Agréable petite série qui se bonifie, si les premiers épisodes sont un peu poussifs et mettent un peu de temps à accrocher l'intérêt cela va en s'améliorant ce qui fait qu'au 6 ème épisode on commence à être "dans" l'histoire.
Bon, j'ai un doute sur l'exactitude historique concernant les personnages et le déroulement de l'action mais il faut garder en tête qu'il s'agit d'une fiction et pas d'un documentaire. Ainsi, il ne faudra pas espérer des acteurs moches aux dents noires, mais compter sur des gravures de modes aux torses luisants et musculeux, surmontés d'un sourire ultra bright qui ferait pâlir d'envie la fille de la pub émail diamant. Les femmes sont elles aussi très belles, sans grande surprise.
Des scènes de sexes récurrentes, pas particulièrement gênante, mais pas toujours nécessaires à l'action il faut bien le dire, cependant, cela ne nuit globalement pas, à l'histoire. Même si quelque fois la ficelle apparaît un peu grossière pour appâter le chaland.
Concernant le sort réservé aux personnages féminins, certains sont bien lotis tandis que d'autres subiront les pires horreurs. On avance donc dans une certaine schizophrénie car d'un coté les scénaristes semblent partis pour faire des personnages féminins plutôt "forts" à qui tout réussi tandis qu'a contrario certaines femmes semblent servir de souffre douleur expiatoires afin de compenser cette inhabituelle magnanimité dans le traitement des personnages féminins. Même si, pour l'instant, le personnage d'Anne Bonny est franchement sous exploité au vue de son histoire réelle, on réservera son jugement en espérant une amélioration sur le sujet car il est impossible de présumer de la suite à ce stade de l'histoire.
Les noirs sont quant à eux très minoritaires et quasiment exclusivement des personnages secondaires, par exemple, si l'on décidait de faire passer le Bechdel Test en remplaçant les femmes par les noirs, ce serait un échec retentissant pour cette série. Mais peut-être, par le plus grand des miracles les scénaristes vont-ils s'améliorer sur ce point là aussi... Il est permis de rêver.
On a tout de même ce couple relativement improbable d'une "fille de" et de son domestique monté en grade dont on ne saurait définir le type d'attachement qui les lie - mais qui, d'une certaine manière, condense le lien entre parias qui s’affranchissent de leur condition - qui est relativement intrigant et dont on peut peut-être attendre une évolution intéressante.
En tous les cas, cette petite série est assez prenante et si l'on passe sur ces défauts, on passera un bon moment. Je la conseille, elle est par exemple, de mon point de vue, bien plus amusante qu'House of Cards.
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