Critique de Born to Run par LorenzoSpecty
C'est comme ça que j'imagine l'American dream !
le 14 mai 2023
C’est d’ailleurs le premier titre de son fameux Greatest Hits de 1995. Mais plus qu’un tube, c’est surtout une formidable chanson – devenue un classique du rock – sur la vitesse, la liberté et les rêves déchus.
Born to Run parle de la tension qu’il y a dans la vie d’une personne, à un moment critique de sa vie, quand on essaie d’aller d’un endroit à un autre
précise Jon LANDAU, le manager de Bruce SPRINGSTEEN. Celui-ci doit absolument réaliser un tube, Columbia Records guettant le moindre faux pas pour le laisser tomber.
Ainsi, les sessions – fastidieuses – vont s’étaler sur 6 mois (!) jusqu’aux derniers overdubs.
On a empilé les instruments les uns sur les autres, on les a mixés, puis remixés, piste par piste, puis on les a combinés par sections jusqu’à faire tenir nos 72 pistes d’excès rock’n’rollesques sur les 16 pistes disponibles aux 914 Sound Studios
dira SPRINGSTEEN en quête de perfection.
L’introduction de Born to Run est brillante, lumineuse, elle irradie d’énergie et de joie. Les arrangements sont spectoriens, on entend ce fameux wall of sound qui fascinait SPRINGSTEEN à l’époque. Son riff de guitare, doublé voire triplé, et joué sur sa Telecaster-Esquire, guide l’ensemble des musiciens. Piano, orgue, glockenspiel accompagnent le Boss, tandis que la section rythmique donne de la vitesse, de la puissance et de l’efficacité à l’ensemble. On peut même distinguer une section de cordes. Quant au superbe – mais bref – solo de saxophone, il résulte de l’assemblage de sept prises différentes !
SPRINGSTEEN, son producteur et l’ingénieur du son doivent s’y mettre à trois pour mixer les 16 pistes, particulièrement riches. En l’absence de consoles automatisées, inexistantes à l'époque, la moindre erreur implique de tout reprendre, sachant qu’ils doivent en plus libérer le studio pour la prochaine séance programmée… Malgré le stress et la fatigue, ils parviennent enfin à un mixage définitif ; c’est l’aboutissement de plusieurs mois d’efforts collectifs.
Born to Run en chiffres : diffusé pour la première fois à la radio US en novembre 1974, c’est le morceau que SPRINGSTEEN et le E Street Band ont interprété le plus grand nombre de fois – à ce jour, plus de 1700. Enfin, il figure à la 21ème place dans la liste des 500 plus grandes chansons de tous les temps selon le magazine Rolling Stone.
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Créée
le 20 nov. 2022
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