LA série du début des années 2010

Je ne vais pas être original : cette série a été encensée, a raflé une nombre conséquent de récompenses... Et elle le mérite totalement.
Brillante écrite, impeccablement interprétée, formidablement réalisée, Breaking Bad est une des séries majeures de ce débit de décennie, de la trempe des séries qui marqueront longtemps le paysage audiovisuel par sa narration, lente mais implacable et très codifiée Western, la série s'impose comme un monument.
Que dire des acteurs ?
Quand on prend de bons acteurs et qu'on leur donne de bons personnages, le résultat est forcément bon quelque part.

Tour à tour drôle, machiavélique, violente, douce, Breaking Bad passe par toute les étapes dans cette histoire en "Rise &Fall" pas follement originale mais très efficace.

En discutant avec les gens autour de moi, j'ai remarqué que tous avaient eu énormément de compassion voire de pitié pour Walter White avant de le détester, mais que ce point de pivot n'intervenait pas au même moment pour tous.
De la mort de Jane Margolis pour moi au meurtre du gamin près des rails pour d'autres.
Signe que le perso est écrit de façon suffisamment ambiguë, et donc signe d'une excellente écriture.
Que dire alors de Hank Schrader qui passe de gros beauf à un pur héros de Western, de Gus le monolithe dont les fêlures le rendent peut être encore plus effrayant quand il ne peut plus les cacher et bien évidemment de Jesse le loser magnifique.
Que dire des scènes tellement cultes et réalisées à la perfection qui émaillent ces 5 saisons ? La scene de la boîte en bois de Jesse (S05), la "One minute" qui donne son nom à un épisode âpres et d'une violence folle (S03) la scene de gus sortant de la chambre piégée de Salamanca (S04), les scènes noir et blanc avec juste une element coloré qui rythme là seconde saison, etc...

Seul bémol ? Des longueurs fréquentes qui nuisent au rythme des saisons 2 à 4.
Quelques facilités scénaristiques pour terminer des arcs (en S04 et en S05).

Mais tellement d'épisodes hallucinants frôlant la perfection !

Petite anecdote : cette série est l'une des rares où a la fin d'un épisode, j'avais pris un tel impact que je suis resté abasourdi dans mon canapé incapable de rien faire, incapable de remettre un épisode de quoi que ce soit. Car même le meilleur épisode d'une série aurait pâlit de la comparaison avec ce que je venais de vivre.
L'épisode ? Ozymandias.
Une seule autre série m'a mis dans cet état, ce fut Game of Thrones et ce à deux reprises (The Red Wedding et Hardhome)

Un must see.
Un mythe.
Remember my name