La meilleure série dramatique que j'ai pu voir jusqu'à présent et de loin. Que dire si ce n'est que c'est un bijou, un modèle trop rarement suivi car bénéficiant de trop peu de buzz. BREAKING BAD aurait pu s'étirer longtemps vu son succès grandissant, mais les producteurs ont décidé de l'arrêter au bon moment, conformément à leurs plans de départ et pour ça, çà mérite mon plus grand respect. Pour comprendre l'engouement autour de BREAKING BAD, il suffit de réaliser que presque tout a été prévu dès le départ par le créateur et showrunner Vince Gilligan. Les 5 saisons n'en forment en réalité qu'une seule, tout bien pensé, ficelé, et n'ayant aucun vide scénaristique. Là où LOST ou TWD empile les idées, les intrigues de BREAKING BAD s'en tiennent à son idée de départ Walter White a un cancer et il souhaite mettre à l'abri financièrement sa famille. Cela donne une cohérence énorme à l'ensemble de l'histoire vu que ce type possède la formule magique tant convoité et il se brulera les ailes avec. Il fallait oser le personnage de Walter White, anti-héros au possible qui deviendra au fil des saisons le grand Heisenberg, le rendant complètement taré et difficilement défendable car on parle bien de la drogue la plus dangereuse au monde et qui fait le plus de dégâts. Il se passe toujours des choses dans ces épisodes, pas besoin d'attendre les 2 dernières minutes. Aucune série ne peut se targuer d'avoir des secondes rôles aussi farfelus : Gus, Hank, les potes de Jessie etc, tous brillamment interprétés. Bryan Cranston est énorme, tant il s'adapte à l'évolution de son personnage, et Aaron Paul, petite frappe sans envergure au départ, arrive au fil des saisons a créer de plus en plus d'empathie envers son personnage de Jessie Pinkman. Le succès de BREAKING BAD et lier à cette réalisation tellement dynamique, de plans mémorables (plan-séquence, mouvement de caméra). On ne regarde pas une série télé mais bien un film! La série nous offre de grands plans larges, la musique est très peu présente pour laisser place aux sons ambiants, mais les quelques bandes sons sont judicieusement insérés. Vince Gilligan a dit dans une interview qu'il s'est inspiré très fortement des Westerns pour un rendu exceptionnel. Pour tout ce que cette série représente, son aspect cinématographique, sa cohérence, son schéma narratif, elle mérite bien le titre de chef d’œuvre. A voir et à revoir sans modération pour faire la connaissance du mystérieux Heisenberg, en attendant un possible spin-off qui sait...