Voilà 4ans que ce brin de folie m'envahit. Du théâtre à la danse, des Deux Corps du Roi au Théâtre des Fous de Pietragalla, Follia est un bijou que j'ai eu la chance de rencontrer, une histoire d'amour impérissable. Quatre années sachant que cette follia s'empare de l'Homme depuis le 15ème siècle sous forme de danses espagnoles. Et Toni vienda, il arriva et vint la Follia telle que nous la connaissons maintenant.
Ce morceau est surement mon p'tit bout de musique classique préféré. Pourquoi ? ça ne va pas plus loin que le ressenti. Une gradation, de la puissance comme rarement j'ai pu en ressentir dans le classique et même plus largement, dans le monde musical mais également de la souplesse mêlée à une forme d'acharnement et de rigueur peu soupçonnée.
Ecouter ce morceau c'est un peu se livrer à du masochisme. C'est un peu comme écouter la Carioca en boucle (oui ! tapez moi sur les doigts !) sans pouvoir faire autre chose que bouger. Pour Follia c'est un peu ça. Vous ne pouvez pas faire autre chose qu'être perché dans un monde autre. L'effet d'une drogue pendant 9min30.
Une montée en puissance pour atteindre l'extase puis une courte redescente d'une vingtaine de secondes mais qui reste tellement sans importance que vous recommencez à l'écouter, encore, toujours. Vous vous foutez du reste, vous vivez, perché, vous vivez. Un amusement débridé, tel est son nom.
La follia est une drogue qui vous prend le coeur et vous met dans un état de trance le temps de quelques minutes. Une folie incomparable.