Albator 78
7.3
Albator 78

Anime (mangas) TV Asahi (1978)

Albator 78, fait parti selon moi des illustres représentant de la japanimation des années 1970 ( après je connais que trop peu cette période donc évitez de me croire sur parole svp ). La premier animé moderne, astroboy, ( l'histoire de l'animation japonaise se confond presque avec l'histoire de l'animation en général mais c'est cet anime qui va poser les bases de l'animation japonaise tel qu'on la connait aujourd'hui ) a être diffusé à alors 15 ans quand notre série débarque sur les écrans nippons en 1978. L'animation japonaise est alors encore très jeune et n'est pas encore au point niveau technique. Mais, conscient de ce problème, les auteurs japonais vont consacrer leur efforts sur ce qui ne demande pas cet effort technique d'animation: les visuels, le scénario et la mise en scène. Il en résulte des décors à couper le souffle ( de vrais tableaux vivants par moments ), un scénario plus complexe et loin d'une histoire dichotomique que ce que raconter la presse de l'époque ( de ce que j'en sais, je suis né en 99 ), une mise en scène travaillée et surtout les fameuses poses clés dessinés à la main qui captaient tout la force d'une scène et qui dureront jusque dans les années 1980. Eh bien, Albator 78 c'est tout ça ! Une série techniquement pauvre où on risque de tiquer sur l'animation parfois cheap et les cellulos qui ressortent contrasté par un décor beaucoup plus détaillé, je ne suis d'ailleurs même pas sur qu'en cette fin des années 1970 celle-ci était dans la moyenne des anime de l'époque ( après c'est une série d'action ). Bien que celle-ci s'améliore par la suite, force est de constater qu'on ne regarde pas un anime de 1970 pour la qualité de son animation ( on ne le devrait pour aucune œuvre d'animation par ailleurs ).

