Ça me surprendra toujours ces groupe de musique agressif, bête et méchant pondre des mélodies aussi douces et empreinte d'une couleur mélancolique. Master of Puppet le fait en plein milieu de façon admirable. Ici, il s'agit d'un instrumental uniquement. Mais putain que la musique parle d'elle même et transmet son lot d'émotion dans son sillage. Ça bouscule quelque chose en dedans qui fait un peu mal. J'y vois de la mélancolie, de la tristesse, de la beauté, et surtout un doigté tout en douceur et un guitariste qui ferme les yeux en tirant sur sa corde ou en allant chercher l'autre note, la plus aiguë. Bref, il y a du senti dans ce petit morceau musical...


Mais, malheureusement, il me fait voir des images tristes et ce, de deux façons. Il me fait voir ce que j'ai déjà perdu, comme ma mère décédée, il n'y a pas si longtemps... Elle m'apparaît sporadiquement et sitôt se met en branle la valse des souvenirs. Puis, la pièce me fait aussi penser à cet amour qui se désintègre petit à petit. Celui que l'on souhaite pour toujours mais qui, pour diverses raisons s'amenuise peu à peu. Et le pire dans tout ça, c'est qu'on devient impuissant à force d'éloignement. On la voit partir cette petite femme qu'on tenait dans nos bras hier et qui, aujourd'hui, nous regarde à peine. Et oui, on reste là, paralysé, pétrifié par la peur de perdre une personne que l'on aime. Foutrement maladroitement mais qu'on aime quand même. Et je crois sincèrement que de voir l'autre partir est pire qu'une rupture directe. Il y a un supplice continuel à voir les petits gestes doux disparaitre tranquillement. De voir que l'on n'est plus le héros de l'être cher. De se contenter de regarder la scène avec désolation puisque l'amour qu'on arrivait à percevoir au fond de ses yeux n'est plus là. Je ne suis pas dupe. Je les ressens bien ces choses là. Et la musique ne fait qu'empirer le scénario...


Cette chanson à eu le pouvoir de me faire divaguer, de me porter à verser une larme, à me dire qu'il y a tout de même du beau, à me faire partir en vrille tellement les images du passé se chevauchaient. À la voir partir. Malgré qu'elle soit tout près de moi, elle n'est plus là, plus ici, avec moi. Elle est déjà ailleurs. Et le plus triste est que je n'ai pas été capable de la suivre, dans son ailleurs, rempli de papillon rose et de licorne violette. Dans son monde ou tout est beau, ce monde que je n'ai pas su pénétrer. Et parfois pendant la chanson, on a le regard vague et on part. Ailleurs, quelque part entre la beauté et la tristesse...


Bah, je sais, j'ai surtout parlé de ma gueule dans cette critique. Néanmoins, j'ai parlé du moyen de transport que représente Apricity. Il fait voyager ce morceau. Loin, si on se laisse aller. Moi, ça a été ma mère, mon amour perdu et mes filles. Y a de l'amour dans cette chiennerie de piste à la con. Y a du beau, y a de la douceur, y a du senti. La musique nous parle souvent... Suffit d'écouter !


Enfin, elle me fait un peu mal cette connerie de chanson. Parce qu'elle m'ouvre les yeux sur le temps perdu. Parce qu'elle provoque quelque chose d'impossible à décrire se situant entre la mélancolie et la douleur. Le beau mais aussi, le lointain, l'ailleurs...


Cet ailleurs auquel je n'ai pas accès. Cet ailleurs que j'aurais aimé visiter, au moins une seule fois avant que le froid glacial s'installe entre moi et celle que j'aime et qui dans d'autres temps, m'aimait aussi... Apricity touche toute ces cordes à la fois. Du premier coup!


Une belle pièce...

Jean-francoisBohémie
9

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Créée

le 16 sept. 2017

Critique lue 16 fois

Johnny B

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