Wild horses couldn't drag me away......
D'abord, l'intro. Cette guitare de Keith, si douce, si triste, mêlée à la batterie de Charlie...
Puis la voix de Mick. Immédiatement, on le sent, quelque chose de grave est en train de se jouer.
Ce qui se joue, c'est le coeur de Mick, brisé par Marianne Faifthull.
Chilldhood living is easy too
The things you wanted I bought for you
Graceless lady you know who i am....
Cette chanson a été à l'origine composée par Keith et devait être une chanson joyeuse. Keith le raconte dans "Dance with the devil" puis dans "Life" Heureux avec Anita, (ça ne devait pas durer) , il écrit "wild horses couldn't trough me away" et la passe à son glimmer twin...qui change complètement le sens des paroles. Peu de temps auparavant, Marianne lui avait envoyé un message pour lui dire qu'elle le quittait, (connasse) pour un réalisateur italien. (qui s'avèrera à l'usage, bien pire que Mick. Karma...) Peu enclin à célébrer l'amour et ses joies, Mick écrit un texte plein de tristesse et de mélancolie sur une "dame sans grâce" qui s'en va. Marianne la prend pour un cadeau d'adieu ce qu'elle était, en quelque sorte.
Des années plus tard, Marsha Hunt, mère de Karis, la première fille de Mick, révélera à Marianne combien Mick l'aimait (en la trompant tant et plus..;et elle aussi) et combien il souffrait de sa destruction volontaire, destruction que Marianne continuera tant et plus avec un pic le jour du mariage de Mick avec Bianca où elle s'effondrera dans son assiette au restaurant, preuve, s'il en fut, que ces deux là n'avaient pas fini de s'aimer....Ils se croiseront des années plus tard dans une boutique de fringues et feront l'amour dans la cabine d'essayage. Torride...(soupir d'envie...)
Résultat des peines de coeur d'un Jagger : une merveilleuse balade l'une des plus belles des Stones, supérieure à mon humble avis, à la pleurnicharde "Angie".
Ecouter "wild horses", c'est se souvenir aussi de la scène décrite par Marianne d'un Mick à genoux devant elle lui chantant cette merveille.....comme un ménestrel offrant son cadeau d'adieu à sa belle....
Tout ce qui entoure cette chanson est empreinte de mélancolie. L'enregistrement épique au studio de Muscles Shoes par des glimmer twins ayant liquidé deux bouteilles de whisky et un certain nombre de joints, (scène décrite par Stanley Booth dans "dance with the devil) avec le refrain enregistré dans les toilettes, ('tu vas avoir un son de chiottes";) est mythique.
Des chevaux sauvages qui donnent envie de les monter, de partir au galop et de se laisser entraîner par eux.
Wild horses could'nt drag me away....
