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Quand Angel Beats se lance, on est autant sur le cul que Yuzuru. On est immergé dans un monde où une gonzesse badass avec un sniper te met en garde en te faisant comprendre que ici, ce n'est pas le club Dorothé... mais le Front de l'au-delà.

TIN TIN TIN-TIN-TIN !

L'animation est digne du Studio à l'origine de Clannad, c'est splendide. On navigue dans l'inconnu. Le rythme est effréné. Les premiers épisodes captivent et les découvertes s'enchaînent. Des réflexions sur la condition de ses personnages hauts en couleur se font, des réflexions sur leur présence dans ce monde également. On démêle petit à petit ces nœuds mystérieux, ces différentes relations entre les événements, et cela bien plus rapidement que nos protagonistes. Alors on se pose des questions. Serait-ce un purgatoire, est-ce finalement un paradis, une œuvre de Dieu ? Quel intérêt à être ici, ont-ils vraiment intérêt à en sortir ? Puis qui est donc finalement cet ange magnifique ?

Cependant, une fois les nœuds démêles après 4-5 épisodes, on se rend compte que ces ficelles sont de toutes les couleurs, mal assorties, presque fragiles et ne demandent qu'à être accordées ensemble. Du coup pour ceci, on a malheureusement le droit à des épisodes quasi-indépendants centrés sur les personnages et leur passé. Des mystères se défont, mais l'ennui arrive car ça représente un petit coup de mou dans la trame principale. Heureusement Yuzuru éclaircit tout le tintamarre, dévoile ses convictions qui font chaud au cœur, et se montre comme un parfait modèle d'humanité. Et surtout… il permet de mettre en avant le personnage le plus intéressant, celui de Kanade. Et alors on se pose des questions sur le personnage de cette dernière, sur ces affrontements avec elle. Et là... c'est la merde.

Les doutes arrivent, du n'importe quoi aussi. Les personnages font des trucs bizarres et des questions tombent des réponses. Et le résultat du contrôle est catastrophique. La tricherie n'aura pas suffit, le maquillage pour séduire non plus. Puis d'un coup, BIM, c'est déjà le final. Tout porte ses fruits, et les fruits sont sucrés, éveillent les papilles des petites natures. Les miennes aussi. Les discours, la confession de la chef Yurippe, le tchek non-terminé, les aveux de Yozuru et surtout son ultime ambition dévoilée devant Kanade font leur effet. Puis d'un coup, c'est le retournement, notre ange ouvre la bouche, et on est sur le cul. Puis on réfléchit, on est toujours sur le cul, et c'est le scandale.

Ces ficelles ont grossies, et en tirant dessus, on voit quelque chose au bout : UN SCÉNARISTE IDIOT qui nous laisse avec un début et une fin qui font mouches (et qui justifient le 6), ainsi que des questions qui restent louches.

• Pourquoi se battre si on ne meurt pas ?


• Pourquoi ne pas juste essayer de mener une vie normale une fois ?


• Pourquoi Yuzuru capte rapidement le fin mot, et les autres sont si bêtes ?


• Pourquoi Kanade a toujours été perçu comme méchante ?


• Pourquoi est-ce qu'elle a un pouvoir bionique effet 3D ?


• Comment ça se fait qu'elle soit humaine du coup ?


• Pourquoi parle-t-elle et agit-elle comme une PNJ ?


• Pourquoi s'intéresser autant sur le passé et si peu sur le présent ?


• Pourquoi le nazi-président-des-étudiants-remplaçant change-t-il si facilement de comportement après s'être fait humilier par Yuzuru et ses paroles de fragiles ?


• Comment ont-ils réussis à mettre autant d'incohérences dans une idée si bonne ?


• Et surtout pourquoi Yui, la chanteuse du groupe n'existe-t-elle pas ?
  ... J'aurai bien voulu l'épouser moi.