Dérouté...

Je ne m'attendais pas à ça. À cet album. Il est conçu différemment des autres, je crois. Il est aussi plus gris, plus dark, plus lourd. Je connaissais ce titre One de Metallica par les nombreuses fois où on m'en a fait découvrir des bouts à la guitare. Mais toujours le début, merde... Jamais un bout distortionné , jamais plus loin que les deux putain de seules notes du début. Quoiqu'il en soit...

Alors, je m'évache, je me vautre sur le divan trois places de mes parents, l'oreiller bien remonté dans mon dos et j'allume le téléviseur pour me diriger vers le canal Musique Plus, autrefois très suivi, maintenant devenu un ramassis de conneries de télé-réalité. Toujours est-il qu'à ce moment m'apparaît le vidéoclip de One. Heu...je l'enregistre maintenant! Voilà c'est fait. Je reconnais le début maintes fois entendues mais cette fois, il y aura une suite. Ahhh enfin je découvre ce monument. Musicalement, impeccable. Ambiance irréprochable. Montée en puissance petit à petit. Et mélodique à souhait. Que demander de plus ? Une fin à la hauteur de toute cette histoire musicale racontée par des instruments aux sonorités brutes, tranchantes.

Et il y aura toujours James Hetfield. La voix du métal à mes yeux ( oh, vous savez, j'en ai rien à foutre de l'opinion des autres, alors moi je le dis comme il en est... James c'est mon meilleur, point barre!). Agressif, enragé, authentique vraisemblablement, transparent, sans filtre. Probable que la grisaille, cet aura gris entourant cet album vient de la mort de Cliff. Il a véritablement été conçu dans un esprit différent, remaniant la sonorité des instruments pour un peu plus de saleté, de brutalité, de nudité, oserais-je dire. La voix et la batterie sont mises en avant ( ce qui dérangea beaucoup de gens au final,. Ça et le fait qu'ils aient produit un vidéoclip, le groupe ayant dit quelque part qu'ils ne le feraient jamais... Ça aussi ça ne m'a pas dérangé le moins du monde. Même que j'étais foutrement content. Enfin. Je les vois!!! C'était déjà beaucoup.).

Et oui, la finale est à la hauteur de tout le reste! Et putain que oui. Ce titre, dans sa structure, deviendra alors une pièce d'anthologie dans mon répertoire personnel. Pour l'effet que m'a procuré ma rencontre avec le groupe et l'Aura démesurément identificatoire qu'a ce foutu James. Ça me rappelle d'ailleurs le jour où j'étais allé à la piscine et que le père d'un enfant me dise que je ressemblais au chanteur de Metallica.

Ooooooooooioouuuuuuuuuuuiiiiiiiiiiiiiiiii Monsieur !!!! Merci beaucoup, très heureux ! Il a fait ma journée le bougre... Et je parti, fier comme un coq, pavanant avec confiance devant ma douce, comme rajeuni d'un seul coup. Je m'égare... Revenons.

Bref, j'accorde 10/10 à One pour sa texture sombre. Pour la voix clean de Hetfield autant que son agressivité. À la mélodie qui transpire de la chanson malgré sa pesanteur. Introspective, engagée, enragé, structurellement parfaite, crescendo jouissif. Un bon coup de pelle derrière la tête pour le profane. Un moment toujours intense pour l'amateur du groupe depuis des lustres, comme moi... One est le Master of Puppet sur ... And justice for All. Le chef d'oeuvre sur l'album. Un incontournable de la discographie. Ça ne se refait pas des grandes chansons telle que celle-ci. Certains essaient... Mais y a rien comme One. Elle est d'une classe a part.

Et bien que Metallica soit mon groupe favori tout style confondu, c'est objectivement que je décrète cette pièce à égalité avec sa grande soeur Master of Puppet. Toutes deux tellement bien ficelées qu'elles rentrent universellement dans le rang des grands classiques du métal.

Pas besoin de vous dire qu'en Live, c'est simplement l'apothéose. On se dit que ça risque d'être différent. Modifié. Réarrangé. Et bien non! Ils vous la sortent comme sur l'album. Un pur instant de bonheur, je vous dis... Un grand groupe... Avec un grand G !!!