Archer par Remy Pignatiello

Dans l'agence US privée ISIS, Streling Archer (nom de code : Duchesse) est un peu l'agent secret star, la diva du département. Son problème ? Voyons voir... Il est imbu de lui même, obsédé sexuel de première, quasi alcoolique, régulièrement incompétent mais doté d'une impressionnante culture générale sur des choses complètement inutiles dans son travail quotidien, j'en passe et des meilleures. Et accessoirement, fan de Burt Reynolds à un point où ça en ferait peur.

Comme ça ne suffit pas, il s'avère que sa mère, Mallory, est la patronne d'ISIS, ce qui tombe bien, vu l'enfance traumatique qu'elle a laissé à Archer, sa sacrée descente de whisky, et le fait qu'elle ait probablement couché avec la moitié de la planète (au point de ne même pas savoir qui est le père biologique d'Archer).

Comme ça ne suffit décidément pas, l'ex d'Archer, Lana Kane, grand métisse athlétique et super canon mais aux mains très masculines (parait il), est aussi la principale collègue de bureau d'Archer. Et maintenant, elle se tape le comptable de l'agence, Cyril. Lui même borderline nymphomane, forcément. Ce qui tombe bien, vu que la DRH, Pam, est une blonde gloutonne de 150 kg à moitié nympho elle aussi et ayant traîne dans tous les mauvais coins, que la secrétaire de direction, Carol (ou Cheryl, vu qu'elle change de prénom tous les 2 jours) est fort portée sur la chose mais plutôt tendance masochiste, et que tout ce beau monde est complété par un savant fou, le Dr Krieger, qui pompe les ressources financières du département Recherches pour financer tout et n'importe quoi. Comme un hologramme d'une Lolita Pop tellement réelle que l'état de New York a validé la possibilité de se marier avec. Ou diverses expérimentations chimiques, incluant le plus souvent des collègues pas toujours tout à fait au courant.

Et le boulot, dans tout ça ?

Quand on a du mal à comprendre le principe central du mot "secret", les missions sont parfois assez délicates et peuvent impliquer : mettre des bâtons dans les roues de l'agence concurrente quitte à ******* la "fiancée" de leur espion vedette, récupérer les sex tapes de la mère d'Archer, vaguement protéger le chef du KGB qui pourrait être le père biologique d'Archer, etc etc. Ça et un vagin en pièces détachées, un Premier ministre italien avec un sex toy dans le derrière (et 5 balles dans le torse), une traque à l'ocelot dans un train et Bryan Cranston qui passe par là.

Tout cela avec un humour d'une méchanceté implacable, une incompétence ambiante qui rappellera certainement à certains leur boulot quotidien, une bonne dose de décalage profond, tout ça emballé dans un univers anachronique constant, du type Mad Men VS Jason Bourne. La série rebondit aussi sur tout ce qu'elle peut, avec un paquet de running gags (régulièrement débiles et/ou méchants, sinon, c'est moins marrant).

Bref, c'est débile, hilarant, et forcément, excellent pour la santé.

Comme disait l'autre sage :

"Archer, mangez en
vous vivrez
plus longtemps."