Black Mirror
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Black Mirror

Série Netflix (2011)

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yo,
un petit agglomérat (jsuis aps là pour raconter l'histoire, ou parler contentieusement, voila, regarde d'abord les movies et tappe l'incruste ici, ça pourra t'aider à faire des liens dans ta tête).
ce qui est bien c'est que c'est là


épisode 2 :
la question du contrôle qui se légitime par la peur de l'insécurité (plus que de l'insécurité réelle), la peur constante du vide et de l'inconnu, ce qui déstabilise la confiance en l'autre. Une mère accepte de poser sur la tempe de sa fille un implant qui lui permet de visualiser sur une tablette ce que l'enfant voit, et d'exercer un contrôle parentale au sein même de la vision. A chaque monté de cortisol, l'action est floutée, c'est un filtre sur la réalité qui s'exécute directement au sein de l'oeil. Son grand-père est peintre, on comprend le lien entre l'art pictural, qui joue de couches et de couleurs pour révèler des émotions, un sujet, et ce filtre qui, en strates, camouffle cette réalité peu augmentée ; il est aussi question ici du système de représentation du monde qui se voit perverti par la censure, en effet, ayant évité de voir des violences, l'enfant ne sait reconnaitre ce qu'est la violence, la douleur, allant jusqu'à l'auto-mutilement pour essayer de découvrir une des bases humaine.


épisode 6 :
Au moment de la mort des milliards de synapses s'éteignent créant une expérience de nirvana orgasmique. Cet épisode est gloque, et en même temps vla intéressant car touche au sadisme, que perso, et pas seulement perso, je ressens, parfois, en superficiellement souffrant. Ici, un medecin ressent la douleur des patients sans en avoir les conséquences, il devient accro à la douleur, signifiant le martyre sans en être le signifié, il ressent les douleurs, il a senti les sensations d'une mort sans mourir, il a ressenti l'orgasme féminim, il ressent tout par autrui, pour son plaisir, il devient le symbole de la personne trouvant plaisir à faire souffrir l'autre. Il se mutile aussi, sauf que le plaisir n'est pas le même, on peut s'infliger de la douleur mais pas de la peine ; l'association des deux, c'est l'absolu. On touche aussi au plaisir de tuer, d'avoir tué, à la valorisation des héros de guerre. Il attaque un sans-abris, le tue (le sdf comme l'image de l'individu inconito que personne ne réclamera, esclave des villes, exforme urbaine), et ressent la mort.
Voila, avec une petite annexe : metaphore du couple : pas d'intimité pour l'un / pas de pouvoir d'agir pour l'autre


épisode 3 :
Question du regard / absence du regard
Une petite machine à l'aide d'une pastille sur la tempe permet de visualiser sur un écran des souvenirs, aider à remémorer des souvenirs à l'aide de l'odeur d'alcool, de musique, aidant le cerveau à associer sensations et événements (madeleine proustienne). Enquête "policière" additionnant des témoignages objectivant les souvenirs subjectifs (factices, interprétant, remplaçant des détails -veste verte ou jaune ?-), l'appareil permet d'analyser le vécu, ce que le cerveau ne peut faire ?
TOPO : une camionnette pizzeria sans chauffeur (sans oeil) percute quelqu'un, une enquête est donc mis en place pour savoir les circonstances de l'accident (les caméras du vehicule : HS, celle de la vidéo surveillance de la rue : aussi -la vidéo comme témoin objectif ?-).
LE REGARD : il y a plusieurs morts dans cet épisode, lié à la notion d'oeil à chaque fois.
Le cycliste qui se fait écraser : les deux loveuses se regardent dans les yeux. Le corps est caché au fond d'un lac.
Lorsque Mia tue son ex par peur que cette histoire réapparaisse : elle l'étrangle par terre, il meurt en gardant les yeux ouvert, fixé sur elle.
Elle tue la meuf qui enquête : elle lui demande de fermer les yeux.
Elle tue le mec de cette meuf dans une baignoire : juste au moment où elle l'attaque son portable sonne, le mec tourne la tête, elle le tue, ses yeux restent ouvert, elle les cache par une serviette.
Elle tue un bébé car ses yeux impriment, ce qui remet en perspective la question des souvenirs des enfants.
Elle oublie une paire d'oeil, ceux d'un animal : quels souvenirs ont les animaux. Ce qu'il a vu est relayé numériquement, faisant office de témoignage humain.
La meuf est au spectacle de son enfant, elle y pleure, indisposée à entrer dans le jeu, elle voit les flics entrer dans la salle et ça fini sur : son portrait, ses yeux (qui ouvrent sur la suite, donnent à voir la suite de l'histoire : emprisonnement, etc)


épisode 4 :
mise en scène d'un programme informatique (visualisation imaginaire des algorithmes d'une application de comptabilité amoureuse).
en gros ça parle de love
détragédise la rupture, valorisant les processus qui s'opèrent après une rupture.
Chaque relation dans le but de se connaître soi. Pour connaître l'autre ?
Définir le temps qu'on va rester ensemble : soulage ? décomplexe de l'idée de l'amour absolu qui rend fou car il peut s'arrêter à tout moment, l'amour de passion est souvent dans une ambiguité qui crystalise les désirs. Se détacher pour mieux aimer ?
Faire ses adieux à quelqu'un permet de "tourner la page".
Apprendre à cohabiter avec quelqu'un qu'on déteste.
Question de la beauté / de la performance physique. Quels sont nos critères ? lorsqu'on préfère baiser tel mec ou tel autre, ou lorsqu'on kiffe d'amour fou lui et jamais tous les autres ?
Moi j'avais dit que ça avait un rapport avec l'odeur que l'autre dégageait, mais finalement j'en sais rien, je ne pense pas que ce soit si complexe, c'est que là, à un moment, on s'est correspondu, et qu'importe si ça dure quelques mois, et pas toujours, l'amour éternel existe, mais pas forcément la relation éternelle (on aime toujours, mais cela n'est pas nécéssairement important d'être en couple).
Et Tinder ça fait quoi ? et moi j'irai me faire payer pour te sucer.


Saison 5


l'idée que le corps, que son identité est multiple et que l'impact de chacun multigéographique. Téléphone, incarnation dans un jeu vidéo, conscience dans une poupée, deux mortes.

onzeheureonze
7
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le 4 févr. 2018

Critique lue 5.9K fois

Steven Denizot

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