L'Algérie et les armes...

Encore une série maline, qu'il faut voir en entier. Sinon, cela ne sert à rien, et surtout d'en faire des commentaires inutiles.
Le pitch tient autour d’un contrat de ventes d’armes entre l’Algérie et l’Allemagne. Plusieurs protagonistes vont manœuvrer autour de celui-ci pour en tirer des bénéfices en menue monnaie, ou en rapport de force, voire en ambition politique. Entre des espions de plusieurs pays, des membres du gouvernement, des lobbyistes influents et des militants aux méthodes proches du terrorisme, un bras de fer va se nouer aux conclusions redoutables, et comme souvent dans un bain de sang.
J'ai bien aimé cette série qui s'articule soi-disant entre les paysages de la Kabylie algérienne mais finalement au Maroc, les faubourgs de Berlin, et Alger. Même si le scénario propose des situations assez téléphonées, on se laisse embarquer sans trop de résistance, d'autant que les personnages principaux sont suffisamment crédibles avec leur part d'ombre et de fragilité.
Ken Duken est excellent dans son personnage de Ralf, flic intermédiaire du gouvernement allemand. Il est bien accompagné par Hania Amar dans le rôle de Amel, même si certaines situations entre eux paraissent un peu arrangées. Dali Benssalah est parfait dans le rôle ambigu de Adberrahmane, aux ordres de son général corrompu bien campé par Hammou Graïa.
Le scénariste et réalisateur Abdel Raouf Dafri tente d'approcher les méthodes peu orthodoxes de généraux corrompus de l'Algérie presque actuelle, avec une certaine habilité et un rythme soutenu qui ne faiblit pas au fil des épisodes.
Difficile de trop en dire sauf à nuire au suspense et à l'intrigue.
L'ensemble est plaisant et comme souvent cette série est proposée par ARTE.
A vous de juger.