Tout d'abord, son scénario je dirai que c'est l'un des plus forts de cette œuvre ce qui devrais ravir le 2ème type de critique que je réprouve le plus après ceux qui ne se concentrent que sur le coté technique ( ici l'animation ). D'une part parce que les personnages sont excellemment bien développé, dans le sens où on connait suffisamment leur histoires et motivations; l'anime regorge de ces épisodes qui nous racontent la vie d'un des membres et nous permet de le connaître un peu mieux et de plus l'anime n'est pas avare sur les autres personnages en général. Et c'est ça aussi qui fait la force de leur développement, leur ambiguïté: les héros ne sont pas forcément tous blancs, on peut parler du personnage de Ramis qui serait prêt à génocider une planète toute entière juste pour venger son père ( je plaisante pas le mec est déter jusqu'à la fin ) ou Albator qui peut se montrer comme même assez froid et cruel juste pour sauver "sa planète" et surtout pour tenir une promesse faîte à un vieil ami. De l'autre coté, les ennemi, en premier les sylvidres, ne sont pas juste des envahisseuses qui envahissent parce que c'est funlol,
attention divulgachage
leur planètes est morte depuis un moment et elles errent dans l'espace pour retrouver leur planète d'origine la terre auquelle elles ne sont pas vraiment contente d'apprendre dans quel état elles vont la retrouver à cause de ses sots d'humains. La reine Sylvidra, elle même n'est pas tant un tyran impitoyable qu'une femme prisonnière de son trône qui doit d'abord ce soucier du sort de son royaume quitte à prendre les mauvaises décisions.
Fin du divulgachage
En second, les autres terriens mi à part le gouvernement et les figurants ne sont pas juste des bon à riens et des ennemis de l'équipage de l'Atlantis, c'est soit des personnes désabusés qui ne croient plus en rien, soit des personnes qui veulent faire changer les choses mais d'une autre manière, soit des personnes qui jusque là n'avaient pas conscience du problème, ainsi on peut évoquer le capitaine Tornadéo qui veut faire changer les choses depuis l'intérieur, où le premier rival d'Albator Vilak dont je vous laisse le plaisir de savourer le changement de camp. Non, le seul défaut majeur ce serait la représentation du gouvernement qui est juste caricaturale, et je dis juste en voulant dire que ça ne va pas plus loin, ça sert le propos de la série mais c'est tout de même dommage de devoir se contenter de cette simple description qui dénote face aux autres personnages. Ensuite, l'intrigue est suffisamment simple, une sorte d’odyssée de l'espace où nos protagonistes doivent empêcher les sylvidres de conquérir la Terre. C'est son développement qui va sortir toute la force de l'intrigue, le coté exploration avec toute ces planètes inconnus à la faune et flore extravagante que l'on visite, l'affrontement contre les sylvidres difficile d'abord, l'équipage connaît à peine ces mystérieuses extraterrestres puis au fur et à mesure que le voyage avance la victoire change de camp malgré quelques retournement de situation, jusqu'aux deux épisodes finaux : "épiques". Après certains diront que la série est lente, très lente c'est vrai mais Albator ce n'est pas qu'un space opera d'aventure et d'exploration, c'est aussi une série contemplative emprunt d'un fort sentiment de nostalgie ( prenez les scènes avec l'ocarina de Stellie ou la Harpe de Mimé vous comprendrez ). Et maintenant, on parler du propos de l’œuvre, le Japon ayant capitulé en 1945 soit 30 ans lors de la sortie d'Albator, on voit tous arriver vu la trame du récit le propos majeur de l’œuvre: la guerre. Aussi, l'auteur avait sorti il y a peu une autre série : uchu senkan Yamato ou Yamato le cuirassée de l'espace, où c'est un célébre porte-avion japonais de la seconde guerre mondiale qui fait office de vaisseau spacial, je vois pas ce qu'il vous faut de plus. Sa critique sur la guerre est assez acide, la guerre que ce soit d'un camp ou de l'autre ne mène à rien et ses buts même nobles restent égoiste que ce soit pour tenir une promesse, trouver un sens à sa vie, accomplir sa vengeance, sauver sa planète ou même sauver son peuple d'un destin funeste, ça reste comme même que pour sa gueule. Et en plus, ses moyens sont très discutable, je vous rappelle que votre bon capitaine corsaire au cœur d'or qui trouve ça dégueulasse qu'on le face chanter avec la fille de son ancien ami Stellie parce que c'est un gosse et qu'on devrait pas l'exposer à toutes ses horreurs, n'hésite pas à engager sur son bord des jeunes d"une quinzaine d'années ( je ne suis pas savoir quel l'âge majeur au Japon mais ça reste très louche ) et a encore moins de scrupule à refroidir des petites de l'âge de sa protégé quand elles se trouvent dans l'autre camp, oui parce que les 2 coté visiblement ne sont pas très regardant en ce qui concerne l'âge de leur combattants. Tenez, il y a une scène où Ramis se fait piéger par une fillette qui dit faire partie d'une bande de sylvidres rebelles qui sont en réalités