Young Elites par Angélita

Nous sommes le 13 juin 1361, Adelina doit être brûlée vive car c’est une Malfetto et elle a assassiné son père.

Contre toute attente, elle est sauvée in extrémis. Elle se réveille dans un endroit inconnu où elle reprend des forces. Etant une Malfetto, Adelina a des pouvoirs qui peuvent servir ceux qui se battent contre le pouvoir en place. Cela sera difficile pour elle car personne ne la croit, ses pouvoirs mettent du temps à se concrétiser et surtout elle est manipulée par le Grand Inquisiteur qui détient sa soeur en otage.

J’ai été un peu sceptique à la lecture des cinquante premières pages mais le rythme devient assez vite entraînant et enlevé grâce aux actions, aux personnages. De plus, deux-trois éléments à la fin du roman inaugure bel et bien une suite qui risque d’être encore plus prenante.

Dans ce premier tome, nous faisons connaissance avec différentes personnalités qui ont, pratiquement toutes, un lien et chacune un objectif, survivre comme Adelina, avoir le pouvoir pour cacher une « monstruosité ». J’aime bien cette dimension que l’on pourrait annoncer historique avec cette chasse contre ceux qui sont différents, les supplices contre eux, la tentative de prendre le pouvoir par les uns et les autres. L’auteur nous explique bien qui sont les Malfetto et leurs particularités, tout comme les Elites. Les Malfetto sont apparus lors d’une fièvre qui a décimé tout le pays. Les adultes sont morts, seuls les plus jeunes ont survécu avec des particularités physiques bien évidentes ou pas et surtout des pouvoirs surnaturels. Chacun a les siens. Ils peuvent s’entraider mais il faut que ces pouvoirs puissent être révélés et surtout travaillés car ils peuvent engendrer de la suspicion. Au sein de cette Elite, la hiérarchie est de mise. Adelina va vite s’en rendre compte. J’aime beaucoup son personnage. Elle oscille entre la peur, la colère, la haine, l’amour également. Elle va tenter de vouloir dire la vérité à cette Elite, mais elle a peur que sa soeur, enlevée par Teren, meure. A 16 ans, Adelina découvre donc ses pouvoirs, pas encore mesurés puisqu’elle se vengera et ne les utilisera pas à bon escient.

Au sein de cette Elite, la Confrérie de la Dague, toute tournée vers son chef suprême, la méfiance est de mise. Ceux qui semblent être supérieurs aux autres sont vite suspectés de trahison. L’amitié ou le semblant d’amitié est vite renié. A cause de ça, je promets un bel avenir à Adelina qui sera vraisemblablement aidée par sa soeur, Violetta. Au cours de ce roman, Adelina doit faire un choix. Mais elle se rend que d’un côté ou de l’autre, elle sera toujours en fuite, poursuivie car elle est surveillée.

Dans Young Elites, il y a une dimension romanesque intéressante mais ce ne sont que les premiers émois car même si nous sommes en 1361, Adelina n’a que 16 ans même si les jeunes filles peuvent être mariées très jeunes.

Marie Lu manie sa plume ou son clavier avec dextérité. Je comprends pourquoi sa première série, non lue pour ma part, Prodigy, ait eu autant de succès. Je pense que celle-ci, ce sera pareil. Elle enrichit son récit par des révélations, même si je pense que l’on apprendra de plus en plus lors des prochains tomes. Le Royaume semble mystérieux, magique, dur. L’histoire fait travailler l’imaginaire du lecteur car j’ai très bien visualisé les scènes lues et surtout donner des traits aux personnages.

J’ai toutefois un bémol. J’aimerais que les éditeurs mais aussi les traducteurs fassent vraiment attention aux fautes d’accord, d’orthographe, de conjugaison qui émaillent les romans. Mes trois derniers romans lus, dont celui-là, en contiennent.