mais je ne suis pas fan de son visage de vampire. Ici, je ne dirais pas que l'héroïne est super belle, mais son visage de vampire capte entièrement l'attention, c'est vraiment plus efficace, et envoûtant. Les génériques d'ouverture et de fin sont enlevés et contribuent bien à mettre en valeur le potentiel de la série et de son personnage féminin principal. Il faut dire que les autres personnages féminins sont eux aussi accrocheurs, la collégienne amoureuse du héros ou la femme adulte qui se fait masser.

L'autre force de la série, c'est qu'on vit très bien les lenteurs de la nuit, sans doute que l'auteur sait s'inspirer de son vécu en inventant du fantastique, car il y a une sorte de rythme lent méditatif qui se met en place sans qu'il soit ennuyeux grâce aux dialogues et changements d'endroits. On a un épisode où il est question d'aller à la piscine la nuit et ça va évoluer en piscine rien qu'à deux, et tout ça est conduit de main de maître, c'est très convaincant, c'est la bonne note atmosphérique.

Puis, quand la vampire emmène le héros dans le ciel en le faisant voler, on a aussi cette idée de faire que le ciel soit rond comme la terre et la terre comme le ciel, un jeu d'inversion très réussi. C'est vraiment une série gracieuse, j'adore !

davidson
8
Écrit par

Créée

le 16 août 2022

Critique lue 443 fois

davidson

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