Je ne voulais pas lire Une semaine de vacances. Vraiment pas. J’en avais suffisamment entendu parler par des personnes dignes de confiance pour ne pas avoir envie de lire ce genre de pages. Ça arrive parfois, ce besoin de de protéger de quelque chose de too much. Mais malheureusement ce roman (roman?) fait partie de la sélection du prix du roman France Télévision, du jury duquel je fais partie, et il a donc fallu que je me force. Oh, j’aurais probablement pu ne pas l’ouvrir, mais je crois qu’intellectuellement ç’aurait été malhonnête. Comment m’opposer lors des délibérations alors que je n’avais pas lu le texte?

Je n’ai aucun souci pour lire des livres érotiques ou pornographiques. Je compte d’ailleurs bientôt vous parler des mémoires de Fanny Hill, mais j’avance très lentement dans ma lecture parce que ça entraîne automatiquement un autre genre d’activité. Bref.

Dès les premières pages, effectivement, une semaine de vacances se révèle être un « livre qui se lit d’une seule main ». Mais c’est parce que la deuxième tient le sac à vomi. Le texte n’est pas cru, il est hautement désagréable et malsain. Je me suis sentie sale à sa lecture et elle m’a obsédée pendant encore plusieurs heures, le cœur au bord des lèvres et l’esprit chagrin.

Si je peux parfaitement comprendre pourquoi on peut écrire ce genre de texte, je ne saisis pas pourquoi Flammarion l’a publié. Comme pour le Rowling, je pense qu’on est ici dans la publication sur le seul nom de l’auteur. Dommage, pour moi être éditeur c’était aussi choisir et là on est dans l’automatique. Angot, depuis des années, baisse. Elle rabâche. Elle tourne en rond. Elle lasse même ses lecteurs les plus fidèles. Qui va le lui dire? On se contente du nouveau buzz fait par le scandale provoqué au moment de la sortie, oh là là mon Dieu elle parle d’inceste, sans chercher à se pencher plus avant sur un texte qui n’a franchement pas de qualités littéraires et qui pourrait être un texte pornographique lambda publié dans un magazine sous cellophane.

Je ne comprends pas l’intérêt de ce texte, je ne comprends pas l’intérêt provoqué par ce texte, il me dégoûte profondément. Pas révolte, pas agace. Dégoûte.
Ninaintherain
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le 7 déc. 2012

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