Ah Buckethead... on attaque un sacré pan de mon adolescence, là. L'époque où je jouais à Guitar Hero et où je me rendis compte qu'il n'y avait pas que Metallica dans la musique qui semblait me permettre de me démarquer par rapport à ces fans de Sunrise Avenue et de OneRepublic*, là.


C'est quand même ce jeu qui m'a apporté les nombreuses découvertes musicales dont j'ai pu enorgueillir mon iTunes et qui m'a ouvert la porte vers toujours plus de nouveauté musicale. C'est un peu Guitar Hero qui m'a sauvé de la ruine culturelle, en un sens. Wow. Et un jour que je trouvais enfin un pack qui me donnait envie de lâcher quelques piécettes sur le Xbox Live pour me le procurer, c'était le pack contenant cette chanson.
Je l'avais choisie au début pour sa technicité et ses solos hallucinants (ça faisait mal aux doigts, mine de rien, de marteler ces touches en plastique !) mais au fur et à mesure, en l'écoutant je lui trouvais également une atmosphère complètement dingue et une évolution dans le morceau plutôt phénoménale.


Ça commence en douceur avec quelques notes pour faire un thème somme toute mélancolique, baigné dans une ambiance molle et presque lancinante. Une batterie est là pour accompagner discrètement la mélodie.
Et d'un seul coup ça PÈTE ! Les accords sont puissants, ça gratte bien fort et ça se réveille ! Le son est gras et puissant et ça fait du bien. Ce petit manège continue jusqu'au pont qui semble vouloir marier les deux : un son puissant mais qui a presque l'air de demander pitié pour qu'on l'amène au thème principal le plus tôt possible.


La guitare part dans tous les sens, les sons clapotent, les solos s'embraient sans attendre et neuf minutes plus tard tout est fini. C'est pas tous les jours qu'un morceau me déçoit de devoir finir.


J'me souviens avoir aimé dire que les instrumentaux racontent souvent plus que les chansons avec des paroles. Or ce morceau m'évoquait - et m'évoque toujours - une étrange histoire, l'histoire d'un type qui serait né, aurait eu une enfance tranquille et presque ennuyeuse. Enfance suivie par une adolescence rebelle et remplie de fougue, succédée elle-même par une vie adulte chargée d'épreuves, terminée par une vieillesse assagie, puis les ultimes contrecoups d'une fougue laissant l'âme monter, apaisée...


Ça fait du bien de réécouter ça, dites donc. Buckethead reste dans mes artistes me tenant le plus à cœur car il apportait à l'époque la nouveauté dont j'avais besoin. Il a en tout cas fait quelques morceaux qui resteront à jamais dans mon top 25 personnel.


*j'écoutais ça aussi à l'époque en fait. J'élargissais mes goûts, je rappelle.

TheB0GH
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le 3 janv. 2015

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TheB0GH

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