Quel spectacle ! Bon appétit !

J'ai trop envie de spoiler pour vous donner envie de voir cette série !!! Il y a tellement de bonnes idées dans Brand New Cherry Flavor. A boire et à manger, un repas étoilé. C'est ma grosse claque du mois d'août en attendant la suite d'American Horror Story saison 10 qui n'en est qu'à son deuxième épisode au moment où j'écris et qui m'accroche bien aussi, quand bien-même, BNCF, désolé, je l'appelle comme ça tellement le titre est long, est présentée comme une "mini-série", c'est à dire qu'il n'y aura qu'une seule saison, sniff sniff, il n'y a d'ailleurs pas de cliffhanger à la fin, même si on peut imaginer aisément la suite. Dommage ! BNCF est une claque en tout point.
Explications. Son histoire déjà est surprenante, attachante, grisante, truculente, et tellement bien jouée ! Son trio d'enfer composé de Rosa Salazar, d'Eric Lange, et de Catherine Keener porte à lui seul les 8 épisodes. Mais les autres derrière n'en sont pas moins convaincants, l'histoire est à tiroirs multiples. Normal, elle est tirée d'un bouquin d'un gars qui n'est pas un minot dans le métier, Todd Grimson, ( et pas Grissom des experts qu'on adore tous, lol ) et en plus, elle est pas piquée des hannetons, dirait un ami cher dans un contexte qui tend à effacer toute tentative "subversive". Et encore, il n'y a pas de quoi fouetter un chat ! BNCF n'en fait pas trop, justement, elle picore ici
et là dans les genres avec audace, et efficacité. La réalisation est soignée, la photo l'est aussi, l'ambiance est installé, c'est parti pour le trip. La caméra est immersive parfois en fonction des errances de ses personnages. Il y a des scènes osées, gores, mais BNCF reste toujours dans les clous sans en faire des tonnes. Rosa Salazar que je découvre est tout simplement hallucinante ! Quelle performance ! Et elle monte en puissance au fil des épisodes, comme les autres acteurs qui s'accordent eux aussi, comme la série qui prend elle aussi son envol à partir du 3ème épisode.
Il y a du Lynch, du Cronenberg et du Romero, dans cette série. Je compte me la retaper tellement elle est dense. Il y a beaucoup de matière ! Plongeant tantôt dans la sorcellerie, tantôt dans le surnaturel, tantôt dans l'horreur mais pas dans l'épouvante, tout cela avec un humour incisif, ce qui en fait d'ailleurs toute sa force, toute sa singularité, BNCF est à forcément à mettre de côté.
Pour ma part, je n'avais pas autant ri à certains moments et j'ai trouvé l'idée tellement géniale de la sorcière et de sa meute de décérébrés zombiesques. Ah, les zombies de BNCF, je vais pas les oublier de sitôt, ceux-là. En voilà une idée qu'elle est bonne ! Et les acteurs s'éclatent.
Le Jonathan, quelle perf, lui aussi, Daniel Doheny. Mdr ! Mais il y a d'autres excellents moments.
D'autres scènes cocasses. Et le milieu du cinéma des années 90 qui l'entoure est intelligemment montré. Tout BNCF sonne différent. Catherine Keener trouve là l'un de ses meilleurs rôles et qu'il est agréable de la revoir, ou encore Eric Lange génial et drôle, et tout aussi excellent, Jeff Ward, sans compter mes deux zombs préférés Mark Acheson ( Pierre ) et Daniel Doheny ( Jonathan ). Vous les reconnaitrez aisément ! En fait, tous portent magnifiquement cette mini série teintée d'étrangetés vraiment bienvenues tellement il n'y en a plus trop aujourd'hui. Elle traite de multiple sujets avec tous les bons ingrédients qu'il faut: des petits effets sympas, il en manque peut-être un peu si l'on veut être tatillon, de l'hémoglobine, de l'érotisme, ( la scène où Rosa Salazar est surexcitée devant Jeff Ward tout kéblo est juste atomique, j'en pouvais plus ) et de l'humour.
Rien ne me préparait à un tel spectacle et le premier épisode me laissait un peu dubitatif mais devait poser ses bases. Dès l'entame du second, BNCF a vite imposé sa "touch" Si je n'avais pas lu les quelques critiques très élogieuses à son sujet, je serais sûrement passé à côté.
Quel dommage c'eut été. Gros kif, foncez, si vous voulez être surpris et rire en même temps.