Zzyzx Rd.
8.7
Zzyzx Rd.

Morceau de Stone Sour (2006)

Corey Taylor peut gueuler comme un barbare avec ses copains de Slipknot. Mais, de l' autre côté du miroir, il peut aussi aller dans la ballade comme c'est le cas ici. Rare sont les fois par contre ou je ressens le message comme étant le mien. Un piano, ça vous change une ambiance afin de pousser le taciturne dans ses derniers retranchements. Et c'est bel et bien le cas ici. On pourrait interpréter ce qu'on veut. Toutefois, le tournant essentiel se rapporte à la fatigue...


Et Dieu sait à quel point cette phrase résonne dans ma tête. Je suis fatigué. Pas une fatigue corporelle qui nécessite une sieste ou encore une bonne nuit de sommeil. Nan... La fatigue mentale, morale, psychologique, lourde de sens. On s'y sent enfermé, on aimerait la traiter de pute, on ne s'en débarrasse pratiquement jamais, elle nous assomme, bref, y a rien a y faire. Il s'agit d'une merde collée a notre quotidien. Je ne sais pas si c'est un dérèglement de la mélatonine qui décide de se libérer quand ça lui chante mais pour en venir à bout, je présume qu'il n'existe pas 36 solutions. La fuite.


S'en aller. Partir. Comme il le dit si bien dans la chanson, je suis trop fatigué pour m'en faire encore et je dois quitter. Dans le contexte musicale qui prédomine ici, on peut aisément se dire que le gars en a simplement plein son cul et qu'il veut changer d'air. Malheureusement, ce n'est pas l'interprétation que j'en ai fait. Au contraire, pour moi, c'est bien plus un putain d'adieu senti dans le fond d'un coeur écorché. La douceur qui tue autrement dit...


J'aurais aimé voir une avenue moins sombre a l'écoute de ce morceau. Honnêtement. Parce qu'il n'y a pas de fierté ou de bonheur a vivre dans la grisaille. Hypersensibilité de surcroît qui rompt toujours les beaux moments avec une chiure de premier ordre afin de remettre les pendules a l'heure et ramener le cœur a sa place originale. C'est à dire, dans une certaine douleur. Pas une douleur lancinante qui vous fait mal durant quelques jours. Non, une blessure qui est suffisante a vous faire chier a moitié mais qui dure depuis la naissance et n'est jamais partie. On comprend alors la fatigue qui en découle. A force d'avoir des briques sur les épaules, ça finira par lâcher tôt ou tard.


N'en déplaise a l'entourage, je dois me rendre a l'évidence. Ça fait beaucoup trop longtemps que ma tête dit qu'elle est fatigué. Ça trotte trop. Ça part dans tous les sens et toutes les émotions y font leur nid. Alors, oui, je crois réellement que je suis épuisé. Et que bientôt, pour me reposer, je devrai partir...

Jean-francoisBohémie
8

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 13 nov. 2023

Critique lue 19 fois

Johnny B

Écrit par

Critique lue 19 fois

Du même critique

Countdown to Extinction
Jean-francoisBohémie
9

Le meilleur....

J'ai du respect pour Megadeth et Dave Mustaine. Tête dure, il décide de former un groupe après son éviction de Metallica et réussit à perdurer à travers le temps en s'incluant ,avec raison, dans le...

le 14 mars 2016

11 j'aime

12

Emperor of Sand
Jean-francoisBohémie
8

Trompeur...

Mastodon ! Nom de groupe imposant et annonçant quelque chose de lourd me semblait-il. Et pourtant ça n'a rien de particulièrement agressif comme je m'y attendais. Au contraire, on se trouve dans un...

le 2 avr. 2017

10 j'aime

6

The Sacrament of Sin
Jean-francoisBohémie
8

Le meilleur...

Powerwolf est différent. Il n'est pas un heavy symphonique comme les autre. Il réussit à entrer. Dans la psyché. S'y faire une place et s'intégrer dans le voyage. Il devient le copain accompagnateur...

le 4 août 2018

8 j'aime