Cette époque bénie des grands téléfilms...

« Grands téléfilms » par la taille, j’entends, puisque nous avons une histoire racontée en deux parties pour une durée totale de presque de 170 minutes. S’il est vrai qu’aujourd’hui, les séries sont d’une qualités globalement bien supérieurs à celles produite dans les années 90, les téléfilms quant à eux, étaient vraiment de bonne facture et souvent très sympathique à visionner. Je pense aussi que la nostalgie rend ce genre de productions plus digestes, les jeunes générations ne s’y retrouverons sûrement pas…

« Atomic Train » est une réalisation signée Dick Lowry, connu pour avoir été à l’œuvre quelques années plus tard de « Category 6 : Day of Destruction », téléfilm en deux parties ayant connu un énorme succès lors de sa diffusion à la télévision américaine. Quelques acteurs reconnaissables pour quiconque regardaient des séries, il y a une vingtaine d’année, à savoir Kristin Davis (Melrose Place, Sex and the City) et Don S. Davis (Stargate SG-1) sont au rendez-vous de cette terrible aventure de train fou et bombe atomique…

C’est ma foi un schéma assez basique, mais qui fonctionne toujours, une famille (recomposée) dysfonctionnelle va tenter de se réunir et de survivre face à des événements catastrophiques. La catastrophe : un train fou ayant perdu son système de frein, abritant à son bort des produits chimiques et une bombe atomique de fabrication russe. Les cheminots aidés par John Seger (un des deux pères de la famille recomposé), les autorités militaires, et même le président des États-Unis, vont tenter par tous les moyens d’éviter le pire.

Alors, je ne dévoile aucun pan de l’intrigue en disant que le train se crash, étant donné que ce sont les premières images du film, avec les commentaires d’un présentateur TV. C’est un peu dommage… La première partie se concentre sur le train fou, la seconde sur l’exode des habitant de Denver, fuyant les conséquences de la catastrophe. Au début, je me disais que j’allais m’ennuyer durant la deuxième partie, mais finalement, les péripéties s’enchaînent suffisamment bien pour se laisser prendre par le sort des personnages.

Ce qui tient le film n’est évidemment pas des grandes explosions ou de la pyrotechnie à coups de millions de dollars. Non, c’est simplement l’histoire et son déroulement, les personnages qui sont juste assez écrit pour qu’on accepte de s’intéresser à leur sort. Toute la partie avec le train fou est franchement bien réussie. Le petit plus là-dedans, c’est que le film n’est pas complètement un happy-end, les épreuves ne sont pas sans conséquences pour les personnages.

Pour ma part, c’est une réussite si tant est que l’on accepte certaines bases : l’époque de production, les stéréotypes de personnages très nineties, etc. Et bien sûr, pour beaucoup d’entre-nous, le plaisir nostalgique de retrouver un certain savoir-faire des fictions TV de cette époque.