des soldats sous couverture, la fille doit assassiner Ramis parce que c'est son devoir mais elle hésite et bien quand la supercherie est découverte, et que les pirates attaquent leur ennemi on ne la voit plus de tout l'épisode, moi je vous dit qu'il y a de grande chances qu'elle soit morte. Et je ne parle même pas des civils. Cependant, on observe aussi une critique acerbe du japon alors en pleine croissance, avec ces terriens du futur jouissant de plaisir inutiles et se vautrons dans la luxure et la paresse (c'est un peu moi, j'aurai presque honte ) , allant jusqu'à traiter d'ennemis de la planète ceux qui veulent faire changer les choses ou juste les mépriser. La seule issue pour cette humanité serait alors la renaissance par la destruction et encore la fin reste bien cynique avec un gouvernement toujours aussi idiot.
De plus, parlons de ces visuels, sa photographie. Magnifiques ! Les décors à l'aquarelle de cette époque c'était quelque chose, c'est d'ailleurs pour ça que j'en voudrais toujours aux années 2000 d'avoir substituer l'animation sur celluloid par l'animation digitalisée ( enfin jusqu'à que les cel réapparaissent à la surface de la terre afin que l'humanité puissent vivre une nouvelle ère de paix et de prospérité ). Non sérieusement que ce soit l'atlandide et son ordinateur dont on peut sentir la passion des japonais pour tout ce qui est mécanique et électronique, ou les l'espace et ses milliers de nébuleuses avec ses planètes à l'environnement étrange, intriguant parfois dangereux parfois paradisiaque. Bref, à l'époque on mettait le paquet sur les décors, tant pis si les personnages, parties animés et objets de premiers plan ressortaient dessus car moins détaillés comme je l'ai dit dans l'introduction ( ce problème d'intégration du cellulo sur l'arrière plan ne commencera à être résolu que vers les années 1980 ) . Le chara design, c'est du Leiji Matsumato ( même si je n'ai vu à peu près que 3 oeuvre de ce monsieur ), on ne peut lui enlever il a style reconnaissable. Si on parle du visuel, on remarque que les animateurs pour gagner du temps n'hésitaient pas à simplifiant le dessin en le rendant je dirais plus impressionniste ou figuratif (cet homme n'est pas critique d'art ), en tout cas il ne se contentaient pas de simplement simplifier le trait. Par exemple, la scène de la végétation qui se transforme en sylvidres qui donne vraiment cette impression organique et végétale qui caractérisent ces personnages. Enfin, parlons de la couleur, je ne m'en souviens pas de manière de manière détaillée mais je trouve quelle étaient très bien choisie rien que pour les sylvidres déjà qui ont une chair d'un vert froid ou une peau couleur chair verdâtre quand elles sont déguisés en terriennes ( sauf quelques exceptions).
Pour finir, je vais parler de la mise en scène qui est réalisé avec une main de maître. J'ai entendu dire que son cadet Albator 84 était mieux techniquement et en terme de réalisation, au niveau technique j'imagine, mais pour ce qui est de la réalisation je devrais voir ça de plus près parce que la réalisation chez son aîné était vraiment bien soignée. Comme toute bonne réalisation, elle suit le propos de l’œuvre elle se montre mélancolique par certains moments, joyeuse ou prête à l'action ( les scènes avec l'équipage montre ces différents changements ). Mise en scène qui bénéficie d'ailleurs des excellents visuels d'Albator 78. En outre, la série nous offre tellement de scènes cultes que je n'arriverais même pas à toutes vous les lister, mais par exemple tout l'épisode avec la sylvidre déguisé en terrienne sur le vaisseau qui nous montre clairement sa confiance qui se transforme peu à peu en paranoïa et c'est on amour grandissant pour la capitaine, mis en parallèle avec l'équipage qui commence progressivement à se méfier d'elle, jusqu'à ce qu'elle finissent rejeté par les deux camps et à se résoudre à une mission suicide afin d'obtenir le pardon. Pourtant, je pourrais aussi vous parlez, de la scène au shamisen de Nausicaa, des scènes de discussion du personnage principal avec son viel ami l'ordinateur, du meurtre du père de Ramis, de l'apparition du vaisseau mère devant l'équipage, ou de la scène de combat contre la reine Sylvidra,etc, etc...
Pour conclure, Albator est une très bonne série qui offre une idée de ce que pouvait offrir la japanimation des années 1970, c'était pas les meilleure techniquement mais visuellement et narrativement ça nous promettait de belles surprises. Je vous conseille vivement cette série qui à mon humble avis est un classique de cette période qui fait partie des œuvres qui faut avoir vu au moins une fois dans sa vie. Toutefois, ne vous forcez pas non plus, après tout gundam, evangelion, cow boy be bop font aussi parti de ces œuvres à voir une fois dans sa vie pourtant dès qu'on en parle je suis bizarrement toujours absent.

unautrequelquun
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le 3 avr. 2021

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