La science, c'est juste de la magie qui a réussi

Des ingénieurs n'arrivent pas à résoudre les pannes à répétition de leur réseau énergétique, et sont obligés d'appeler à la rescousse un scientifique de génie qui vit coupé du monde : Waldo.

Le début de la novella est très nébuleux : on se frotte vite à de la Hard SF, avec ses tartines d'exposés de physique et de théorèmes scientifiques. Malgré ces cours théoriques, on peut dire que j'ai rien pigé au fonctionnement des fameux "dekalb" ni aux 30 premières pages en général.

Je m'attendais à subir le livre jusqu'à la fin, mais le développement de l'histoire prend un tournant très intéressant grace à l'apparition de la magie. Heinlein a plein de bonnes idées pour lier ces deux univers. Le mélange des genres fonctionne à merveille et est le gros point fort de ce texte.

Ce n'est cependant pas le cœur de l'histoire, qui tourne surtout autour de la personnalité de l'atypique Waldo, génie misanthrope handicapé par une lourde maladie. Ce volet, et surtout la fin et l'évolution du comportement de notre asocial, m'ont moins emballé.

Ça n'en reste pas moins une novella qui mérite amplement le coup d’œil pour son traitement scientifique de la magie (ou inversement).

Fun fact : les ondes du réseau énergétique "dekalb" sont considérées comme nocives pour l'homme. Heureusement, un type recommande deux choses hyper safe pour éviter cette pollution : mettre un manteau en plomb et revenir aux voitures à essence ! Le bouquin a paru en 1942, on lui pardonnera.